AIGUILLES-BAS SANS DESSOUS

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De mon palais aux maléfices, je vous écris.

Une évasion en sacrifice pour effacer de mes envies

Ses yeux couleur ténèbres assortis à ses lèvres,

Avant que de sombrer, avant que je ne crève.

 

Immoler nos désirs sur les braises oubliées,

Gommer de nos esprits l’étincelle diluée

Dans le flot de la Seine et ses quais délavés,

Dans le parc de Bercy, berceau de nos baisers.

 

Sur les parquets cirés de nos chambres d’amour

Il aimait tant filmer mon petit cul au petit jour

Dans les draps parfumés d’effluves si sensuels,

Qu’il en perdait l’esprit, victime du charnel.

 

 

De nos heures à baiser, à jouir sous la douche

Je retiendrai la fièvre de sa queue dans ma bouche,

Et cette eau ruisselante jouant de mon plaisir

Sous ses doigts harmonieux, factieux à loisir.

 

De nos tartines dorées des petits déjeuners

Nos cafés parfumés d’un azur fantasmé

Je retiendrais ses mains caressant mes petits seins,

Son regard qui me touche imprimant mon destin.

 

De nos regards croisés sur les mêmes mystères

Notre passion mêlée au feu de nos artères,

Je garde cette fièvre qui n’appartient qu'’à nous

Cette brulure érotique où je pose un verrou …

 

© 2013 Mysterieuse

 

SECRET D'ALCOVE

 

 

       

 

 

 

 

De l’espoir en secret, des désirs laminés,

Par des espaces temps de silence teintés,

Des mutismes assassins à la dague aiguisée,

Meurtriers inconscients des blessures infligées.

 

Il n’est pire désert que celui de tes bras,

Quand mon âme s’y perd et ton corps n’est pas là,

Mes désirs arrimés à ta voix qui s’ébruite,

Comme un soupçon de fièvre, un parfum d’Aphrodite.

 

Je te voudrais Éros par nos jeux consumé,

Quand l’odeur de nos peaux, naufragée sur nos couches,

Nous renvoie l’élixir de nos plaisirs mêlés,

Les saveurs exotiques de nos corps mélangés.

 

Je voudrais que nos vies ne soient qu’imbroglio

Bacchanales érotiques pour diabolique duo,

Je nous voudrais vivant de cet amour troublant

Mais nous sommes enchainés, par nos vies, si distants.

 

Sur mon ventre, ta main, sur tes lèvres mes seins,

Derrière mes paupières closes, tout n’est plus qu’incertain,

Comme un trait de fusain dévoilant une esquisse,

Ou une touche de couleur avant qu’elle ne palisse.

 

Sur ma peau ton odeur, sous l’éclipse du plaisir

Dans mes yeux, tes iris, avant de défaillir,

Ces codes si secrets qui n’appartiennent qu’à nous

Dans l’univers intime de « nos heures hindous »

 

Pas de larmes versées, une faille, un précipice !

Un écho, qui résonne au fond de cet abysse,

C’est le timbre de ta voix qui me rappelle à toi

Comme un cri languissant de mon corps en émoi !

 

© 2013 Mysterieuse

 

   

 

VOL ANONYME

 

       

 

 

 

 

« Elle a dit Marseille... Et puis silence... Il sera à Marseille quand elle le souhaitera. Mais avant cela, il sera incognito aux espaces "Arrivées" d'un vol qu'elle lui a signalé... En attendant, baisers absolus ! »

Un entrefilet avant de disparaitre…

Elle lui a volé ses mots, se les est appropriés. Pourra-t-il l’en blâmer et promettre punition, punitive expédition entre ses draps, entre mes bras, entre ses cuisses ?

Sa mémoire se trouble, l’amour a des failles illégitimes.

L'absolu de ses baisers résonne résolument dans sa tête. Aurait-il oublié ses dernières promesses ?
Un départ programmé, l'intitulé d'un vol...Sera-t-il, les battements de son cœur à tout rompre, dans cette aérogare, épiant sa silhouette?

Elle ne sera pas seule, peut-être un peu stressée par sa proximité. Ses sourires enchainés à son manque de liberté terniront son plaisir de le savoir si près, de sentir son odeur  avant même de l’apercevoir.

Le désir  a du cœur, du cœur et des saveurs à nulles autres pareilles. Les leurs entremêlées, lorsque la baise mélange leurs corps endoloris de trop de manque, ont ce parfum étrange de sueur et cyprine , de foutre et d’ambre , le parfum de l’amour, expiant tous ses péchés  parce que tôt condamné avant même d’être jugé.

