Elle était à lui, songeait-elle, et rien ne pourrait changer.
En séductrice virtuelle, derrière un pseudo envoûtant, elle avait joué, durant des années avec les hommes comme un chat s’amuse d’une souris. Par nature rebelle, tendance dominatrice, à son jeu littéraire érotique, elle en avait piégé plus d’un, derrière son écran, sans jamais consommer aucun des prétendants.
Des amants potentiels noyaient sa boite mail, sans que jamais l’un d’entre eux ne se démarquât ! Jusqu’au jour où l’audacieuse tournure d’un courriel l’interpella.
« Bonsoir,
J’ai découvert votre blog sur les recommandations d’une très tendre amie.
Je comprends qu’elle m’ait envoyé vers vous.
Sans nous connaître nous en avons en commun les mots et leur lent tricotage et partageons la quête de la traduction, dans le verbe, d’une sensualité vécue dans notre chair. Vous avez en plus de moi et c’est heureux ainsi, une extrême féminité qui se dégage de vos textes. Si j’osais le néologisme je dirais que vos mots respirent une féminitude qui s’assume et se déclame, se clame et se proclame. C’est délicieux à lire, rare.
J’écris souvent -jamais assez à mon goût- je lis beaucoup aussi et sans aucune complaisance, je trouve que vous avez une écriture rare chez les femmes, même chez celles qui se sont essayées à la littérature érotique. Une écriture faite de vos tripes comme si les mots sortaient de votre ventre et, parfois, de votre sexe, une écriture construite sur vos expériences sans renoncer à l’exigence des mots. Comme si vos mots nourrissaient vos plaisirs et vos plaisirs vos mots. Belle spirale.
Bref, si le désir vous dit d’échanger ensemble … »
Une relation épistolaire érotique en naissait
Elle se laissait d’abord emporter par le charme de l’écriture, avant que de succomber au désir charnel de l’auteur et de passer en mode réel.
En une période éprouvante de pénurie sensuelle, elle se tournait vers lui, en prière. Prétendant une trop longue abstinence et un manque cruel d’inspiration, elle franchissait la barrière des impossibles qu’elle s’était imposés !
Via internet des photos s’envolaient vers un homme de chair qui la désirait tant, elle, le mystère incarné. Aux images ordinaires, succédaient des plus sensuelles, suivies encore de plus hard, insatiable qu’il était des clichés de sa bourgeoise délurée.
Elle abdiquait sous le joug du désir, en quelques mots, elle s’inclinait.
« Je ferais tout et n’importe quoi pour vous, vous me manquez, souvent, trop souvent, charnellement, tout le temps. J’ai envie de vous. Rencontrons-nous, le virtuel a ses défaillances, le goût et le toucher manquent cruellement »
Dans cette minuscule chambre sous les toits où il l’accueillait au premier rendez-vous, elle sut, dès le premier soir, que le charnel serait roi. De nuits de baise en nuits de baise, largement espacées et ponctuées d’abstinence, il devenait sa Muse, son moteur cérébral et charnel, son maître à penser et à aimer, à jouir et à souffrir.
A leur dernière rencontre, amant insatiable de nouveautés, en totale addiction du cul de son amante, il était monté d’un cran dans ses exigences lubriques
.. De ses mains expertes il lui caressait les fesses, ses deux globes magnifiques comme il aimait à lui dire, alternant les caresses et le claquement de l’empreinte de sa main.
