Il est là, assis dans l’ombre, veillant sur mon sommeil comme un feu sous la cendre. Son corps n’est que ténèbres et cornes, sa silhouette un serment brisé dans la lueur tremblante des chandelles. Il est le désir, le vertige, l’appel irrésistible.
Dans le secret de mes songes, je sens sa présence, cet effleurement qui n’a pas lieu, cette brûlure qui n’ose pas naître. Mon souffle est lent, mais mon cœur, lui, s’emballe. Je sais qu’il est là, , je le sens je le devine sans le voir. Comme une tentation qui m’effleure sans jamais m’atteindre.
Il ne parle pas. Il n’a pas besoin de mots. Il est ce qui précède le toucher, ce qui trouble avant même d’exister. Il est l’attente, la langueur, l’ombre qui caresse la soie de mon intime. Il pourrait me réveiller, s’imposer à moi mais il préfère la veille silencieuse, le jeu subtil du presque.
Mes doigts s’ouvrent sur le drap. Une invitation inconsciente.
il se penche. Pas pour me posséder. Pas encore. Juste pour déposer sur ma peau un souffle, un murmure brûlant qui ne dit rien et qui promet tout.
Je frémis , soupire, un nom sans nom sur mes lèvres entrouvertes.
Il sourit. Il sait que je rêve de lui.
Et dans mon sommeil, je jouis de sa présence démoniaque
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