Interdite d’approche, interdite de baisers. Mais ne peut-on violer des serments oubliés, des paroles enfouies derrière des cœurs froissés sur le point de faner ….

Dans ces amours interdites que la morale réprouve, ne peut-on faire  escale le temps d’une folie, excité du danger  dont témoignent les excès, de longs baisers volés dans l’ombre d’un pilier, des caresses torrides sous une robe  à la hâte retroussée.

Dans cette aérogare, le voyage sera ailleurs, derrière des paupières sages et des battements de cœur ! Le corps à l’ouvrage,  le désir voyageur définira le stop-over ! Partir ou bien rester ?

De son regard de Louve, elle l’invitera, clandestin, le temps d’une escapade, quelques minutes volées, à rejoindre son image derrière une porte dérobée.

Pas sage, sans dentelle, elle aura voyagé, son écrin en éveil à la seule pensée de ses lèvres scellées sur sa fente lubrique. Ses morsures divines sur sa lune dévoilée, sa cambrure en équilibre sur ses rouges stilettos lui offriront, dans l’urgence, le lourd secret de sa féminité. Cette envie si féline de se faire posséder finira comme un crime dans une impasse vide, une nuit de pleine lune. Un cri long et râleur, le feulement cruel d’un félin condamné à abandonner sa proie. Elle criera son plaisir , il mordra son désir .

 

Et puis plus rien. le silence si lourd d’un aéroport  quasi vide à une heure si  tardive , 

deux regards qui se vident avant de se quitter , la saveur insipide du plaisir qui s’enfuit . Elle garde entre ses cuisses la tiédeur de son fluide, il garde sur ses lèvres le gout de ses baisers …

Devant l’aéroport, un homme seul attendra  en tête de taxi,deux bagages à la main !

« Mais où étais-tu passée ! Il est tard, je suis crevé ! »

Elle ne répondra pas ! Partir ou bien rester !

Game Over

 

© 2013 Mysterieuse

VERTIGE (La suite)

 

          

 

 

 

 

Allez, tant pis, quitte à passer pour une coquine, une Marie- couche- toi –là (pourquoi Marie ?), ou je ne sais quoi, j’arrête mes stupides questions existentielles  et je me lance …Le regard sûr, la tête légèrement inclinée, le sourire au bord des lèvres, les cuisses savamment croisée-décroisées, je tends un index complice dans sa direction, en guise d’invitation impossible à décliner. Comment dire ? Soit il est totalement benêt, ou bien encore réfractaire à la féminité, ou, qui sait, je n’en serais que flattée, complètement troublée par ma séduisante audace. Le fait est qu’il me regarde étrangement avant de se retourner …Mais non, regarde-moi c’est bien toi que j’interpelle, certes un peu cavalière mon intervention, mais pourtant si sincère .Pourquoi les hommes sont-ils parfois si hermétiques à l’intrépidité féminine .Pourquoi la drague serait-elle exclusivement  masculine ?

J’aime la gêne qu’il dissimule sous ses gestes .Ce serait une femme , c’est l’instant qu’elle choisirait pour fouiller au fond de son sac à la recherche d’un portable perdu entre un trousseau de clés , une trousse à maquillage et le dernier roman branché qu’elle n’arrive pas à finir parce que totalement chiant. Idéal les Smartphones pour s’isoler au milieu de la foule ou camoufler ses émotions. Réflexion purement personnelle …et sexiste .

Un homme ne louvoie pas, il se lève et quitte les lieux … Une femme prend le temps de se repoudrer le nez, recolorer ses lèvres, avant de se lever, de jeter un dernier regard arrogant sur celui qui osa la défier…Pourquoi est-ce que ma féminité ne ressemble-t'elle pas à celles  de la majorité d’entre nous ? Mes désirs arborent parfois une brutalité concupiscente, une envie de baiser dans la spontanéité d’une rencontre fortuite. Cela effraie les hommes, parfois, souvent, pas toujours !

Finalement, il est toujours là, à se demander pourquoi lui ? Son attitude m’émeut autant qu’elle m’excite…mes dentelles s’imbibent de promesses en volupté.

Il est temps que je rejoigne sa table …

« Pardon, puis -je me joindre à vous ?

- Seriez-vous mon rendez-vous ?

-Votre rendez-vous ? Pas que je sache ! A moins que …

-Que ?

-Non, rien ! Je vous trouve  très séduisant et totalement à mon goût ! Est -ce cela un rendez-vous?

-Je vous en prie asseyez-vous ! Même si c’est très gênant à avouer, c’est officiel, je bande ! 

