Je fus surpris à notre arrivée dans les lieux de notre soirée, car à mon grand désarroi, elle connaissait bien plus de monde que moi dans cet endroit. Ella m’avait carrément bluffé à me jouer les femmes du monde et, pauvre novice en matière de maturité féminine, je m’étais laissé embarquer, presque innocent dans un voyage dont je ne connaissais plus maintenant ni les tenants, ni les aboutissants.
Confirmation faite qu’elle ne portait ni jupe , ni string de dentelles sous son grand trench , lorsqu’elle prit place sur le tabouret du bar , offrant une large vision de son entrecuisse à qui y prêterait attention, je compris soudain qu’elle était femme au-delà de mes espérances, à moins qu’elle ne soit qu’une provocatrice voulant punir de son impertinence un jeune homme par trop sur de son pouvoir de séduction.
Quoi qu’il en soit, son comportement pour le moins agitateur, n’avait fait qu’exacerber mon tempérament de jeune fougueux en quête de quelque aventure hors norme.
Quitte à la dévorer dans le dévergondage, j’étais prêt à aller jusqu’au bout de mes aspirations.
Quelques verres plus tard, agrémentés de quelques grignotages, les effluves alcoolisées en plus dans nos veines, nous reprenions le chemin du retour, sans que je ne sache toujours pas où cette aventure allait me mener.
Aux abords de la promenade nombre de filles, filles de joie dans un jargon démodé mais pour le moins explicite, jalonnaient déjà notre chemin de retour.
« Avez-vous déjà baisé avec une prostituée, s’était-elle inquiétée
-Non jamais, ce genre de fille ne m’intéresse pas, je préfère des femmes telles que vous qui dissimulent derrière une éducation exemplaire, une sexualité libérée et totalement dépourvue de tabous réducteurs des plaisirs érotiques.
-Je crois que vous mentez, comme la plupart des hommes. Qu’est ce qui vous dérange ? Le fait de payer pour assouvir vos plaisirs, ou bien, que les prostituées vous donnent du plaisir sans en prendre ?
-Où voulez-vous en venir, que cherchez-vous à savoir ?
-Rien de particulier, une pensée comme une autre, mais compte tenu de votre question je pressens que vous ne tenez pas à me donner une réponse.
-Intuition féminine sûrement, effectivement vous n’aurez pas de réponse.
-Bien, que faisons nous maintenant ?
-Je vous raccompagne à votre véhicule nous aviserons sur place.
-Comme vous le désirez, vu votre détermination, je n’ai pas vraiment d’option »
Son autoritarisme était plus que séduisant, mais elle avait dépassé les limites de la bienséance, je ne suis pas homme à me laisser déborder par quelque femme que ce soit même la plus désirable.
Je décidais donc de poursuivre le but que je m’étais fixé pariant sur le fait qu’au moment de me quitter elle m’inviterait à prendre un verre chez elle.
Lorsque nous approchâmes du parc le long duquel ma charmante compagne s’était garée quelques heures plus tôt, un véhicule stationné en double file gênait à la poursuite de notre parcours. Les prostituées n’y étaient pas innocentes, le conducteur, vitre baissée était en grande discussion avec l’une d’entre elle à peine vêtue de rien.
La patience n’est pas mon for, mais je sais en user à bon escient, surtout pour la bonne cause, j’attendais donc la fin des pourparlers sous le regard amusé de ma passagère.
Les négociations s’éternisant, j’en profitais donc, pour glisser, une main sur la cuisse de ma passagère dont je n’avais toujours pas effleuré la peau à cette heure déjà avancée.
Loin de me rabrouer, Alice, puisque tel est son prénom, s’était généreusement prêtée au jeu de mes caresses, adoptant presque instantanément une attitude de chatte, son regard s’était fendu, étiré, ne laissant plus paraître qu’une prunelle rétrécie de doré cernée. La couleur particulière de son iris s’était teintée d’une brillance, un reflet révélateur de sa dérive en sensualité. Ses longues cuisses fuselées s’étaient entrouvertes, elle avait laissé aller sa tête en arrière, tout en dénouant la ceinture de son trench.
Comme je l’avais pressenti, elle n’était sous le long manteau, juste vêtue que de lingerie, guêpière, bas couture et porte jarretelle, pas de petite culotte pour dissimuler cette adorable petite fente dans laquelle j’avais glissé mes doigts pour en découvrir le suc .
