« L’approche est toujours plus belle que l’arrivée, le désir que la possession »
Henri Alban Fournier dit Alain Fournier
A quoi sert l'impatience ?
Brusquer les apparences, jouer d’impertinence, faire preuve d’insolence ?
L’encre de mes désirs, volatile messagère dépose sur sa peau, un soupçon érogène de ma féminité, que je n’offre en silence que dans l’intimité. Il est là, près de moi, son souffle dans mon cou, et ses mains aux abois de ne pouvoir toucher, de ne pouvoir poser ses empreintes illicites sur ma peau parfumée d’une corolle d’émois. Lui susurrer au creux de son oreille, ma nuque apprivoisée par le confort altier de ses larges épaules, que ses lèvres appellent les miennes à l’audace de parcourir son ventre, d’en savourer la moindre parcelle, la moindre saillie de ses muscles bandés sous l’effet ravageur de ma langue indiscrète. Lui suggérer le chemin de mes désirs de pulpe et de saveur ! Savoir l’émerveiller des frissons ravageurs que sa présence silencieuse impose comme une gageure à ma semi nudité ! Juste le diabolique du charnel, la brûlure divine de l’odeur de sa peau avant la collision épidermique ! Son regard m’éclabousse, son regard me détrousse. Je ne résisterais pas bien longtemps ! Juste envie qu’il me touche de la force de ses mains, de la force de ses reins
© D.M DEJEAN 2018
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