-Garçon, deux cognacs s’il vous plait ! Si nous trinquions à mes amants perdus ? »

 

 

A suivre....

 

 

SONGES D'AUTOMNE

 

 

              

 

 

 

A trop écouter mon cœur battre,

Sous mon sein d’incarnat et d’albâtre,

A trop poser tes larges mains,

Sur ma croupe d’airain,

Dans le sang de mes veines

Ta vie, tu as diffusée,

Comme l’essence même

D’un rêve à inventer.

 

De tes mystères songeurs

Tu caresses mes désirs,

Animes mes plaisirs,

M’invites dans l’audace,

 A savourer ta raideur

De mes lèvres pourprées

Du feu de tes baisers.

Ces étreintes magiques,

Corps à corps diaboliques,

Estimés en nos chairs,

Ou juste fantasmés,

Jalonnent nos chemins,

Modifient nos destins.

Quand de mes jouissances,

Tu imprimes la puissance,

 Sous tes doigts tatoués

Du feu de mon intime,

J’en perçois l’indécence,

En découvre les nuances,

Sous ton regard ébène,

Et ton sourire éden.

Acteur impénitent de mon plaisir hurlant

Ou voyeur attentif troublant,

J’aime dans ces instants de sensuelles débauches,

Faire de toi ma monture,

 Dans ces espaces temps, d’amour et de luxure

T’accompagner sans trêve jusqu’au point de rupture

L’orgasme éblouissant, complice et terrassant.

Dans nos prochains voyages,

Nos escapades peu sages,

Je crains de succomber

Et de teinter mon rêve de tes réalités,

Sacrifiant, par amour, mes vœux de libertés,

Te saisissant la main pour un bout de chemin.

 

© 2013Mysterieuse    

 

 

 

 

ALLIANCE EROTIQUE

 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aime te bousculer de mes audaces intimes,
T’offrir sans restriction ma jouissance ultime,
Sous ton regard comblé de mes vicissitudes,
Mes gestes érotisés riches d’infinitude.

Mon désir est troublant quand ta prunelle s’invite
Au cœur de mon écrin de façon explicite,
Mes caresses digitales accompagnent mes rêves
Jusqu’à la jouissance, sans l’ombre d’une trêve.

Tes œillades coquines réorganisent ma fièvre,
Complices de tes lèvres entres les miennes trempées
De suc et de désir à toi seul destinés,
Capables de t’enivrer avant d’u succomber

Tu me dis diabolique, m’invite à te baiser,
Je réponds angélique, envie de te combler,
Chevauche sans tabou mon cavalier lubrique
M’empale jusqu’à la garde sur ta virile trique.

Mes solitaires plaisirs t’ont inspiré caresses,
Cyprine et volupté ont généré hardiesse,
A ton corps amarré, je t’offre toute en cadence,
Les codes féminisés d’un orgasme en alliance.

© 2013 Mysterieuse

 

 

VERTIGE

 

       

 

Le cuir de la banquette rougit, le serveur frise l’agonie. Chacune de ses allées et venues met un peu plus de piquant. Elle jubile des réactions épidermiques du garçon en addiction de ses provocations. Et moi, moi je savoure l’instant. Les jambes des femmes ont ce talent unique d’embraser les esprits, ici ou là, qu’importe le lieu.

Le crissement des bas sur des cuisses qui se croisent, se décroisent, s’entrecroisent dans un ballet érotique est, si ce n’est indécent, pour le moins provoquant ! 

Silhouette féline et regard opaline, elle se démarque nettement du reste des clients de cette brasserie de quartier. Et pourtant il n’y a guère que le garçon de café et moi qui lui prêtons une attention particulière.

Je suis entré là par hasard, en attendant mon rendez-vous. Des mois que je suis à la recherche d’un appartement à louer ou acheter .J’ai abandonné les agences immobilières et j’ai opté pour les particuliers .J’ai encore une petite demi-heure devant moi. J’ai, par principe, horreur d’arriver en retard. J’aime dévisager plutôt qu’on ne me dévisage lors d’une rencontre programmée. Les émotions transpirent, les émois colorent et parfument les peaux. Mais pourquoi, exceptionnellement ai-je cette étrange impression de me sentir observé ? C’est déstabilisant !