Elle s’était laissée glisser doucement, offerte, indécente, ses cuisses maintenant largement ouvertes, son sexe brillant, gourmand, vorace, caressant son corps, ses seins, son ventre, sur une musicalité gémissante.
Ses deux escarpins sur le tableau de bord, son sexe exhibé aux rares passants, de soupirs en gémissement, elle accompagnait d’une divine mouvance, la cambrure accentuée, l’œil en partance, la gourmande évolution et circonvolution de mes doigts dans son fourreau de velours.
Au bord de l’orgasme, elle m’avait soudain prié ou plutôt ordonné de me garer au niveau de la voiture gênante.je m’étais exécuté immobilisant définitivement tout véhicule
Au niveau du chauffeur , Alice, avait ravivé son plaisir évanescent en nourrissant son sexe de lentes caresses en solitude , faisant vibrer son bouton d’amour sous ses doigts , vifs , précis dans la recherche du plaisir .L’orgasme l’avait atteinte de plein fouet , l’emportant dans une longue et raisonnante complainte sous le regard médusé mais amateur du client à la recherche d’une fille.
La scène me parut presque irréelle, tant elle était belle ainsi encore malmenée dans la déliquescence de son plaisir, son regard tourné vers l’inconnu.
Elle s’était rhabillée en silence, m’octroyant un coup d’œil complice, avait rajusté ses cheveux, puis avec la connivence du miroir passager avait rajusté le maquillage de sa bouche, laissant glisser son bâton de rouges Chanel sur ses lèvres ourlées.
C’est le moment précis que le voyeur improvisé choisit pour descendre la vitre de son véhicule invitant Alice à en faire autant.
Sans l’ombre d’une réflexion elle s’exécutait.
« Pour Cent Euros, tu me fais quoi ? »
Elle me regarda, je la regardais, médusé tant par l’audace du conducteur que par sa réaction.
« Avance un peu que je puisse ouvrir la portière »
Dans le sillage de son parfum érotique, elle descendit du véhicule avant que je ne puisse intervenir, pour prendre place aux côtés de l’inconnu.
Après une brève discussion, ils démarrèrent pour rejoindre le parking sous- terrain quasi désert à cette heure tardive de la nuit. Je les suivais, les épiant de manière suspecte alors qu’ils se garaient. Elle allait s’envoyer en l’air comme une vulgaire pute avec un inconnu, transgressant toutes les règles de la bienséance sous mon regard aussi affolé que mon sexe à l’étroit sous le coton de mon caleçon.
Alors qu’elle entamait une lente descente vers l’entrecuisse de ce salop qui me l’avait subtilisée, alors qu’elle plongeait impunément pour une fellation aussi fantaisiste qu’illicite, je décidais d’intervenir sans contrefaçon.
Ouvrant la portière, j’improvisais
« Pour deux cents euros, tu me fais quoi ?»
Mes mots raisonnèrent comme une abnégation, mais pour autant, eurent l’effet escompté. Elle abandonna le malheureux sur le champ en riant avant que de me suivre et de réintégrer le véhicule.
A nouveau calfeutrée dans l’habitacle de ma voiture, elle me murmurait en m’embrassant
« Il était temps, j’ai cru que tu ne viendrais jamais ! Tu vois finalement tu es prêt à payer pour les services d’une pute !
-Garce !
-Madame Garce, s’il te plait !
-Es-tu une pute ?
-Absolument pas, mais à partir de maintenant je serai la tienne, le veux- tu ? »
Elle n’eut jamais de réponse à sa question, au sens propre du terme.
Car pour le reste je l’emportais chez moi pour la baiser comme la vulgaire catin qu’elle se plaisait à être en cette soirée qui fut la première d’une liste non exhaustive
Je devins son amant. Elle me fit moult démonstrations de ces fantasmes qui l’habitaient.
Nous parcourûmes et parcourons toujours ensemble tous ces chemins érotiquement tortueux où elle m’entraîne. L’accompagnant dans des aventures érotiques inespérées, j’ai découvert avec elle, complice de nos désirs, une sexualité condamnée certes par les biens pensants, mais rendue tellement belle par le seul fait de son épicurisme et de sa séduisante attraction
Autant vous l’avouer, je l’aime ma catin et elle me le rend bien !
J’ai en souvenir une fois où...mais non j’en garde le secret, vous seriez bien capable de me l’enlever.
©2009 Mystérieuse
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