Je ne désire plus que le séduire !Pourquoi ai-je accepté cette invitation ? Ce n’était qu'’un dernier verre, mais un verre de trop. J’ai trop bu !Je n’aurais pas du dire oui ! Mais il me plait, son regard prédateur m’interpelle, me fait peur .Or j’aime le danger qu'il reflète, cet instinct carnivore, cette aisance séductrice qui fait de lui un irrésistible enjeu ! Je le suis dans sa chambre !
La pénombre m’inspire sa silhouette profilée à contre jour, contre toute espérance. Je m’assoie face à lui sur ce grand lit à baldaquin, et entame comme il me le réclame, un déshabillage élégant .Il me regarde patiemment, un doigt négligemment posé sous son menton, dans l’attente de mes prouesses d’éffeilleuse. Je le devine plus que je ne le vois, son regard fixe posé sur moi et j’entreprends de libérer mes jambes de ces bas satinés qui les habillent.Juste vêtue de mon corset et de mon string, je défais délicatement la première attache de mon porte jarretelle, puis la seconde en prenant soin d’effleurer le haut de mes cuisses pour y accéder.Le bas se libère, le bas plisse.L’accompagnant d’un style féminin érotisé à la lueur de ses pupilles, ma main droite le fait glisser tout doucement le long de ma cuisse, jusqu’à ma cheville et sa finesse emprisonnée dans la lanière de mon escarpin. Je la détache, non sans difficulté, mon regard plongé dans le sien, jette négligemment d’un coup de pied la chaussure et me libère du bas de soie.
« Remet ta chaussure » me dit-il
Je lui obéis, quoique je fasse, il mène la danse, monobéissance le séduit autant qu’elle me trouble.
J’entreprends de la même manière d’ôter mon deuxième bas, dans un silence lourd de conséquences.Cet homme me fait perdre tous mes moyens, mais je poursuis mon effeuillage en prenant soin de changer ma position pour qu’il puisse mieux deviner le galbe de mes jambes et la rondeur naissante de mes fesses.Le deuxième bas poursuit sa chute avec la même élégance que le premier.Mon second escarpin rejoint mon pied.J’aime la provocation à laquelle il m’invite. Debout face à lui, juste vêtue d’une guêpière, quelques centimètres carrés de dentelles etde talons aiguilles, je sens ses yeux me dévêtir, guider mes mains sur les lacets. Dans les lueurs du jour naissantil se délecte demon profil, de la cambrure de mes reins accentuée par la hauteur de mes talons J’entreprends un délaçage de mon carcan… mes seins gonflés par le désir ne demandentqu’à se libérer.
Je voudrais qu’il s’accapare ma séduction, qu’il me parle, qu’il m’invite à plus d’audace, qu’il m’accable de perversion. Mais il regarde sans mot dire, cherche mon regard, ma perdition.Mes yeux déclinent, en proie à des désirs grandissants.Il le devine !
Ma guêpière glisse sur mes reins, chute sur mes pieds, je m’en libère, le plus sensuellement possible pour le séduire. Toujours lui plaire, capter sa vision sur le corps d’une femme diablesse en proie à des démons lubriques !
Il a en face de lui, une femme quasi nue, juste vêtue d’un string bijoux et d’escarpins qui donnent à sa silhouette des formes généreuses.J’en suis consciente et je voudrais en abuser, le bousculer de la mouvance de mon corps porté par de virtuelles notes musicales. Mais le silence est bien présent !
Si ce n’est que….
« Enlève-le » me dit-il avec beaucoup d’autorité ; Enlève le et mets-toi sur le lit, sur les genoux, assise sur tes pieds, offre ton sexe sans pudeur à mon regard délictueux ! »
Je me soumets à sa demande, l’aiguille de mes talons me fait souffrir, mais le désir bien présent occulte la douleur.
« Caresse-toi pour moi »
C’est l’instant qu’il choisit pour allumer un cubain.Il agit en véritable spectateur de mon désir pour lui.Cette audace me libère, une soumission jouissive m’envahit.
Mes doigts cherchent le plaisir dans ce sexe que je lui exhibe.Je suis honteuse, je suis trempée, mon attitude le séduit et moi, moi je jouis intensément .Je le réclame, je le supplie, mais mes prières restent sans réponses .Son insoumission m’exalte et me conduit jusqu’à l’extrême jouissance, un orgasme violent que je ne contrôle plus, que je traduis par un long gémissement.Mon corps se cambre sous ses yeux ravis du spectacle que je lui offre !
Je me laisse aller, tout mon corps se fait plus lourd, je m’effondre le buste en arrière, mon sexe béant sous son regard !
Le rideau tombe !
« Rhabille toi, sortons d’ici
-Mais….c’est l’aube
-Peu importe. Prenons un taxi et allons où notre désir nous mène »
Charmée par le scénario, je me rhabille promptement, pour l’accompagner.
« J’appelle un taxi, je t’attends en bas, fais vite »
Il ne reste dans la chambre que quelques effluves de cigare et de parfum, comme seul indices de son passage. Cette relation, habitée de mystère, préserve encore son existence ! Mais la proie que je suis une fois consommée sera-t-elle encore à la hauteur de ses désirs ?
Son instant de chasseur va reprendre ses droits, je ne dois pas lui céder et faire durer la séduction, un jeu de rôle bien excitant mais dont je ne suis pas sûre de tenir les rênes.
Je ne suis plus sure de vouloir poursuivre et pourtant, je viens de claquer la porte de la chambre d’hôtel.
Sur le trottoir un taxi m’attend, la portière arrière grande ouverte…
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