Madame trouve que le temps presse …Elle réclame l’urgence des plus beaux plaisirs de l’âme, ceux qui incendient les corps et brûlent les amants.
Elle aime, dans ses nuits blanches,
provoquer le destin, quand blottie au fond d’un train en partance pour
d’éreintantes folies, elle laisse libre cours à ses envies. Ce sont vers lui qu'’elles
le conduisent à grande vitesse, dans le décor furtif d’un paysage de nuit .Sous
des brumes éparses ou des ciels étoilés, dans le scintillement de ses fantasmes
osés, elle plonge dans l’indécence, se vautre dans l’impudence. Elle déguste de
la confiture de fraise, dans le plus simple appareil, encore engourdie de la
nuit dans les draps blancs froissés d’une couchette étroite chargés d’un lourd
passé d’une nuit agitée.
Cette nuit Elle n’a pu résister à l’appel de la chair. Dans les couloirs feutrés, elle a, à liberté, promener sa silhouette, dentelles haut perchées sur des jambes fuselées, cambrure renversante, pousse au crime érotique, allumer sans vergogne, passager insomniaque, voyageur solitaire en quête d’aventure ou mari esseulé en recherche d’adultère.
Elle aime les provoquer, d’un
battement de cil, d’un regard alangui,
d’une bouche incomprise réclamant attention.
Elle aime frôler le pied d’un voisin de fortune qui découvre soudain talons
aiguilles et chevilles fines prêts à le dérouter .Elle fait tout en silence …seuls
ses regards, ses félines attitudes s’expriment à l’infini .Sa gourmandise fut
telle qu’elle attira les trois hommes troublés dans son boudoir improvisé.
Son
plaisir fut intense, sa liberté de vivre, d’aimer et de crier a comblé ses
pulsions d’une nuit ferroviaire. La jouissance réinventée sous les hommes au
regard masqué a brûlé son écrin, embrasé le sang de ses artères comme un poison
violent, une drogue neuroleptique…
Délire érotisé, voyage en indécence. Ils l’ont diabolisée, punie de son outrecuidance, ses libertaires pensées.
Elle a encore sur les lèvres le gout de leurs baisers, quand le train entre en gare !
Une voix off annonce la destination imminente ! Elle s’éveille, s’étire, belle de jour !
Sur la couchette d’en face, une femme la regarde avec un air vicié ! Elle éclate de rire ! Encore une mal baisée, songe t-elle. Elle sort de son rêve, regarde sur le quai.
Il est là, il l’attend !
© 2013 Mysterieuse
J'ai voyagé avec elle. Très beau voyage ! Merci♥
Rédigé par : Ludie | 04 septembre 2013 à 23:58