Elle laissait sur mes doigts son effluve épicé,
Son poison amoureux issu de mes caresses,
De sa fièvre brûlante, toute la délicatesse,
De son nectar divin, un pouvoir dilué.
Elle fuyait le jour, s’éclipsait sans un bruit,
Ne laissant derrière elle qu’un soupir enivré
Comme un souffle d’absinthe aux promesses brisées
Inscrite dans ma peau, complice de mes nuits
Le parfum de sa peau rôdait dans ma mémoire
Eveil d’un feu secret, vestige du désir,
Soupir d’ambre et de chair que rien ne peut trahir,
Il flottait dans mes nuits tel un éclat de gloire.
Le souvenir tenace aux volutes de soie
L’odeur de l’amour, musc mêlé de lumière
Revenait me hanter en douce passagère
Fragrance d’un soupir échappé de sa voix.
Elle a laissé sur moi le sel de son absence,
Un souffle de jasmin, de cendre et de rosée,
De son amour l’odeur d’une brûlure apaisée,
Et sa peau dans mes paumes encore en transparence
Mes rêves se souviennent du timbre de ses gestes
Du velours de sa nuque et de ses mots défaits
Chaque drap en conserve comme un aveu discret
Le parfum ténébreux de ses promesses lestes.
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