L’aube venait à peine de poindre, mais déjà le chant des oiseaux annonçait une belle journée estivale. J’aime me lever plus tôt l’été « à la fraiche » comme ils disent dans ma région d’origine.
C’était il y a quelques jours, après une nuit agitée, après une nuit d’amour, après un café tentant d’exhorter mon corps à émerger d’une torpeur insipide et dénuée de sens ! Le désir, le plaisir encore bien campés au creux de mes reins, je recherchais à nouveau dans le calme succédant à la tempête les codes érotiques de la féminité
Un miroir camouflé, me renvoyait l’image d’une femme dont j’aimais la sensualité malhabile qu'’elle dégageait. Une bretelle, puis deux se dérobaient, la robe fuyait, dégringolait sur mes seins, mon ventre, pour arrêter sa chute sur la cambrure de mes reins. Mon regard portait des cernes bleutées par trop épuisée que j’étais d’avoir été aimée, trop épuisée de plaisir sans limite. L’objectif saisissait l’instant d’une pause lascive, amoureuse, l’instant du souvenir d’une étreinte jouissive, l’instant des rondeurs à peine dévoilées dans une pudique impudeur, ces instants magiques de séduction innée parce que profondément ancrée dans la nature même de la féminité…
Cet instant, mon impudique mystère vous le dévoile …mais voici ce qu'’il inspira à ALTRUISTE dans nos secrets d’alcôve !
Délicieuse complicité de l’image et des mots …
En équilibre
La pénombre, qui envahissait peu à peu le salon, n’avait pas entamé l'ardeur de leur conversation.
Ils se tenaient face à face, si proches malgré la table basse qui les séparait.
Elle, le corps en perpétuel mouvement, croisait, décroisait les jambes, comme si elle voulait l'envouter par ce mystère toujours au bord d'être dévoilé..
Elle se penchait parfois, lui offrant furtivement son décolleté, sensations de vibration sous le tissu léger. Leurs voix se faisaient alors plus grave, indice d'une complicité renforcée.
Lui, était fasciné, comme ensorcelé, par la danse de son corps, si vivant, par la mouvance de ses courbes à peine voilées par la robe qu'elle portait.
Parfois, ils se rapprochaient, jusqu'à sentir leurs souffles s'enlacer.
Ces mots, ils les avaient déclinés maintes fois, tissés à l'endroit et à l'envers, infinies recompositions de leurs désirs, toujours renouvelées accueillaient leurs murmures.
Et pour lui, le mystère restait entier, si fascinant par ses multiples facettes.
Comment définir ce moment, ce moment critique ou tout va basculer, comment dessiner ses contours...
Louable effort d'attention, lui dit elle d'un ton narquois.
Ce n'est pas une question d'effort, c’est naturel lui répondit il, du tac au tac.
Elle s'était levée, avait fait un pas vers la porte du salon puis, s’était ravisée, le corps en équilibre, une main posée sur son épaule, lui tournant le dos...
...c est une question d'équilibre...juste avant de basculer..
Ses doigts avaient repoussé la bretelle de sa robe qui, lentement, très lentement, avait glissé le long de son bras, dévoilant son épaule dorée.
Instant de grâce, la voix envoutante de leur chanteuse préférée accompagna l'autre bretelle puis, le haut de la robe, s’évanouissant jusqu'en bas de son dos, échouée au creux de ses reins.
Et c'est comme si leur monde s'était rétréci, comme si leur respiration s'était figée, suspendue à quelques grammes de tissus, en équilibre sur ses hanches...
Secondes maîtrisées...mais pour combien de temps...
Elle aimait déjà ce moment, ce moment ou elle allait donner de la couleur à ses désirs, ou elle sentait son regard lui brûler la peau, descendre de ses épaules au bas de son dos, murmurer des mots épicés ou très crus.
Osmose de leurs sens, des images nées à chaque seconde derrière le voile de leurs cils. Elle imaginait son désir bousculer l'étoffe de son pantalon, avec gourmandise. Elle en avait envie, envie que leurs désirs se mêlent...
Il caressait ses courbes avec les yeux, celles d'un sein, révélé l'espace d'un instant, avant que son bras ne retombe et qu’il ne suive la course de ses mains, le long de ses hanches.
Il lui semblait qu’il connaissait par cœur chaque centimètre dévoilé tant il les avait imaginé, tant il les avait exploré, récité en rêve...et parfois, le rêve se glisse dans la réalité...
Elle avait glissé ses doigts sous le tissu, qui imperceptiblement, reculait ,jusqu'à dévoiler, sur le haut de sa croupe aux formes pleines, deux petites fossettes jumelles.
Et puis, virgule ourlée d'ombre, sombre et comme mystérieuse, séparant ses rondeurs qu'elle offrait avec fierté, la sombre et étroite vallée qu'elle dessinait du bout de l'index.
Il ne la quittait pas des yeux, cette absence de dessous, ce désir nu, libre sous la robe légère, ses jambes qui, encore dans son regard, se croisent et se décroisent, mystère si fragile maintenant dévoilé.
Elle sait qu il a sourit, victime consentante de ce jeu, de leur jeu à tous les deux, que son désir à lui, est devenu encore plus fort.
Désir, désir, le mot s'enfuit, rebondit sur les murs blancs, sur son corps à demi nu, sur l'homme assis derrière elle..
Elle le désire, à en être toute humide.
Elle le désire en majuscule, jusqu’au plus profond d'elle.
Ses mains glissent encore, dénudent la courbe de ses fesses jusqu'au sommet de l'arrondi. Ses gestes donnent de l'épaisseur à leurs mots, à leurs échanges si personnels, à leur complicité.
Une croupe ne ment pas, elle s'offre ou se refuse, je te l'offre pour que tu me désires, pour qu'elle te montre le chemin, la manière d'apprendre à me connaitre..
Il a envie de l'étreindre, de sentir la caresse de sa peau, la courbure de son dos. Il a envie d'y dessiner son désir, tendu comme un arc, il a envie de ses lèvres contre ses lèvres brulantes, pour apprendre à la connaitre.
...je suis en équilibre...dit elle dans un souffle
Sa voix rauque le pénètre.
...un geste et tu me fais chuter...
Une seconde, deux, une éternité...
le regard de l'homme accroche le dessus de la table, miroir fidèle qui laisse transparaitre les désirs, rencontre l'image de la croupe offerte.
Il s'est levé, toujours silencieux mais le corps embrasé.
Elle le sait, elle a senti l'air bouger, son parfum heurter ses sens.
Ses doigts blanchissent, prêt à repousser la robe dans une ultime pression, prêt à libérer totalement ses désirs.
Leurs mains se touchent.
...je mets mes pas dans les tiens ...
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