Elle avait lâché prise .Troublée, fascinée par la domination dont soudain elle se sentait accablée par deux amants gourmands, affamés de tortures sensuelles, avides de la combler de plaisir.
« Envie de vous », cela ressemblait à un ordre plus qu'’à une invitation, un ordre suggéré par son esprit coquin, cette lueur cachée tout au fond de son âme. Elle s’offrait en victime et non plus en maitresse, incapable de gérer la fougue de deux amants.
Le luxe d’un fantasme servi sur un plateau d’argent entrouvrait les limites des plaisirs partagés, dans l’exigüité d’une chambre lugubre, mais pourtant si chargée d’une brillante volupté.
Avec délicatesse, Thierry relevait la tête de Lilas toujours couronnée de ses bras, positionnait son sexe au niveau de ses lèvres, alors que d’une main leste appuyant sur ses reins, il m’offrait sa cambrure, malmenée, écorchée d’un désir aussi brulant que le feu de ma queue prête à l’éperonner. Tandis que sa bouche gourmande déclinait la géographie du désir de Thierry, en étudiant la moindre déclinaison sous sa langue gourgandine, j’imprimais sur ses fesses une étreinte solide.
Rayon éblouissant que sa lune charnue, dont je pétrissais la rondeur aussi fort que ses lèvres fiévreuses engloutissaient le chibre de Thierry, son amant. Je bouleversais la rotondité de ce cul obéissant, en tyrannisais la vallée profonde et déjà humide de ses égarements.
Pourtant plus femme qu’animale, elle m’ouvrait les portes d’une jungle érotique, dans un déhanchement, succombant aux sauvages pulsions se son esprit félin.
Sa bestiale attitude, véritable enchère insurmontable, en appelait à mes ardeurs, en bénissant le petit anneau tendu, qui me narguait de son œil rond ravageur.
Lilas m’offrait ses audaces, ses indécences, un sexe roulant entre ses lèvres, possédées de frissons pré-orgasmiques sur des notes gémissantes de plaisir.
Je n’avais plus qu'’à m’abandonner à ses exigences, prendre ce corps, le faire ployer sous mes assauts, lui offrir le plaisir qu'’il méritait pour autant d’insolente complicité.
Elle jouait avec mes sens et mes envies, en plein accords de mes délits, de nos délits pour cette délictueuse danse érotique à trois. Entre mes mains son corps offert, me réclamait sa possession par des chemins interdits…
Ultime réponse à cet appel, dans sons fourreau humide, sans résistance, jusqu’à la garde je la prenais. Dernier sursaut de désobéissance, ou bien apparence trompeuse volontairement pernicieuse, Lilas désarçonnait l’assaillante, repoussant plus loin les limites avec ardeur.
Mais mes déhanchements l’emportaient sur son impertinence à vouloir maitriser mes désirs devenus incontrôlables sous le feu de cette croupe troublante d’impudicité. Pulsion dominatrices, je punissais vigoureusement ces fesses, ces lascives effrontées, de quelques claques retentissantes. L’écho et la douleur propulsaient son plaisir vers une autre dimension.
Se cambrant à se rompre les reins, Lilas relevait la tête, assaillant du regard le regard de Thierry, ses yeux baisant les siens, le sexe de son amant résolument prisonnier de sa bouche d’experte.
Il était au supplice, ses yeux me le criaient, réclamaient en silence, que je me perde enfin entre les reins de Lilas.
Baise moi, me criait-elle, soudain baise moi fort, je veux sentir la force de ton désir pour en jouir
Les assauts réclamés la rudoyaient plus fort, milles plaisirs s’imbriquant entre son corps et le mien, elle me sentait venir, je la sentais me retenir …
Elle aimait cette trique respirant son désir, elle le proclamait, elle aimait à mourir ce sexe tendu si fort qui ravageait son ventre, elle me le murmurait.
Expiant tous mes pêchés dans une dernière charge, plus puissante, plus troublante, je rendais les armes, inondant en gémissant mon plaisir, son cul martyrisé d’une pluie de rosée, sous le regard voyeur complice de Thierry, l’amant dont j’avais honteusement usurpé le premier rôle.
J’abandonnais l’éteinte, le regard égaré, la laissant pantelante d’un plaisir imprécis mais encore si présent dans le feu de son ventre.
Sans grand ménagement, à mon plus grand regret, Thierry encore émerveillé, de cet orgasme puissant qui venait de nous ravager, ordonnait dans l’indécence qu'’elle se retourna et qu'’elle s’offrit à lui.
Soumise, prenant la pose, à genoux, les reins cambrés, la croupe haute, les cuisses tendues, ventre serré, et seins pointés, elle s’offrait lascive et libertine aux désirs de Thierry.
Si belle ainsi possédée d’un sexe ravageur, elle m’accablait de son regard à chaque coup de rein venant la malmener, me réclamant sans mot dire , juste en gémissement que mon regard pervers vienne baiser le sien.
Thierry ne la baisait plus, c’est elle qui le baisait balançant son bassin pour mieux se faire prendre, avec la régularité d’un métronome, qui ondoyait sur sa queue.
Ses yeux dans mes yeux, une lueur terrible m’emplissait de son souffle, de son orgasme criant, lorsque Thierry, conquérant, de son nectar de vie envahissait son ventre.
Son orgasme était mien, avant que d’être sien.
Dans les premiers rayons de soleil s’immisçant dans la chambre, déclinant sur son corps des lueurs de jouvence, je lui souriais et posais sur ses lèvres un tout dernier baiser signant l’évanescence d’un plaisir conjugué.
Epuisée de plaisir, elle se recroquevillait, se cachait sous les draps, soudain frappée d’une mystérieuse pudeur matinale et d’un silence mutin.
Avec autant de pudeur, je prenais une douche, me rhabillais …Thierry en faisait tout autant, alors que notre amante, dans un sommeil naissant, nous renvoyait l’image d’une femme comblée.
« Allons prendre un café, si vous le voulez bien, me murmurait Thierry, laissons Lilas avec son intimité »
Deux hommes au petit matin, s’échappaient d’une chambre, décor érotique d’une nuit amoureuse faite de volupté.
Lorsque nous remontions, une petite heure plus tard, la chambre avait été désertée de son occupante, avec pour seul témoin de sa présence, des effluves de son parfum.
Le regard intrigué presque inquiet de Thierry venait obscurcir cette folle nuit partagée. Je ne tentais même pas de le rassurer, je m’éclipsais en le remerciant poliment pour sa tolérance et sa complicité.
Lorsque je reprenais la Rue des Mauvais garçons, mon portable vibrait.
Mathilde s’affichait
« Allo, Aurélien ! Je suis rentrée, je t’attends Amour !
-Quelle idée Ma chérie, pourquoi ce prénom Lilas ?
-Pourquoi pas ?
-J’ai adoré, tu sais ! Ta jouissance, entre les bras de Thierry c’était la mienne !
-Jusqu’où irons-nous dans nos folies ?…Je t’aime !
-Je t’aime ma douce coquine, à tout de suite »
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