En suivant la ligne divine de la féminité assise en face de moi, de la pointe des aiguilles aux jarretelles dévoilées, j’envisage une suite à l’inventaire osé. J’ai croisé son regard, l’espace d’une mimique dépouillée d’intérêt. Il est dosé à souhait de classe et de perversité…celui d’une femme que l’on désire aborder avec courtoisie, mais avec de la suite dans les idées …Je remonte lentement au dessus de la ceinture du trench-coat élégant qui invite à la luxure. Je l’imagine nue sous son manteau de pluie, ou à peine voilée de dentelles raffinées, et d’un collier de perles sublimant son port altier et les rondeurs de son décolleté. Le diabolique de sa féminité commence à œuvrer de manière suggestive. En dessous de ma ceinture, un début d’érection, concrétise mes folies cérébrales et mes folles intuitions. Mais qui est-elle donc pour provoquer ainsi ?

 

 Pas mal, pas mal du tout ! A en juger par son comportement, il n’est pas insensible à ma douce brutalité à l’observer avec insistance et détermination. Si j’étais extérieure à ce jeu diabolique, je dirais de moi que je suis une garce, une adorable garce ! De certains me traiteraient d’allumeuse. Ce serait mal me connaître. Je ne conçois l’embrasement que s’il y a matière à la possibilité d’une extinction aussi prévisible que spontanée. Les allumeuses je les exècre…Foutre le feu, juste pour tester, quelle ignominie.

 Il n’arrête pas de regarder sa montre avec une nervosité particulière. Je la reconnais celle là, c’est celle d’un homme qui se sent observé par une femme qui ne lui déplait pas, mais dont il tente de fuir l’audace. Son regard noir, sa bouche pulpeuse, sa mâchoire virile, tout me plait chez lui ! Jusqu’à cette aussi délicieuse que minuscule cicatrice qui barre son arcade gauche. Regarde moi, regarde moi, viens cueillir ma rétine au lieu de te perdre en dévotion sur mes jambes gainées de noir !

Mais peut être a-t’il tout simplement rendez-vous .L’heure approche ou bien est-elle déjà dépassée ? Et si c’était avec moi qu'’il avait rendez-vous, un rencart de la vie, un clin d‘œil du destin. Il a bon dos le destin, il est trop souvent poussif, mérite d’être bousculé pour être renversé.

J'ai cette intime conviction que chaque personne sur terre à son âme sœur... pour peu qu'’on se donne la peine de la débusquer. Je ne vais tout de même pas attendre de voir la semelle de ses talons me narguer .Il est temps que j’intervienne .Il me plait, je lui plais …peut être pourrais je l’inviter d’un sourire à rejoindre ma table pour prendre un verre puis lui offrir un effluve plus sexy que l’arome d’un café !

 

A suivre ... 

 

FRISSONS D'AUTOMNE

 

    

 

 

 

 

 

Frissons d’automne au diapason de mes envies.

L’amour résonne teintant de rouge mon ennui !

Aux effleurements charnels, préférer l’irréel

Pour ne pas succomber aux codes émotionnels !

 

Aimer, aimer à perdre la raison !

 

Au sommet de l’ivresse et des soupirs volés

A des instants sublimes de passion diffusée

Je pourrais tout donner pour effacer ses larmes

Lui offrir toute ma vie, sans déposer mes armes

Faire de ses jours du miel et ses nuits un enfer

Jouir de ses folies en mon âme et Ma chair,

De ces sucs érotiques à lui seul destinés,

Imprégner sans pudeur sa langue et son palais !

 

Aimer, aimer à perdre la raison !

 

Les horizons s’embrument, les trains quittent les quais

La saveur de nos nuits imprègne mes pensées,

Parfume les aurores de nos corps esseulés,

Jusqu’au prochain voyage d’érotisme teinté !

Mais demeurent sur ma peau la morsure cruelle

De ses baisers voraces aux codes confidentiels,

Le carmin de son sang s’écoulant dans mes veines,

La tiédeur de son souffle quand m’effleure son haleine.

 

Aimer, aimer à perdre la raison

S’aimer encore une fois…

Et puis

Mourir d’aimer !

© 2013 Mysterieuse 

UNE VIE SANS AMOUR

 

 

          

 

 

 

Une lassitude évocatrice la guide tous les matins. Toujours les mêmes gestes pour féminiser une silhouette austère blessée de trop d’ennui. Métronome accablant que cet embourgeoisement dans le cadre feutré d’une chambre exempte d’amour et d’érotisme. Seules des touches colorées de ce boudoir intime, apportent, fragmentées, suivant l’heure de la journée, un éclat particulier à l’ambiance trop terne des journées sans mystère.

Mais une lueur l’anime en ce matin d’espoir. Un rendez-vous galant, un extra du conjugal étouffant qui l’empêche d’exister. Le tic-tac de l’horloge égrène sans y songer, le temps, qui pour une fois ne se veut pas assassin, mais porteur de l’instant du rêve.
Qu’importent les conséquences du fantasme des interdits, qu’importent les séquelles brûlantes et ravageuses. Les émotions sont là au bout de ses envies derrière son miroir qui lui renvoie l’image d’une femme en désir !

