Il n’y a rien d’autre qui m’intéresse, en ces périodes hivernales, que vos mains expertes à la recherche de mes émois .A la seule pensée de l’approche tactile de vos empreintes érogènes, mon corps frémit, ma peau frissonne .Dans le silence de mes pensées, c’est toute ma chair qui s’abandonne à cette étrange félicité que me procure l’ombre de votre proximité.
Dans la grisaille de ces brèves journées, vous pouvez, d’un seul, geste d’un seul élan, donner aux frimas un reflet éclatant. Votre fièvre fougueuse m’enrobe et me transporte comme le mistral roulant et gémissant, dévalant les collines à grands coups de bourrasque, emportant tout sur son passage.
Moi, si j'étais un homme, je n'hésiterais pas un instant, à arracher le superflu qui nuit à ma féminité ...
De cette cravate qui camoufle impunément la naissance de mes seins, improvisez donc un lien, entrave de soie, pour punir l’audacieuse de la torture de ses provocations .Mes mains liées ne seront plus une barrière. Sous vos caresses nuancées de douceur et de cruauté, vous laisserez, en toute impunité, s’exprimer l’accablante lubricité dont je suis possédée.
J’aime les rôles à jouer, le mien ne vous est-il pas évident ?
Femme à désirer, femme à aimer, à bousculer de vos élans, pas une de ces amantes condescendantes, passagères clandestines d’instants trop brefs de votre vie.
Sous la sobriété de la toile de mon chemisier, sans détour, tout en finesse, découvrez donc les arcanes de ma sensualité et ma fâcheuse tendance à l’érotico-chic de mes dessous cachés.
Votre regard transpire déjà l’instinct de la découverte. Il coulisse à l’orée de mes seins, reflète en transparence les fragrances licencieuses de mes pervers aveux. Que dire de vos mains en accord digital immédiat et intense avec l’empreinte fébrile de ma peau parfumée. Sous le nœud coulissant, tout mon corps vous désire à ces heures desquelles on ne sait plus si elles sont du soir ou du matin. Est ce le gris crépusculaire ou bien un lavis de bleu matinal, que m’importe l’instant, je vous attends …
La pudeur n’est pas ma vertu première et l’impudique splendeur que vos regards prêtent à mes généreuses rondeurs, n’a d’autre défaut que celui de me combler.
Oubliez le protocole, clouez l’impertinence de mes lèvres de vos baisers fougueux.
Bousculez les convenances et mes hanches de vos étreintes désordonnées
Donnez-moi ce plaisir dont vous êtes le seul à détenir les codes et les secrets …
Ma lingerie frémit à l’approche de vos pas. Les frissons de mon corps vous apportent le « la »pour un sensuel ballet dont vous êtes le Maître dans son orchestration.
Ôtez ma tenue d’apparat, cette chemise virile que je vous ai dérobée, dépouillez- moi du superflu, savourez les dentelles et leur parfums légers sous lesquelles vous espère mon écrin inondé d’une claire cyprine parfumé du désir.
Je vous le dis et le répète ,il n’y a rien d’autre qui m’intéresse, en ces périodes hivernales, que vos mains expertes à la recherche de mes émois
© 2015 Mysterieuse
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