La rentrée et son lot de surprises artistiques et littéraires
Tout d'abord le dernier très charnel roman de Marie Darrieusecq
" IL FAUT BEAUCOUP AIMER LES HOMMES"
Le résumé :
Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. Il se trouve que l’homme est noir. « C’est quoi, un Noir ? Et d’abord, c’est de quelle couleur ? » La question que pose Jean Genet dans Les Nègres, cette femme va y être confrontée comme par surprise. Et c’est quoi, l’Afrique ? Elle essaie de se renseigner. Elle lit, elle pose des questions. C’est la Solange du précédent roman de Marie Darrieussecq,Clèves, elle a fait du chemin depuis son village natal, dans sa « tribu » à elle, où tout le monde était blanc.
L’homme qu’elle aime est habité par une grande idée : il veut tourner un film adapté d’Au cœur des ténèbres de Conrad, sur place, au Congo. Solange va le suivre dans cette aventure, jusqu’au bout du monde : à la frontière du Cameroun et de la Guinée Équatoriale, au bord du fleuve Ntem, dans une sorte de « je ntem moi non plus ».
Tous les romans de Marie Darrieussecq travaillent les stéréotypes : ce qu’on attend d’une femme, par exemple ou les phrases toutes faites autour du deuil, de la maternité, de la virginité... Dans Il faut beaucoup aimer les hommes cet homme noir et cette femme blanche se débattent dans l’avalanche de clichés qui entoure les couples qu’on dit « mixtes ». Le roman se passe aussi dans les milieux du cinéma, et sur les lieux d’un tournage chaotique, peut-être parce qu’on demande à un homme noir de jouer un certain rôle : d’être noir. Et on demande à une femme de se comporter de telle ou telle façon : d’être une femme.
LA PRESSE sous la plume de Fabienne Pascaud, Télérama, 21 août 2013 nous invite ardemment à découvrir le dernier roman de l'auteure
Extrait
Il faut beaucoup aimer les hommes
Deux amants s'apprivoisent sous le soleil d'Hollywood. Un Noir, une Blanche. Sur le thème de l'altérité, un roman brûlant.
Elle aime depasser les limites, faire exploser les tabous. Depuis son premier succès,Truismes, en 1996, Marie Darrieussecq est frondeuse, provocante, excessive. Qu'elle embrasse le sexe ou la mort, l'enfance ou l'absence, la solitude et le silence. Avec ses phrases piquantes comme le feu, et cette énergie, cette radicalité parfois proches du fantastique. La quarantaine venant, la pourfendeuse de littérature se cogne aujourd'hui à la passion, au temps soudain désarticulé de la passion, à l'attente de l'autre, à l'obsession de cette attente, à l'horreur et au vide de l'absolu désir. Et c'est son plus beau roman, le plus brûlant, le plus poignant. Avec des accents raciniens, proustiens, durassiens à la fois. Pas mystiques, plutôt sauvagement matérialistes. Le titre de ce treizième livre, Il faut beaucoup aimer les hommes, est d'ailleurs inspiré de la sublime et triviale amoureuse que fut Marguerite Duras : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter. »
Et puis comme nous le conseille Marie Darrieusecq, aimons les les hommes ...dans leur nudité
Le Musée d'Orsay les déhabille dans une exposition "ludique et savante"entièrement dédiée au mâle en costume d'Adam...
MASCULIN/MASCULIN
L'exposition "Masculin/Masculin", qui présentera quelque 200 oeuvres de 1800 à nos jours, ouvrira ses portes le 24 septembre. Il va sans dire que d'ores et déjà, l'exposition éveille la curiosité. "Il commence à y avoir un petit bruit autour d'elle. Je reçois pas mal d'appels pour savoir ce que c'est exactement", se réjouit Guy Cogeval, président du musée d'Orsay, dans un entretien à l'AFP
Comme affiche, Orsay a choisi une oeuvre de Pierre & Gilles, un "Mercure", de dos, à côté d'un "Berger Pâris" (1787), montré de face. Cette oeuvre de Jean-Baptiste Desmarais, prêtée par le musée des Beaux-Arts d'Ottawa, est "une icône apollinienne de la culture gay canadienne", selon Guy Cogeval.
À voir : peintures, sculptures et photos
"Masculin/Masculin", qui se tiendra jusqu'au 2 janvier 2014, présentera des peintures, des sculptures mais aussi "beaucoup de photographies car l'un des thèmes traité est l'homoérotisme, qui parcourt toute l'exposition", déclare Guy Cogeval.
Une expo pour "faire réfléchir, amuser et surprendre"
Guy Cogeval espère que l'exposition "va faire réfléchir et va surtout amuser le public et le surprendre". Il s'attend à ce qu'elle suscite le débat. "J'espère que des ligues de morale vont protester", s'amuse-t-il. "Nous ne l'avons pas conçue pour cela mais il peut y avoir des réactions", anticipe-t-il. "Parmi les groupes qui ont manifesté contre le mariage gay et qui ont fait les excès que l'on a vus dans les rues, il y aura sans doute des gens qui ne seront pas très contents qu'un musée fasse une exposition de ce type."
"Mais nous avions décidé de faire cette exposition dès septembre 2012, avant les réactions incroyables, impensables, que l'on a vues dans les rues à Paris" pendant les discussions sur la loi sur le mariage homosexuel adoptée en avril, relève-t-il. Ce n'est "pas une exposition militante."
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