La nuit les enveloppe d’une intensité presque surnaturelle lorsqu’ils quittent le restaurant, les corps se frôlant légèrement, les regards ardents de promesses. Arthur propose de la raccompagner, et Mady, le souffle court, accepte sans hésitation. À peine entrés dans la l’appartement, l’atmosphère change, se chargeant d’une énergie magnétique et indéniablement sensuelle.
Il referme doucement la porte derrière lui, mais ses gestes sont loin d’être hésitants. Il s’approche lentement de Mady, son regard la dévorant sans retenue. Elle, immobile, le laisse venir, sentant son propre désir monter à chaque pas qu’il franchit. Elle laisse glisser doucement son trench-coat de ses épaules, dévoilant à nouveau la lingerie affolante qu’il avait à peine osé admirer plus tôt. Cette fois, il ne détourne pas les yeux.
— “Tu es… incroyablement belle,” murmure-t-il d’une voix rauque, presque tremblante.
Elle esquisse un sourire, mais elle ne lui laisse pas le temps de parler davantage. Elle s’approche de lui, ses doigts effleurant la ligne de son col, puis descendant lentement pour défaire les premiers boutons de sa chemise. Elle prend son temps, mais chaque geste est empreint d’une audace maîtrisée, comme si elle voulait le torturer délicieusement.
Lui, de son côté, se laisse faire, savourant chaque seconde. Mais il reprend rapidement le contrôle, ses mains trouvant leur place sur ses hanches, la rapprochant de lui avec une force douce mais irrésistible. Leurs souffles se mêlent, leurs lèvres se frôlent, avant qu’ils ne se plongent dans un baiser d’une intensité presque féroce, leurs langues s’explorant, se provoquant.
La tension monte, et bientôt leurs vêtements disparaissent, jetés au hasard sur le sol. Arthur guide Mady jusqu’à la chambre et au lit, mais elle l’arrête en plein mouvement, un sourire diaboliquement malicieux éclairant son visage.
— “Non. C’est moi qui mène.”
Il arque un sourcil, surpris mais amusé par cette audace qu’il n’avait fait qu’effleurer jusque-là. Elle le fait reculer, le poussant doucement mais fermement contre le matelas. Elle le chevauche avec audace, son corps sublimé par la faible lumière de la chambre.
Ce qu’elle fait ensuite dépassée ses propres attentes. Chaque geste, chaque mouvement, est une déclaration de vie, un cri silencieux contre l’obscurité qui menace de la consumer. Elle l’embrasse sur tout son corps, laissant des traces invisibles de son désir sur sa peau. Arthur, captivé, capturé, répond à ses provocations avec une passion tout aussi dévorante, ses mains explorant chaque courbe, chaque recoin de son corps jusqu’au cœur de son intimité
Leurs silhouette, lianes érotisées, se mêlent dans une danse enflammée, leurs gémissements se perdant dans la chaleur de la pièce. Ils ne cherchent pas seulement à se donner du plaisir, mais à s’abandonner complétement l’un à l’autre. C’est brut, intense, presque primitif, mais aussi étrangement tendre.
Arthur murmure son nom encore et encore, comme une prière, tandis qu’elle laisse échapper des soupirs qu’elle ne reconnaît pas, sa tête basculant en arrière sous l’effet de sensations qu’elle n’avait jamais connues. Chaque mouvement semble calculé, mais en réalité, tout est instinctif, une réponse pure au désir brûlant qui les consume.
Quand ils atteignent ensemble ce moment d’extase absolue, elle sent une vague de chaleur et de vie l’envahir. Pour un instant, elle oublie tout, la maladie, la peur, le futur incertain. Il n’y a plus que ce moment, cette fusion parfaite entre eux, cette affirmation qu’elle est encore vivante et capable de tout ressentir.
Ils restent là, épuisés mais comblés, leurs corps emmêlés, leurs cœurs battant à l’unisson. Arthur passe une main dans ses cheveux, déposant un baiser tendre sur son front, tandis qu’elle repose sa tête sur son torse, un sourire satisfait aux lèvres.