« Tu aimes tant qu’on te fesse dans cette position que tu es gorgée de sucs tel un fruit mur, lui disait-il. Dis-moi que tu aimes quand mes doigts remontent ton sillon et le creuse davantage encore, quand mes yeux de braise plongent si profondément sans tes chairs que l’intime n’est plus de notre monde »
Ses doigts glissaient entre les ourlets charnus de son sexe
« Mais c’est là que je veux aller, ici que je veux te combler, lui disait-il en posant son index sur la pastille brune de sa rue de la lune. Oui tu as bien entendu, ici, lui répéta t- il en cinglant ses belles fesses blanches de deux claques magistrales qui la firent sursauter tout en gravant du rouge de ses doigts leur galbe parfait
Encore, demande-moi encore de te fesser. Tu l’as mérité, tu avais relâché cette cambrure que j’aime tant, celle qui ne me cache rien de toi. Tu sais que j’aime te reconnaitre dans tes issues les plus profondes, lui disait- il en continuant à la fesser à un rythme régulier »
Elle sentait la chaleur l’envahir, retenait ses cris et ne voulait pas le supplier de s’arrêter, partagée entre son plaisir et la cuisante douleur
Qui était la cause ? Qui était l’effet ?
Elle sursauta quand une goutte fraiche se posait sur son étoile brune et qu’un doigt s’y enfonçait d’un trait jusqu’ à la garde.
« Je sais que tu mérites d’avantage, j’ai d’autres plaisir à te faire découvrir …je te veux actrice et metteur en scène
Tu sais que tu es belle, lui dit-il, et ta perversion n’a rien à envier à ta beauté.
J ai toujours aimé les deux, quand un beau cul se double d’une intelligence érotique hors pair
Et tu as les deux la belle !
Aussi pour t’honorer comme il se doit, tu mérites deux hommes, ton maître ici présent et l’amant d’un soir que tu choisiras par internet ! Interdiction formelle, interdiction de le rencontrer réellement avant la date dont nous conviendrons ensemble, lui et moi, pour te baiser ma belle ! N’avoir aucune image de son visage serait parfait, quoique, je te laisse le choix, en définitive cela n’a aucune importance, tu ne le verras pas. »
Elle tentait si ce n’est une contestation, au minimum une intervention, ou un avis !
« Tais toi Cambre toi mieux encore », lui ordonna t-il d’une tape à la force encore inégalée
Elle en sursautait et laissait échapper un cri de douleur autant que de surprise
« N’as-tu pas envie de jouer à trois ? l’interrogeait- il en lui infligeant une nouvelle correction.
La badine cinglante s’abattait une fois, puis une deuxième fois pour que ses fesses soient d'une croix marquées
« Maintenant tu vas écarter tes deux globes sublimes qui ne demandent qu’à être honorés, Écarte encore plus ! »
Elle s’exécutait sans mot dire, toute à l’écoute des ordres la parcourant en frissons de son dos jusqu’ au plus profond de son ventre.
Elle avait deviné qu’après le soyeux de ses doigts, ce serait...
Il glissait tout près de son visage un bijou de corps, un Plug incrusté de cristal Swarovski, de taille honorable, dont le contact froid la faisait frissonner
« Il est pour toi, c’est mon cadeau, pour honorer ton cul sublime. Il portait l’objet à ses lèvres en lui intimant l’ordre de l’enrober de sa salive et son propre fluide .Elle s’exécutait acceptant l’autoritaire demande comme une cérémonie d’intromission initiatique, puis lui tendait à nouveau le bijou.
D’une pression, il l’écartait d’avantage, puis pénétrait sa brune étoile d’un seul coup. Sa rue de lune avalait totalement l’objet pour ne laisser apparaitre que la pierre rose qui en ornait l’extrémité.
Il lui attachait enfin les mains dans le dos avec son écharpe de soie, posait un masque vénitien sur son regard, puis prenait une photo de son insatiable et perverse amante ainsi parée de son bijou intime.
« Pour trouver un complice digne de ce nom, je vais t’ouvrir un compte sur un site de rencontre libertine avec cette seule photo accompagnée de ma requête … Cherche homme raffiné pour ma belle garce. A toi de ne pas te tromper, ton plaisir dépendra des touches de ton clavier. »
Il la libérait enfin, la laissant ainsi trempée de désir sans honorer sa gourmandise.
