Elle n’avait pas fini sa phrase, qu’avec délicatesse il avait détourné ses doigts de leurs audaces, pour se saisir de ses mains, l’attirait à lui dans un élan de tendresse.
Il l’avait enlacée, ses bras autour de sa taille, le souffle de sa respiration au niveau de sa nuque.
Ses baisers étaient aussi doux que les morsures d’un ange, elle en avait ressenti un bien être, une délicate attention d’un amant à sa maîtresse. Faisant glisser les bretelles de la nuisette aux couleurs printanières, il avait libéré deux seins ronds et galbés, deux seins palpitants et dorés.
Elle s’était laissée dénuder, en totale soumission sensuelle, tant le ton de l’échange érotique avait soudain changé. Il n’était plus l’inconnu du métro, mais bien un amant, un homme plein de désir pour une femme qui avait su le séduire bien au-delà de ses espérances.
Lorsqu’elle s’était totalement dévêtu, il l’avait enrobée de son regard et portée ainsi nue sur le lit complice de leur volupté à venir. Il s’était attardé sur son cou, ses seins, son buste, avait parcouru chaque parcelle de son ventre palpitant sous les frôlements.
Il avait parcouru un chemin sinueux le long de ses cuisses, frôlant le sexe bombé pour le sentir frissonner et réclamer l’audace d’une bouche gourmande.
Sans plus de retenue, il avait avec application, écarter les longues cuisses en proie à des frissons et exploré les pétales rosés et le bouton nacré d’une fleur sensuelle empreinte de rosée.
Y glissant une langue pour mieux savourer les prémices si intenses des plaisirs espérés, il avait obtenu sans même y avoir songé, des plaintes féminines, des désirs avoués. Tout le corps d’Emma n’était plus qu’espérance d’un amant audacieux, comme partie en transe, mais le sexe orgueilleux.
Elle en avait perdu la vision, images édulcorées et soupirs anisées, avait en un instant perdu toute notion de la réalité. Cet homme, cet homme là qui allait la baiser, qui allait honorer son corps et ses secrets, à cet instant précis elle l’aimait, l’aimait à lui crier, l’aimait à s’excuser d’avoir autant envie de lui.
Dans l’urgence des pulsions qu’elle lui susurrait, il avait arraché sa chemise, ôté son ceinturon, tombé son pantalon et jeté son caleçon, pour venir se caler sur sa belle sauvageonne.
La couvrir de baiser, parcourir tout son corps de ses mains de ses lèvre, promener son sexe, si bandé qu’il en était douloureux, entre ses fesses exquises, s’y frayer un chemin et enfin la combler, telles étaient les visions qui avaient guidé son sauvage déshabillage.
Envie de toi, oh oui tellement envie de toi, je ne pense qu’à cela depuis hier, comment oublier un tel cul, impensable, impardonnable
Ce disant, il l’avait retournée et positionnant sa main sous son ventre, l’avait invitée à cambrer ses reins, à offrir sa croupe et sa fente à sa vision lubrique.
Oui cambre toi ainsi, oui encore, tu es belle, tu es si belle ainsi offerte.
Je vais t’aimer, t’aimer à te rendre folle.
Dans un élan, il s’était enfin glissé en elle, glissé jusqu’à ce qu’elle crie, qu’elle crie tout son plaisir d’enfin le ressentir.
Sous les assauts vibrants de son amour de l’instant son sexe s’était noyé dans une source chaude, avait inondé de plaisir le membre de son amant...
Autant de plaisir avoué par la brûlante cyprine avait tout droit conduit Baptiste entre les fesses offertes et conquérantes d’Emma en proie à ses pulsions.
Mais il s’y était perdu dans un grand cri, puis un gémissement, arrachant à Emma une jouissance telle, que tout son corps avait longtemps après l’instant été parcouru de spasmes incontrôlables.
La puissance de leur jouissance avait reflété l’intensité de leur désir.
Une complicité, bien mieux qu’un partage venait de les unir dans le plaisir, avant même de se connaître, ils se complétaient déjà.
Dis moi, Emma, dis que nous allons nous revoir, je ne sais rien de toi !
-Je pars demain, je rentre chez moi, il le faut.
-Quelqu’un t’attend ?
-Plus maintenant, mon mari m’a quitté. Plus de vingt ans d’un bonheur sans ombrage...
-Mais alors ?
-Un grain de sable, un homme qui a croisé mon destin et le rouage s’est enrayé...
-Il y a bien donc un homme !!
-Disparu, envolé lui aussi, plus de mari, plus d’Amour adultère, et le pire je ne suis fâchée ni avec l’un, ni avec l’autre
-Emma, alors on peut se revoir, je viens dans le sud au mois de mai
-Oui tu peux venir, je t’attendrais, mais tu m’auras oubliée d’ici là
-Oubliée, je ne le crois pas non.
Ils s’étaient douchés, s’étaient longuement embrassés sous la douche, puis ils avaient quitté l’hôtel.
Il avait accompagné Emma jusqu’au lieu se sa soirée littéraire, lui avait donné un léger baiser, puis s’était éloigné, il avait rendez-vous avec des amis, sa vie en somme.
Elle s’était engouffrée dans la pièce déjà comble des convives, avait cherché des repères, elle était seule, seule à en crever....et elle qui désirait tant sa liberté !
Elle avait bu, beaucoup bu ce soir là, discuté avec des inconnus, ici un photographe, ailleurs un écrivain, ou encore un libraire, enfin des discussions sans fins.
Puis elle était rentrée à pied jusqu’à son hôtel, il était trois heures du matin...elle s’était mise stupidement en danger, mais à présent tout l’indifférait
Le temps avait passé, mai était arrivé, et Emma écrivait encore et encore....
En ce 15 mai, elle venait de recevoir un sms :
« Appelle-moi Baptiste »
Sans même réfléchir un instant elle avait composé le numéro
Allo Baptiste
-Emma, je suis si heureux, je serai chez toi vendredi, il me tarde tant
-Je croyais que tu ne me rappellerais jamais
-Mais pourtant ...tu ne m’a pas cru
-Je t’attends, pas de soucis, tu peux passer le week end à la maison, baisers
-Baisers, à vendredi
L’instant d’après elle avait appelé son mari
Hello, c’est moi, ça va ?
-Oui bien et toi ?
-Ça va, ça va .Dis moi cela te ferait-il plaisir de venir à la maison ce week end ? J’ai invité un ami !
-Ecoute, oui pourquoi pas !
-Ok, génial, à vendredi alors, bises
Pulsion !
Puisque elle jouissait à nouveau d’une totale liberté, elle venait, de trouver un moyen de pouvoir enfin vivre un de ses vieux fantasmes, enfin se faire aimer par deux hommes sans que cela puisse lui être reproché ni par l’un, ni par l’autre, enfin elle l’espérait...
Quand à l'auteur de tout cela,bien malgrès lui ,sans le savoir,en ce 15 mai n'avait toujours pas réapparu.
Le grand Amour d'Emma s'était tout simplement évaporé.
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