Assumer ses pulsions, offrir son corps au diabolique d’un amant au diapason de ses folies lubriques. Les interdits exhalent des saveurs sataniques, embaument jusqu’aux dentelles aux allures surannées. Quand on n’a que l’amour à offrir en partage, et qu’on ressent en soi des tentations peu sages, il est temps d’oublier le prix de ses outrages, et plonger sans recours, sans crainte de naufrage !

Les draps sont encore tièdes d’une nuit conjugale, et pourtant elle savoure une mise en beauté aux saveurs plus perverses.

Il n’y a rien à dire, rien à faire, juste se laisser porter par ses instincts primaires pour une vie secondaire au jardin très privé. Plus tard, elle choisira une tenue raffinée en accord imparfait avec le feu de ses dentelles poudrées.

De cette relation non encore savourée, elle en aime le secret, cette imprudence sensuelle qui peut à tout instant la démasquer. Elle en aime aussi le rêve, toute cette nébuleuse qui anticipe la réalité.

Dans le reflet de sa féminité, elle découvre une nouvelle lueur, celle du désir trop longtemps contrôlé, trop longtemps étouffée par une morale archaïque et rétrograde.Un vent de liberté souffle sur son âme , emportant son corps vers des contrées non encore explorées ,des océans de lave , des mers dans la tourmente ,des déserts à exploiter…

Elle ne songe pas amour, elle ne pense que plaisir, audace, dévotion et partage .

Saura-t-il lui offrir suffisamment d’importance pour lui redonner cette confiance qui la rend si belle, malgré les ans qui passent et défilent sans jamais se retourner? Elle entend déjà les soupirs désaltérer sa soif de vivre, trahir sa jouissance jusqu’ aux cris, jusqu’à ce que ses émotions prennent possession d’elle, corps et âme. Les femmes sont ainsi, se sentir désirées les rend belles, belles à damner, provocantes à souhait.

Lui avouera-t'elle alors combien elle l'aime ,pourra-t'elle lui transmettre , dans son plaisir , sa délivrance combien en elle , il est ancré?

Ne pas songer Amour est bien un leurre , une tournure malhonnete de son esprit meurtri, une manière déloyale d'éviter la souffrance !

Mais sans amour , la vie n’est plus qu’ennui ! Qu'il soit coupable ou  bien légal, il est l'essence des émotions.

 

© 2013 Mysterieuse

 

 

 

 

 

 

"LE FEU SOUS LA GLACE" VALLOTTON AU GRAND PALAIS

 

 

 

 

Une grande rétrospective consacrée au peintre franco-suisse Félix Vallotton (1865-1925) a ouvert ses portes hier au GRAND PALAIS . Une œuvre magnifique, grand public quoique méconnue, où la variété et l'inventivité n'oublient jamais l'émotion

 

 

   

 

 

 

 

 

 

La rétrospective Félix Vallotton. Le feu sous la glace revisite la production de l'artiste sous un angle inédit. Elle s'articule autour de dix axes aux intitulés évocateurs des motivations esthétiques, sociales et politiques de l'artiste comme de la personnalité complexe de l'homme : Idéalisme et pureté de la ligne – Perspectives aplaties – Refoulement et mensonge – Un regard photographique – " La violence tragique d'une tache noire " – Le double féminin – Érotisme glacé – Opulence de la matière – Mythologies modernes – C'est la Guerre !

Interieur avec femme en rouge de dos (1903)

Dans chacune de ces sections, les œuvres sont regroupées par affinité avec le propos plutôt que par genre ou ordre chronologique. Cette lecture transversale met en lumière la progression opiniâtre du peintre vers l'édification pas à pas d'un mode d'expression résolument personnel et moderne, mais se réclamant de la tradition séculaire de l'art.

Il s'agit de la première rétrospective consacrée à l'artiste par un
musée national à Paris depuis près d'un demi-siècle, puisque la dernière, à cet échelon, a eu lieu au Musée national d'art moderne en 1966. Dans l'intervalle Paris a hébergé une rétrospective présentée en 1979 au Petit Palais et une exposition monographique, de nus uniquement, au musée Maillol en 1997. En France, la dernière exposition remonte à 2001. Elle s'est tenue au musée des beaux-arts de Lyon et au musée Cantini, à Marseille, sous le titre " Le très singulier Vallotton ".

 

 

 

 

 

 

L'érotisme y est très present dans certaines de ses oeuvres . Marie Darrieussecq interprète cet érotisme