« Autre chose, je m’absente quelques temps, tiens moi informé par courriels de tes recherches. Je veux lire les moindres détails de vos échanges, des plus soft aux plus osés, le plaisir que cela te provoque, je veux bander en les lisant, je veux que tu mouilles tes dentelles en me l’écrivant. Tu n’auras de mes nouvelles qu’à mon retour pour te fixer un rendez-vous. En attendant jouis bien ma toute belle, derrière l’écran, uniquement ! »
La bloggeuse érotique prise au piège de ses propres perversions, glissait une main entre ses cuisses pour ôter le bijou de son fourreau étroit, mais ne le retirait point. Humide de désir d’être ainsi possédée, elle laissait libre cours aux pulsions érotiques, se branlant sans détour jusqu’au plaisir intense et vertigineux d’une jouissance empreinte de fantasmes au pouvoir pernicieux.
Dès le lendemain, elle se mettait en quête d’un candidat parfaitement capable d’honorer les désirs de son amant, et les siens. Bannissant médiocrité et vulgarité, à la recherche de l’excellence érotique, elle avait tôt fait de résumer le cercle des prétendants au statut, au nombre de trois, avec lesquels elle jouait, comme elle savait si bien le faire, pendant l’absence de son maître et amant !
Ce cercle restreint s’amenuisait jusqu’à sa plus simple expression, en la personne d’un jeune quadra, amateur du glamour quinqua d’une femme gourmande de plaisir, amoureuse charnelle d’un amant généreux et partageur et de ses fantasmes de chair.
Jouant la nuit venue avec l’heureux élu, elle se prêtait au jeu de l’excitation séductrice, jouissant du plaisir qu'à l’autre elle infligeait, mouillant ses dentelles à la seule pensée que cet homme inconnu avec lequel elle jouait, exhibant ses désirs avoués, la baiserait sans détour au réel. Une délicieuse gamberge investissait son esprit d’abord, puis tout son corps, obsédée qu'’elle était par cette prochaine rencontre. La rêverie était si présente dans son âme conquise par cette opportunité de se vautrer dans le plaisir entre les bras de deux hommes, qu'’elle l’habitait le jour, la réveillait la nuit, suintante de cyprine, ou encore guidant sa main vers son sexe avide d’être comblé par deux queues. Elle ne songeait plus qu'’à cette nuit de folie et de délice qui l’attendait, et cette attente était aussi délicieuse qu'’elle devenait insupportable.
De son amant exilé, elle recevait enfin des recommandations particulières pour la soirée !
« Pour cette rencontre, tu t'habilleras comme je te l'indiquerais, sensuelle et offerte, avec ta guêpière noire et sa culotte à zip, un bandeau sur les yeux pour que tu devines avec ta peau ce que tes yeux ne te diront pas.
Au dessus, tu t'habilleras d'un chemisier transparent en dentelle, en dessous une jupe fendue qui laisse apparaître à chacun de tes mouvements la lisière de tes bas.
Justement à propos de bas, tu enfileras, sur tes magnifiques jambes, du bas nylon noir extrêmement fins à couture. Je veux qu'ils glissent sur tes jambes comme des caresses et que l'effleurement de nos mains se perde entre la tessiture de la peau de tes cuisses et celle de tes bas. Sur tes pieds, tu poseras des escarpins dont les talons hauts souligneront le galbe de tes mollets. Je te veux provocante, sûre de ton désir, déterminée à faire de ces bacchanales que je t'offre, un flot de plaisirs, pour toi autant que pour tes deux amants.
Mais je te veux aussi soumise à mes ordres et à mes désirs. Ma cravache sera là pour te rappeler comment une libertine digne de ce nom se conduit en présence de deux mâles débauchés, comment elle se doit de satisfaire toutes leurs attentes, de les anticiper même.
Je te veux parfois lascive, abandonnée à la concupiscence de nos mains, à l'appétit de nos bouches, à l'impétuosité de nos sexes, parfois endiablée, prononçant les mots crus de tes envies, les mots impudiques et licencieux de ta jouissance. »
Elle répondait prestement !
