Quand l'absence se fait créatrice ....
Lorsque mes mots s’épuisent pour te parler de nous, j’en appelle à mes rêves et à mes souvenirs pour écrire un patchwork d’images et de reflets. Ici le goût de tes baisers sur mes lèvres gourmandes, et ton regard se posant à la dérobade à la base de mon cou, ou mes épaules nues. Je le sens me brûler comme une lame rougie aux tisons de nos nuits, ces heures inépuisables durant lesquelles nous nous aimons de chair et de breuvage.
De ces rencontres intimes, parenthèses érotiques de nos vies orphelines d’un amour rayonnant, je recueille le précieux de nos effleurements .Des fragrances amoureuses de nos peaux mélangées, lorsque nos corps aimantés distillent leur attrait, j’étanche mes désirs de ce « nous » séparé.
Abreuvée de tes gestes sur ma féminité offerte à tes pensées, je respire et m’enivre de tes mains imagées sillonnant et creusant mes vallées en rupture lascive. Seuls mes soupirs expriment mon orgasme qui s’annonce comme une plaidoirie précédant la sentence. C’est mon cœur qui chavire bien avant mon âme, qui se heurte aux méandres du sensuel conflit du corps et de l’esprit aux portes du plaisir. Il est là, tortionnaire et vibrant, affluant en mes chairs en vagues concentriques, sismiques et perpétuelles, jusqu’à la délivrance dans un moment intense de perte de volonté. Ma volonté est tienne dans ces bulles extatiques éphémères, arborées de tes rêves étranges et mystérieux.
Plonger, te rejoindre dans l’immense océan de nos désirs sans fin, rejoindre de mes mots et de ma jouissance, tes envies capricieuses, merveilleuses de douceur et de perversité …
Faire de mes rêves et de mes souvenirs, une longue vie sans trêve, belle à chavirer, ton TOI à mes côtés.
Lorsque mes mots s’épuisent pour te parler de nous, c’est mon corps qui s’éreinte pour combler mes discours …et palier à ce manque de te faire l’amour…
© 2014 Mysterieuse
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