Les chefs-d’œuvre interdits de l’art japonais dans une Exposition à LA PINACOTHEQUE DE PARIS
Une beauté féminine idéalisée.
Dans le cadre de sa saison Art et Érotisme en Orient, et en complément de l’exposition Kâma-Sûtra , la Pinacothèque de Paris souhaite offrir au public une approche singulière de la vie et de la culture érotique au Japon à l’époque d’Edo (1603-1867). L’exposition est la première jamais présentée en France sur ces fameuses estampes qui relèvent de tous nos fantasmes et de l’imaginaire extrême-oriental.
C’est à la fin du XVIIe siècle, à Edo, que se développe une classe bourgeoise dominante en quête de plaisir comme condition existentielle de l’Homme.
Nait alors le mouvement artistique ukiyo-e célébrant les jolies femmes, les courtisanes ou les scènes érotiques. Interdit à la vente, ces « shunga » (littéralement « image de printemps) ou « warai-e » (images pour rire) attisent les convoitises et circulent sous le manteau des chōnin (commerçants prospères, artisans influents…).
L’ère est à la satisfaction du désir personnel et au divertissement populaire : images de beautés féminines idéalisées et de sexes surdimensionnées sont complétées par les romans ukiyo.
Hokusai, Utamaro et Hiroshige sont les grands maîtres de cette expression artistique qui s’exporte jusqu’à nos contrées européennes à la fin du XIXe siècle. Gustave Klimt, Emile Zola ou les peintres impressionnistes deviennent friands de ces images jusqu’à les collectionner, une véritable affection qui a contribué à la naissance du Japonisme en Occident.
L’exposition se déroule du 6 novembre 2014 au 15 février 2015 et propose plus de 200 estampes, photographies à l’albumine et objets de la vie quotidienne en provenance du Museo delle Culture de Lugano ainsi que d’autres grands musées publics et collections particulières de Suisse et d’Italie. Un ensemble d’œuvres modernes et contemporaines, planches de mangas et peintures, témoigne de la continuité de cette tradition érotique jusque dans le Japon contemporain.
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