« J’aime, Mon tendre amant, tous ces désirs que tu me laisses entrevoir, toutes ces invitations à devenir plus femme, plus lubrique, plus tout, plus salope et amoureuse salope ou salope amoureuse. Me réclamer une tenue qui te ferait bander pour une soirée particulière à l'art de me mettre en émoi ... Moi femme rebelle, insoumise, pourquoi est ce que j'inverse mon tempérament ? Parce que justement tu es un homme de tempérament...Dans cette chambre d’hôtel où tu m'accueillis un soir, je sus, dans l'instant que le charnel serait roi. Et aujourd’hui, ce charnel me fait défaut, la nuit, le jour ...Savoir que tu aimes ainsi m'exhiber lors d'une sortie tous les deux, pour rejoindre dans un endroit public, un square, une rue obscure un homme que nous aurions invité à nous rejoindre et à qui tu aurais fixé les règles m'excite naturellement ne serait ce qu'en l'écrivant. Amante séductrice, maîtresse ensorceleuse, j’offrirai aux regards indiscrets, une chatte généreuse mais orgueilleuse, qui exhale ses senteurs aphrodisiaques ... Crois-tu vraiment que nous soyons sortis sans que tu sondes ma tiédeur et mon humidité ... et que tu pares mon cul de ce délicieux bijou qui me fait bander à la seule pensée de le porter pour toi. Je veux, oui, que ce délicieux élu, avant que de me saluer, glisse un de ses doigts entre mes lèvres suintantes de désir et du plaisir que tu m'auras donné de tes caresses, juste avant de le rencontrer. Pour ce, tu relèveras ma jupe, pas trop haut, pas top bas, pour qu'il découvre ma lune et plus bas son joyau...et tu me demanderas de caresser sa queue sur le tissu ...Est-il à ton goût, Mon Ange me demanderas-tu ! Je sais qu'il est à mon goût, ni trop, ni trop peu ... Tu bandes mon cœur, je te demande innocemment ? Mais tu le sais je n'ai de l’innocence que l'apparence et encore, j’ai du mal à camoufler ma lubricité, celle là même que tu aimes ...une vraie garce ! Mais devant la raideur de sa queue, c'est la tienne que je désire, entre mes doigts d’abord, sur le feu de ma langue ...Je me laisser aller à mes pulsions, mais tu es mon interdit et mon promis .Une claque assénée sur ma fesse me rappelle rapidement que c'est toi le maître...Assieds toi sur le banc, écarte les cuisses ...me dis-tu avec autorité ...Et vous, goûtez sa saveur ! Gentleman cambrioleur, complice et ordonnance, de sa bouche gourmande, il ouvre les festivités d'une soirée dont tu tiens les rênes, mais pour combien de temps ! »
A la date convenue, les deux amants se retrouvaient dans l’intimité d’une chambre d’hôtel parisienne .Il l’accueillait, une badine en main, inspectant son obéissance quand à sa tenue.
« Tes seins qui pointent sont un honneur à mes jeux érotiques. Approche toi de moi, entrouvre ta culotte fendue et viens poser ton doux sillon contre ma bouche que je goute la saveur du désir ! Ne sois pas surprise, pourquoi ne te prodiguerai- je pas de douces caresses de ma langue ? Douterais- tu de moi ? »
Elle s’avançait près de lui, confortablement installé dans un fauteuil !
« Et toi, as-tu douté un instant de moi ? Alors mon Ange, est-ce que tu as bandé en me lisant ? Notre victime sera-t- elle à ton gout ? Parle- moi, au lieu de me regarder ainsi ! »
Il regardait avec fascination son sexe glabre onduler sous les quelques pas qu'’elle faisait.
De la badine, il écartait, puis caressait les beaux ourlets de son papillon, avant de les faire rosir de quelques coups appliqués. Lorsque de picotements le cuir se faisait morsure de ses chairs intimes, il prenait entre ses lèvres son bouton inondé.
« Il ne viendra pas, je ne l’ai pas contacté. Ce n’est pas tant sa venue qui m’importait, mais bien la manière dont tu allais t’y préparer, en jouir, et m’en faire jouir »
Trois coups résonnaient à la porte ! Elle souriait d’un air coquin !
« Garce »
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