Après le métro, nous empruntions à présent le tram, pour gagner le parc de la Villette en version aérienne. L’underground ayant un effet plutôt dévastateur sur mon comportement sensuel, un peu d’air et de luminosité ne pouvaient en aucun cas nuire à ma santé psychologique, en équilibre précaire au contact de mon diable d’amant. Le seul effleurement de son souffle ou de sa peau sur la mienne me rendait à ce point sujette à des débordements épidermiques, qu’à cet instant du parcours, je ne savais plus si mon choix se portait plus vers le culturel ou le sensuel. M’extasier devant un Bowie surprenant ou M’envoyer en l’air avec un homme qui ne l’était pas moins ? … Les deux étaient très tentant, mais pour le moins incompatibles, à moins de déborder d’énergie et d’imagination. Je résiste rarement à mes envies, et celles de l’instant étaient pour le moins inavouable. M’autoriserait-il un écart de conduite sans la menace d’une punition exemplaire ? Je ne songeais plus qu’à la paume de sa main s’abattant avec désir et détermination sur mes fesses rosies de sa sensuelle cruauté.
Mais le tramway nous vomissait à bon port avec un flux de passagers certainement tous destinés à la même exposition que nous .Il était temps que je range mes désirs dans le tiroir secret de mes déviances sensuelles, que je me défasse de mes illusions extra- sensorielles érotiques pour leur prêter une note plus artistique. Mais la vie a ses délices. Elle nous ment par conviction ou par vice. En l’occurrence, elle mettait un certain talent à concentrer les deux raisons en la personne énigmatique de mon adorable pygmalion. Passés les portiques de sécurité, plan Vigipirate oblige, il m’entrainait sans modération vers le vestiaire, me libérait de ma veste printanière puis la confier poliment à l’hôtesse. , Il m’emportait en urgence vers les toilettes à l’arrière de la salle d’expo, mettant à nu, par instant l’audace de ma lune dépouillée de vêtement. Mais qu’’avait-il donc en tête pour ainsi arbitrairement bousculer le protocole de notre journée culturelle ?
Mais était-ce bien sa tête qui dirigeait ses décisions, ou son cerveau reptilien qui agissait en lieu et place de ses émotions. Le fait est qu’’il m’entraînait dans sa course effrénée pulsionnelle vers les sanitaires féminins sous le regard objurgateur des femmes présentes dans les lieux. Il nous enfermait derrière l’une des portes, et dans l’empressement, soulevait les pans vaporeux du tissus de ma robe .La vision panoramique de mon fessier à portée de ses envies lui faisait l’effet d’un détonateur. Connaissant sa passion pour mes saveurs érotiques, je fermais les yeux une fraction de minutes dans l’attente et le désir que ses lèvres viennent butiner mes effluves. Mais c’est une toute autre intention qu’’il destinait à mes audaces abusives. La punition n’attendrait pas l’intimité de notre nid d’amour parisien .Inutile de me déculotter, je l’étais déjà. Confortablement installé sur les toilettes, il barrait ses cuisses de mon corps culbuté au préalable et sans ménagement.
Loin de vouloir me faire jouer le rôle d’une sainte ni-touche, façon Anastasia Steele dans « Fifty Shades of Grey », il mettait un certain style à s’appliquer à me fesser. Faisant un pied de nez aux codes de bonne conduite, dans ce lieu insolite pour une telle pratique, il stimulait, et avec beaucoup de talent, mes zones érogènes primaires. La paume de sa main épousant à merveille la partie molle et arrondie de mes fesses offertes, me procurait crescendo une jouissance entre plaisir et douleur. Il m’accompagnait ainsi jusqu’à l’orgasme lorsque sa main me frappait au plus proche de mon intime .Il récoltait le fruit de sa fessée .Je me déversais en nectar sur ses doigts rougis d’avoir frappé .Aucun gémissement ne s’échappaient de ma bouche alors que je ressentais le gout du sang perler dans ma gorge. Le silence de ma jouissance interdite avait eu raison du pulpeux de mes lèvres, en morsures inédites. Il embrassait ma blessure, récoltait dans bouche le fruit de nos excès.
Il me tendait ma petite culotte dont il me priait de flouter mes fesses rougies par ses soins.
« Ton sexe est trempé de plaisir et cela risque de durer, n’est ce pas ? C’était juste un petit shoot de dopamine pour aiguiser tes désirs et punir la beauté de tes audaces »
Sourire contenu, subordonnée aux plaisirs futurs murmurés, je faisais glisser mes dentelles le long de mes cuisses jusqu’à leur destination.
Il me regardait avec admiration, puis sortait.
Il croisait, dans le reflet d’un miroir, le regard assassin d’une septuagénaire outrée, l’ignorant avec une classe méprisante.
Je lui emboitais le pas, croisais le même jugement dédaigneux de Madame « Quelle Honte », non sans l’affronter de plein fouet, en pulpant de rouge mes lèvres lacérées de morsures.
Mon capital plaisir me promettait une bien belle journée, le feu sur les fesses, le désir toujours en liesse après ces délicieux et cuisants préliminaires en zone interdite.
« Je vous souhaite une bien belle journée, Madame » disais-je en quittant l’espace
Je ne l’entendrais jamais répliquer « Mais quelle honte » à la femme que je venais de laisser pénétrer dans les lieux.
Lui m’attendait sagement à l’entrée de l’expo. Il me prenait dans ses bras, embrassait mes cheveux et me murmurait tout bas
« Ce n’était qu’’un en cas »
© 2015 Mysterieuse
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