Rideau de pluie et crépitements dans la cheminée. L'hiver est là, bien campé dans la rigueur de son climat. Les flammes dansent comme Salomé et ses sept voiles. Et moi, moi je rêve, d'amour et de liberté, de vie, de lui. Le feu au corps, la nostalgie dans le regard, je m'invite à cette folle farandole des flammèches orangées, éprises d'escapade qui tentent vainement de s'échapper du foyer.
L’imaginaire invente …Il s’invite dans mon après-midi, éveille en moi tous les désirs, des plus sages aux plus audacieux. Je lui parle, murmure son nom…Il me désarme et m’anoblit, me rend plus femme et plus fragile aussi. Un homme amoureux rime avec vie. Je me suis engouffrée dans son obscurité, disséminant en touches ici et là mes lumières angéliques. Mais il ne s’est pas méfié de leur toxicité, ce poison lumineux qu’en lui j’ai injecté.
Il est venu le temps de la collision épidermique, de savourer cette attirance magnétique et ses brulures diaboliques.
Comment dois-je lui dire ?
Ecoute mes questions quand je parle en silence ...Sauras tu trouver ce chemin parsemé de codes et de mystères qui te mènera jusqu’au creux de mes reins ?
Amante effarouchée, pour plus de séduction, ou parfois plus charnelle, pour te confondre à ma diablerie sensuelle, j’accompagnerai tes mains, ces doigts qui n’osent pas et puis qui osent trop, avant que de combler le moindre des interstices de mon corps aux aguets. Lorsque tu embrasseras mon bassin de tes baisers et de tes main, lorsque tu découvriras d'un seul regard la complexité topographique de ma féminité, laisseras- tu le désir t'irradier jusque dans tes entrailles, aimeras- tu le ressentir raidir ta tige, bander tes muscles et diriger tes audaces intuitives...
Embrasse mes désirs, enlace mes folies, aime la femme, baise
l’amante. Congédions de nos vies toute rationalité.
J’aimerais l’entendre me dire « Je ne t’ épargnerai aucun souvenir, et ce, jusqu’à ce que, rendue folle de désir, tu décides par toi-même, qu'à moins de m'éconduire, réduisant la distance jusqu'à l'anéantir, chaque jour, chaque nuit, confrontant nos plaisirs, nos corps à jamais ne puissent se désunir...
© 2014 Mysterieuse
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