L’illusion des toujours, dans le plat de tes paumes, a creusé un sillon, comme un croissant de lune opacifié d’ennui !
La rondeur de mes hanches pervertie aux brûlures de tes caresses étranges, n’aura pas eu raison de la détresse intime qui traquait ta raison.
Le souvenir intime de tes mains me fouillant, le reflet enivrant de ton sourire brillant, recueillis au berceau de nos lubriques folies, ont imprimé mon âme, bien avant que ma peau ne succombe à tes charmes.
La force vive de nos étreintes, nos larmes versées, rimes entrelacées de nos rires et nos malheurs, de nos plaisirs et nos douleurs n’a pas vaincu tes désordres émotifs.
Les nuages se pressent au ciel de mes nuits, sous les voiles immobiles de mes rêves érotiques. La lune est pleine de promesses mais se refuse d’exaucer mes désirs les plus fous.
Ils résident uniquement dans le creux de tes mains et la pulpe amoureuse de tes lèvres vagabondes.
Redonne de l’éclat à ma vie moribonde .Elle s’étiole d’ennui depuis que tu as fui …depuis que mes reins n’éclaboussent plus ta bouche, que ma langue ne donne plus réplique à tes envies lubriques.
Entre mes cuisses, je rêve que tu glisses, qu’au reflet de ma lune tu éclaires nos horizons…
Entends tu l’écho de mes soupirs, lourd de plaisirs courir vers toi, bourdonner au bord de tes oreillers …
Ressens tu l’odeur de ma peau bousculer tes souvenirs, fracturer ton armure, couler comme un poison dans tes veines ?
Pressens-tu la douceur de mes doigts sur ta peau, ma salive fiévreuse aborder ta raideur. Le plaisir s’irradie dans l’affirmation de la vie et l’expression des corps.
Quitte à mourir, mourons de plaisir plutôt que de mourir d’ennui. Je veux bien être ton bourreau, te brûler au feu de mes ardeurs et puis ressusciter, dans les vertiges de nos nuits, les cendres de nos vies …
© 2014 Mysterieuse
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