Le souffle coupé, j’ai essayé de m’envoler loin de toi .Il est beaucoup trop tard aujourd’hui pour te dire combien j’ai eu mal .Essayer de fuir le désir, tenter d’échapper aux morsures de l’amour qui crayonne ses blessures sur nos peaux, fut, pour moi, bien plus qu’une torture, presque une trahison.
Dans la chaleur de tes draps, au creux de tes bras, la mort me berçait, la petite mort, si puissante. Combien de fois n’a-t-elle déposé son linceul harmonieux sur mon corps perdu, éperdu de tes caresses divines et effrontées .Tes doigts ont toujours su trouver le chemin le plus approprié pour sublimer l’expression sensuelle de ma féminité. J’ai toujours ressenti de ta paume encore les rayons, longtemps après l’orgasme et sa dévastation. En somme, je suis en possession lorsque ton corps engendre chez moi, plus que de la passion, une dévotion totale à notre alliance maléfique.
Peu de chair, beaucoup de sang …Diable ! Que le manque est assassin aux virages des destins, aux croisements des chemins, dans le vertige
Vivre sans toi est douloureux, j’évite de trop y penser, et j’avance, l’empreinte de ta voix imprimée à l’encre noire sur le parchemin de ma vie.
Je peux vivre sans toi, mais Je ne peux pas vivre sans t’aimer .Si jamais tu m’écoutes, si jamais tu m’entends, si jamais tu me crois, sache qu’une vie sans toi serait une déroute, une nage à contrecourant de mes instincts charnels.
Je veux encore goûter à la haute toxicité de tes baisers trempés de tes envies de nous. Je veux encore me perdre sous les secrets intimes de tes lèvres aimantées à mon écrin gorgé de fluides magnétiques.
Je veux encore écorcher ton dos du carmin de mes ongles, retenir ton bassin imbriqué dans le mien.
Je veux encore me perdre et me reperdre entre tes reins capturés par le plus intime de ma féminité, cette lubricité de nacre et de poison qui respire en moi.
Je veux que tu me redonnes cet éclat unique d’une femme dans le plaisir, cette beauté diabolique pour laquelle un homme pourrait se damner l’espace d’un instant, le temps d’un soupir ou d’une déchirure, le temps de la complicité d’un râle, quand la petite mort jette son voile sur nos corps éreintés.
Je veux encore explorer l’inconnue avec toi…aimer, rire pleurer, baiser …Enfin nous anticiperons !
Dans la douceur automnale d’un soleil caressant j’attends à présent la froideur hivernale d’un mois de décembre aimant
Pourquoi, pour qui battait encore mon cœur avant toi ?
Le souffle coupé, j’ai besoin de toi.
© 2014 Mysterieuse
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