“C’était… diabolique,” murmure-t-il avec un souffle amusé, brisant doucement le silence.
— “Diabolique, oui,” répond-elle, son ton teinté d’un mélange de malice et de gratitude. “Mais surtout… nécessaire.”
Et tandis qu’ils s’endorment doucement, le poids de la vie semble s’être allégé, ne serait-ce que pour une nuit. Une nuit où Mady a choisi de vivre pleinement, dans toute l’intensité que la vie pouvait encore lui offrir.
Le matin se lève doucement, inondant la chambre d’une lumière dorée. Les draps sont encore froissés des étreintes de la nuit, et une chaleur apaisante flotte dans l’air. Mady, réveillée depuis un moment, observe Arthur dormir à ses côtés. Il a l’air si paisible, vulnérable, que cela lui arrache un sourire tendre. Mais au fond d’elle, une autre sensation commence à poindre , un besoin urgent de se retrouver seule, de faire le point sur ce qu’elle ressent.
Arthur ouvre finalement les yeux, attiré par sa présence. Il lui sourit doucement, tendant la main pour caresser son visage.
— “Bonjour, toi,” murmure-t-il, sa voix encore rauque de sommeil.
— “Bonjour,” répond Claire, son sourire toujours là, bien que légèrement pensif.
Ils se lèvent ensemble, partageant un petit déjeuner simple mais agréable. Le café fumant, les croissants chauds et les fruits frais créent une ambiance paisible, presque idyllique. Ils échangent quelques mots, des sourires complices, mais elle reste silencieuse Il le remarque, bien sûr, mais il n’insiste pas. Il a appris à lire les nuances de son humeur et sait qu’elle parle quand elle est prête.
Alors qu’ils terminent leur repas, elle prend une grande inspiration. Elle pose sa tasse, le bruit léger de la porcelaine rompant le silence.
— “Arthur…” commence-t-elle doucement, son regard fuyant le sien avant de revenir, plus assuré. “Cette nuit… et ce matin… étaient merveilleux. Vraiment. Mais…”
Il lève un sourcil, attentif mais sans inquiétude.
— “Mais j’ai besoin de me retrouver seule aujourd’hui,” poursuit-elle, sa voix calme mais ferme. “Pas parce que je ne veux pas être avec toi, mais parce que j’ai besoin de temps pour moi. Pour réfléchir. Pour respirer.”
Arthur reste silencieux un instant, ses traits doux et compréhensifs. Il hoche lentement la tête.
— “Je comprends,” dit-il simplement, sans hésitation. “Tu n’as pas à te justifier, Mady. Parfois, la solitude est nécessaire. Et je veux que tu te sentes libre de faire ce dont tu as besoin, toujours.”
Ces mots, dits sans jugement ni pression, touchent Claire profondément. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il réagisse avec autant de bienveillance, et cela renforce son estime pour lui.
— “Merci,” murmure-t-elle, un sourire sincère illuminant son visage. “Merci de comprendre.”
Arthur se lève alors et s’approche d’elle, déposant un baiser léger sur son front.
— “Je vais te laisser, alors,” dit-il doucement. “Mais sache que je suis là, si jamais tu veux me revoir. Prends tout le temps dont tu as besoin.”
Mady le regarde s’éloigner, son cœur partagé entre gratitude et une étrange tristesse. Elle l’accompagne jusqu’à la porte, et alors qu’il part, elle reste là, seule, dans le silence de la pièce.
Elle inspire profondément, le poids des dernières heures et de ses propres émotions revenant lentement à la surface. Elle se sent vivante, mais aussi vulnérable, consciente de la fragilité de ces instants. Pourtant, elle sait qu’elle a fait le bon choix. Elle a besoin de cet espace pour se recentrer, pour comprendre ce que cette rencontre signifie pour elle.
Et tandis que la porte se referme, elle se promet de vivre cette journée à son rythme, de savourer cette solitude choisie, en attendant de voir ce que demain lui réserve.
A suivre...
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