Leurs étreintes s’étaient ainsi prolongées dans les draps froissés.
Ereintée par le plaisir, elle s’était rendormie, avec cette douce impression, qu’elle ne ressentait plus depuis longtemps, d’un bien être enivrant.
Le temps s’était ainsi écoulé et ce n’est que tard dans la matinée qu’elle avait enfin émergé d’un sommeil profond, libéré qu’elle était de sa soumission !
S’étirant, baillant, elle avait à tâtons rechercher son amant dans le grand lit.
Le parfum d’Erik traînait encore dans la chambre silencieuse, mais aucune présence physique pour la rassurer !
S’enveloppant du drap encore empreint de leurs torrides étreintes, l’angoisse l’étreignant, elle avait emprunté sans un bruit le grand escalier et rejoint le vaste salon !
Un silence pesant l’avait accueilli qu’elle avait dans l’urgence rompue !
La musique lui était indispensable, les notes qui s’échappaient de la chaîne étaient la pour la rassurer.
Elle avait soudain compris, Erik était parti, sans même la prévenir !
Mais quel homme était –il donc, juste un type qui avait eu envie de baiser une femme désemparée ?
Cette vision l’avait un instant effleuré en essayant de croire qu’elle se trompait.
Non pas lui, pas lui aussi, seraient ils donc tous les mêmes, des insensibles avec un sexe à la place du cerveau ?
Errant dans la pièce inondée de soleil, elle allait et venait comme une femme désorientée, à la recherche de quelques indices qui auraient pu la réconforter.
Elle s’était jurée...elle s’était jurée !
Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plus versé de larmes pour un homme.
C’était douloureux et délicieux à la fois !
Penser à l'autre dans la douleur ou le bonheur était ce qui lui faisait défaut et l'empéchait d'exister!
Abandonnant le drap qui l’enveloppait, elle était monté à l’étage gravissant les marches deux par deux.
Vidant son sac à la hâte, elle avait enfin retrouvé son mobile, mis en fonction.
Des messages, des appels....
Aucun d’Erik, juste les grognements de son mari qui l’injuriait, la menaçait.
Qu’il aille au Diable celui-là !
Désemparée, avec la folle impression de s’être fait duper, une seule idée l’obséder, quitter cet endroit à jamais !
Mais où aller ?
Nulle part, sûrement pas chez elle si ce n’était pour récupérer quelques affaires.
Emportée par sa folie d’une nuit adultère avec un inconnu, elle avait tiré un trait sur son passé. Elle ne regrettait rien !
Erik était celui qui, entré dans sa vie par le plus grand des hasards, avait donné une nouvelle direction à sa destinée.
Mais il vivait en elle depuis bien trop longtemps pour que tout ceci s’arrête ainsi.
Seul lui ne le savait pas !
Vite douchée, habillée, elle était prête à partir, quand jetant un regard panoramique sur la pièce, elle avait aperçu, sur la table du salon, un tout petit post-it !
Un numéro, suivi de appelle moi, kys !
Quelle folie l’avait saisi à cet instant ?
Froissant le papier entre ses mains, elle l’avait jeté dans la corbeille près du bureau et avait cherché une feuille blanche !
Les yeux emplis de larme, elle avait griffonne « Je t’aime, adieu » raturé puis écrit « histoire d’une nuit »...
Chiffonnant le papier, elle cherchait ses mots encore et encore, sans jamais les trouver !
Juste un numéro 06........ !
Non !
Plus que cela, il fallait qu’il sache !
« Envie de toi encore et encore ! Mais il y a plus que ça ! Appelle moi ! Je t’aime »
Elle avait raturé « je t’aime » avec acharnement, quelle idiote, les hommes n’aiment pas les « je t’aime », cela les fait fuir !
Elle avait appelé un taxi, jeté un dernier regard furtif dans la pièce, tiré la porte derrière elle.
Leur histoire venait de commencer ou bien de finir à jamais.
Lui seul détenait la clé, lui seul en avait la responsabilité !
« A Monaco, s’il vous plait », avait elle jeté au chauffeur de taxi, des larmes amères dans le regard et le corps encore empreint des étreintes de son amant disparu !
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