Elle était revenue vers la voiture accablée, la voix de Peter encore collée à son corps.
Et pourtant cette voix qui ne ressemblait à aucune autre suffisait à combler son manque de lui.Tel un nectar délicieux, elle coulait sur sa peau, dégoulinait sur son ventre, entre ses cuisses jusqu’à la pénétrer et lui donner du désir. Finalement elle aurait du, pour préserver la magie de ces instants ne jamais essayer de le rencontrer. Peut être était-ce cela qui le retenait, elle l’espérait et le craignait en même temps.
Elle aimait la sensualité avec laquelle il savait la diriger.
Parfois il la guidait avec beaucoup de délicatesse, éveillant son corps, la sortant de sa léthargie sensorielle pour la mener jusqu’au plaisir
Parfois il utilisait le vouvoiement pour s’adresser à elle et cela donnait une atmosphère romantique d’une autre époque pour des échanges libertins.
Mais parfois aussi, il ordonnait, la rudoyait jusqu’à obtenir qu’elle se plie à tous ses caprices, à toutes ses fantaisies.
Ses mots résonnaient dans sa tête
« Montre –toi, regarde moi,
Ton regard change.
.Défais ton corsage, montre moi tes seins, je les aime tant ».
Elle s’exécutait, toujours portée par le souffle plus court au bout du récepteur.
Le combiné coincé entre son oreille et son épaule, elle défaisait un à un les boutons de son chemisier, ses seins ronds et tendus s’évadaient alors comme deux oiseaux libérés de leur cage.Elle lui traduisaient ses émotions, lui décrivaient ses sensations quand ses doigts lui donnaient de délicieuses caresses sur la pointe de ses seins si arrogantes
Quand il ordonnait ouvre tes cuisses, le souffle de sa voix dans son oreille lui apportait de vertigineux égarements.Elle savait qu’il allait lui murmurer ces mots qu’elle avait envie d’entendre
« J’ai faim de toi, sens tu mes lèvres sur ton sexe, je te lape, je te déguste, je te sens
, Sens- tu mes doigts, ils sont partout en toi, le sens tu dis moi, me sens tu comme je te sens »
Aussi in croyable que cela puisse paraître, elle le sentait, elle le vivait, il était là avec elle, planté en elle, elle ne retenait jamais sa jouissance, il adorait, il lui disait.
Il suffisait de ses mots, ses simples mots pour qu’aussitôt son corps s’enflamme
Elle pouvait alors imaginer le sexe et le corps de Peter.Elle épanchait sa soif de lui au flot de ses paroles.Son sexe se nacrait d’une fine liqueur, son corps dans son esprit enveloppait celui de Peter, elle le goûtait, le butinait, l’inondait de baisers, de caresses jusqu’à ce que tout son être ne soit plus qu’un brasier torride, une fournaise dans laquelle elle l’emportait avec sa jouissance.
Alors elle criait et lui la caressait de timides paroles
« Tu es si belle dans la jouissance, j’aime t’entendre crier »
Et puis l’instant d’après il accordait sa respiration à la sienne jusqu’à ce que le silence s’installe.
Alors il l’embrassait !
La résurgence de tous ces souvenirs l’avait apaisée, et lorsqu’elle avait retrouvé Olivier au volant de la voiture, elle s’était assise avec l’intime conviction qu’elle ne pouvait plus vivre avec ce fantôme en elle.
Elle allait tout mettre en œuvre pour concrétiser ce combat charnel qu’elle désirait tant, alimenté de sueur et de larmes, il fallait qu’elle le touche, qu’elle le voie, qu’elle l’embrasse, qu’elle sente la chaleur de son corps contre le sien.
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