Ce qui lui était apparu de prime abord comme une corvée, avait pris soudain une note plus colorée et plus juvénile.
Lorsqu’ils avaient visité chacune des pièces, il s’était avéré que la tache serait difficile et bien plus longue que prévu, à savoir un jour ou deux au mieux, au pire...
Ecoute Rémy, je vais t’aider, je peux te tutoyer, dis moi ce que je dois faire.
-Bien avec plaisir, vous n’avez qu’à mettre en vrac tout ce qui vous parait ordinaire et le reste vous laissez je trierai, je m’occupe des meubles, c’est une tâche d’homme...
-Ok, ok c’est parti !
Chacun s’était affairé dans une pièce, la matinée s’était déroulée en va et vient dans l’escalier, ils n’avaient même pas trouvé un moment pour échanger quelques mots.
Aux alentours de Midi, Justine s’était éclipsée pour aller acheter quelques aliments, de l’eau fraîche et quelques canettes de bière.
A son retour elle avait trouvé Rémy exténué, le torse nu dégoulinant de sueur, allongé sur un des rares lits qui restaient encore, les jambes pendantes.
Lorsqu’elle était entrée, il avait à peine bougé et avait murmuré :
Je savais que vous arriviez votre odeur, votre parfum, je l’avais repéré avant même de vous apercevoir. Une odeur de femme !
-Tu me troubles, tu es si jeune
-25 ans, j’ai 25 ans cela vous parait-il jeune ? Qu’avez –vous apporté ?
Ce disant, il s’était relevé et assis sur le lit, son regard vert planté dans le sien, son torse bien droit et sculpté.
Elle lui avait tendu une bière bien fraîche qu’il avait saisie doucement, mais de l’autre main, il s’était emparé de la taille de Justine et l’avait attirée à lui entre ses cuisses écartées. Elle n’avait même pas résisté une seconde, avait fermé les yeux, perdue qu’elle était par une attirance aussi sauvage que celle qui l’envoûtait
Il ne faut pas, Rémy
-Hey, je veux juste vous parler, vous sentir, vous effleurer, laissez moi rêver un instant. Qu’allez- vous imaginer ?
Sans plus réfléchir, elle avait laissé tomber ses courses, l’eau roulant par terre, les fruits s’éparpillant sous le lit.
Elle avait retiré son t- shirt de collégienne dévoilant, sans aucune vertu, sa lourde poitrine ronde, et s’était jetée sur le torse nu de Rémy. Elle l’avait embrassé à en perdre la raison, avait enroulé sa langue autour de la sienne, avait baisé sa bouche avec une passion dévorante, comme si Rémy était l’amant qu’elle attendait depuis toujours.
Puis effrayée par son comportement impulsif, elle s’était arrachée à ce baiser morsure, avait repoussé violemment le jeune garçon d’une main sur sa poitrine, alors qu’il essayait de retenir l’étreinte.
Pardon rémy, je suis devenue folle ! avait-elle murmuré en tentant de remettre son t-shirt.
Sans aucune réponse, il s’était levé promptement, avait jeté le haut de coton avec violence, l’avait solidement prise par les hanches, retournée, culbutée sur le lit, ses seins frottant la toile rugueuse des matelas d’antan.
De toute évidence, elle avait sous estimé les désirs fougueux du jeune étalon.
Rémy !!!
Avec autant d’assurance, il avait fait glisser son string, le long de ses cuisses, s’assurant au passage d’une caresse fugace que le sexe de sa belle était bien irrigué.
Relevant sa jupe plissée au dessus de sa croupe, il avait avec force, glissé ses mains sur ses reins bien cambrés pour en accentuer la volupté et d’un seul coup d’un seul, sans aucun autre préliminaire, en elle, avait planté son membre en érection.
De coups de rein en va et vient dans cette rivière souterraine, il avait arraché des cris de plaisir animal à la bourgeoise qu’elle était, réclamant avec force son du, un plaisir presque inconnu.
Quand en elle il s’était perdu, les yeux mi clos, l’haleine courte et saccadée, il avait, avec une force décuplée, saisi le bas de sa chevelure, l’obligeant à renverser sa tête en arrière, pour exhorter son orgasme toute en virilité, de ceux fougueux et bestial de la jeunesse passionnée.
Passée la violence de l’extase, il s’était effondré sur elle, lui avait avec application mordillé les oreilles, embrassé la nuque et mystérieusement, murmuré des mots d’amour, de ceux que chaque femme aimerait s’entendre dire après avoir baisé.
Elle avait attribué ces quelques douces paroles susurrées au creux de son oreille à la folle naïveté d’une juvénile attirance. Elle l’avait embrassé avant de se rhabiller en silence, honteuse, mais sans un soupçon de culpabilité...
A cet instant, dix ans plus tard, elle revivait la scène avec le même émoi, et cette sourde fièvre qui venait d’envahir son corps ne l’avait pas laissée indifférente. Un désir impulsif venait de l’envahir, ses dentelles en étaient toute imprégnées. Quelques années et quelques amants plus tard la vision de l’instant était toujours aussi torride...
A suivre...
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