S’aimer comme on se quitte, sous un manteau d’obscurité, dans l’antre de la différence, lorsque nos corps jouissent en transe.
J’ai en mémoire l’esquisse de nos secrets entremêlées, des traits diffus de notre sensualité !
Je regarde dans ta peau ! Elle me parle, elle s’exprime, imprimée dans ma mémoire comme une euphorie fébrile !
L’intensité de nos échanges, la puissance de nos partages jaillissent, réminiscence intemporelle d’une relation si étrange, entre complicité et conflit !
Complicité de nos étreintes, de nos baisers ! Conflit de nos langues entremêlées, de nos soupirs entrelacés quand le plaisir, en décalage, offre le combat ou l’abordage des corps impénitents des amants !
S’aimer comme on se quitte, dans la violence de l’instant, la déchirure émotionnelle !
Et puis plus rien, le silence !
Chair éreintée, regard fané, l’âme épuisée ! Juste ton sourire qui m’éclabousse, juste mon cœur soudain qui tousse, de t’avoir trop aimé ou pas assez !
Jusqu’à la prochaine fois. Mais quelle prochaine fois ? Lorsque nos corps par trop meurtris de l’absence crieront famine et obédience pour ne plus souffrir de la distance et du manque.
S’aimer comme on se quitte, mais jamais, non jamais se quitter comme on s’aime !
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