L'acte de création d'ALTRUISTE méritait une suite .Cher inconnu vous m'en avait honoréE ...et quelle suite ...je la dirais bandante ...et j'adore particulièrement ce mot surtout dans la bouche d'une femme ...Mystèrieuse est si mystèrieuse , ne vous en etonnez pas ...
Je vous offre la suite d'une véritable création artistique ...
...Je tangue entre tes doigts, comme un bateau ivre, ivre des délires de son capitaine.
Impatients, ils me libèrent des vêtements, se promènent sans but sur ma peau qui frissonne, s'arrêtent et emprisonnent mon désir, bois brut et écorce noueuse, raidi jusqu'à être douloureux .Il est arrogant et fier, invitation sans mystère.
Tu le saisis, tu t'en imprègnes, tu en prends la mesure .Il n'est que le reflet de ta chaleur, des courbes de ton corps qui brulent ma rétine, de ta voix qui se fait rauque, de ta respiration qui devient saccadée. Tu murmures, comme à bout de souffle...
« Je pourrais te boire jusqu'à la dernière goutte, me remplir de ta
liqueur, en nourrir mes noirceurs jusqu'à ' à ce qu'elles se transforment en étoiles qui scintillent... »
Voix blanche dans la pénombre complice.
« La lumière éclaire le monde... il faut se libérer des entraves, repousser jusqu'à l'enfer les coincés, les timides et les mal-baisés... »
Lutte sans merci, retarder le moment ultime que tu cherches à provoquer avec une jubilation, une excitation qui, soudain, se révèle très humide. A travers le tissu léger, ton corps s'est embrasé et tu me consumes sans pitié. Dans mes yeux, dansent tes hanches, dansent ton bassin qui roule, sensuel, danse ton ventre et tes seins, danse ta main.
Dansent nos désirs, comme des ombres.
ta voix dans l'ombre, si proche…
« Libère tes sens, qu’ils deviennent matière sur la toile, que je puisse les répandre avec mon pinceau, leur donner de la couleur, la couleur de tes yeux. »
Tes mots rebondissaient, se cognaient dans l'air, remplissaient l'espace, s’échappaient par la fenêtre ouverte.
Suprême effort pour, encore, m'en nourrir. Mes mains se tendent et s'accrochent à tes hanches.
Explosion que tu diriges vers la toile sur le bureau.
Pluie d'étoiles qui s'échouent sur l'esquisse à peine esquissée.
« ..un pinceau… »
Tu t'es détachée de moi, je te fixe, un peu incrédule, penchée en avant, au dessus du bureau. Tu m'ignores, tu répands des délices, des baisers.... Peindre ou faire l'amour avec un pinceau ? Osmose des désirs, l’acte de création devenu l'expression des plaisirs.
Ce sont les mouvements de ton corps, dans cet effort, qui m'ont ramené à ta réalité...à moi de délivrer tes désirs pour que l'osmose se fasse.
La fermeture éclair de ta robe descend, voile dérisoire et transparent qui se déchire et dévoile tes mystères. Un serre taille au creux des reins, des bas noirs, mise en scène qui ne craint pas le scandale...
Jeu de regards, savoir ce qui se cache sous ta robe...
Jambes qui se croisent, se décroisent et se dérobent, laissant le mystère entier jusqu'à cette seconde... Cette seconde tu l'as attendue, tu as mille fois imaginé mon regard précisément, à ce moment là. Plaisir donné à l'amant de savoir son amante libre et offerte sous ses vêtements mais aussi plaisir de cette femme, par le regard excitée...
Cherche t il à savoir ?
...Jeu trouble et sensuel...Plaisir secret partagé par les seuls initiés. Plaisir humide maintenant offert.
Mes mains épousent tes hanches, ta croupe aux reflets d'ivoire, fière, aux courbes sensuelles. Un index se glisse, virgule tendue, dans la vallée étroite et profonde, jusqu’a tes lèvres entrouvertes, une perle de rosée se niche, nacrée. Tu tressailles, tu soupires... ton pinceau s'agite.
Peindre en faisant l'amour, donner une épaisseur à ces sensations subtiles, fugitives qui envahissent ton esprit, jusqu’a le remplir.
La course du pinceau fait l'amour avec la lame rougie, brulante qui va et vient, qui maintenant t'habite, vague qui monte et s'échoue pour mieux revenir, sans résistance si ce n'est pour mieux prolonger le plaisir. Faire naitre ces mots, poésie crue qui se murmure sur l'oreiller. Le tutoiement devient animal, ta croupe roule et s'enroule... cris et chuchotements, nous sommes en sens interdit...
Nous voilà emportés vers ces contrées mystérieuses, le paradis des amants.
ALTRUISTE
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