IMAGE BY MYSTERIEUSE
Il lui saisit la main, dans la crainte qu’elle ne soit quelque peu effrayée par le spectacle et l’ambiance à laquelle elle va être soudain confrontée.
Mais toujours aussi surprenante dans ses réactions, elle se défait de l’étreinte, évoluant seule au milieu des sofas, tentures et tapis persans qui recouvrent le parquet du sol.
A en juger par le mobilier d’époque meublant les différents salons qu’elle parcourt avec beaucoup d’attention, elle saisit presque dans l’instant qu’elle navigue dans un milieu de la bourgeoisie provinciale.
Bruits et chuchotements accompagnent son évolution, des silhouettes oblongues et racées escortent sa solitude en quête de quelques caresses volées ici ou là sur les parcelles de sa peau dénudée.
Marco surveillent, épie de loin en loin sa compagne soudainement jaloux des hommes masqués qui emboitent son pas jusqu’au grand escalier.
Une musique lascive enrobe la semi obscurité régnant dans les pièces aménagées en boudoirs érotiques, et, presque cadencée par les notes magiques, Clara avance de façon chaloupée, donnant à sa prestance une note libertine.
Jusqu’au va-t- elle aller ainsi, se demande Marco.
Dans la plus grande discrétion, il la suit, de peur qu’elle ne s’égare en dérives érotiques qu’il ne désire plus, tant il est sous le charme de sa belle ingénue.
Elle se laisse enfermer par un groupe de deux ou trois garçons à l’allure plutôt belle, en frac et cravate lavallière, costume séduisant, preuves irréfutables d’une soirée mondaine enluminée d’un raffiné libertinage.
Mais elle s’éclipse, comme une cendrillon, échappant aux caresses que des mains inconnues essaient de lui prodiguer.
Elle gravit en courant, les monumentales marches jusqu’au palier suivant.
Un dédale de couloirs l’accueille au premier étage, dans une ambiance feutrée, à peine perturbée par des gémissements, comme des douces plaintes s’échappant par vagues des différentes chambres juxtaposées.
Curiosité féminine ou désir d’interdit, elle laisse ses pulsions la guider, mener ses pas vers les portes entrebâillées sur des scènes de volupté érotique.
Des femmes dénudées, les yeux toujours masqués, s’offrent sans pudeur au regard concupiscent d’une assemblée masculine, passant de bras en bras de manière lascive, véritables courtisanes à la recherche de quelques émotions moralement réprimées.
Une puissante main stoppe sa progression dans ce royaume orgiaque.
Elle reconnaît son chaperon, malgré qu’il soit masqué, reconnaît son parfum, jusqu’au grain de sa peau qui l’effleure.
Cherchant à s’échapper, un jeu bien calculé, elle attire Marco dans l’antre des plaisirs, envoûtante femelle empreinte de désirs.
Provocante et rebelle à ses assiduités, elle n’en est que plus séduisante ...
Il ne résiste plus à cette envie brûlante de la déshabiller sous le regard des hommes déroutés par une nouvelle partenaire éventuelle.
L’attention est discrète, mais pourtant emprise de volupté. Elle se laisse gérer par Marco, et comme ensorcelée par cette ambiance fantasmagorique, elle sent le plaisir soudain l’envelopper lorsqu’il pose ses lèvres sur son buste dénudé.
Son corps n’est plus que braise, son sexe plus qu’un brasier. Les regards affutés sur la scène dont elle est le sujet aiguisent tous ses sens jusqu’à l’égarement, jusqu’à l’irrationnel d’une dérive libertine effleure son esprit.
Marco n’avait pressenti cet excès de déviance de la part de Clara, et comme pris dans un piège, il arrache la belle à sa félicité érotique.
« Viens Clara, partons d’ici »
Il entraîne la femme qui le suit obéissante, silhouette frémissante, à demi dénudée, au travers des convives toujours en proie à la luxure d’une nuit enfiévrée.
Audacieuse, provocante, elle arrache son loup le lançant aux convives comme la réminiscence du passage clandestin d’une femme érotisée par des regards malsains.
C’est dans un grand éclat de rire qu’elle quitte l’assistance pour suivre dans son antre, son amant d’une nuit, peut être plus longtemps, parcourant le salon et le grand hall d’entrée, ses seins toujours impudiquement dévoilés.
Enfin seuls dans le parc, il lui donne enfin un baiser traduisant explicitement l’envie de la baiser...
Victime de son jeu, tant elle l’a malmené, il espère en secret pouvoir la capturer au-delà de la nuit...
Son sexe, au diapason, se fait déjà complice de ses visions érotiques, la lune pour témoin de la nouvelle idylle.
© 2008 Mystérieuse
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