J’aimerais tant mourir d’ivresse entre tes bras entrelacée
J’aimerais tant être ta maitresse, celle que tu espères tant
La diabolique femme dont tu m’as tant parlée, cette garce hypothétique, à gemmes verdoyantes, qui rythment tes saisons de fantasmes osés, elle existe.
Je vendrais mon destin pour pouvoir te séduire, ailleurs que sur la toile, plus loin que sous ta sanguine
Rester muette et souveraine, tel est ton vœu, ta décision. Quand sous l’esquisse, ma mise en scène sur le papier, tu cristallises l’indiscrétion de mon derrière dans l’attitude d’un nu de Fragonard, c’est tout mon corps qui se libère.
De la pudeur de mon mystère s’échappe un voile d’impudente séduction dont tu respires les effluves.
Le mélange de ma chair, désireuse de ta peau, aux effluves courtisans de mon parfum dynamise mon rêve de gouter à tes doigts autrement.
Transgresser mon rôle de muse, t’attirer dans mes filets de nymphe étrange, t’inviter à mes voyages libertins dans l’élégance désordonnée de mes draps de satin froissés, tel sont mes songes insensés.
Toi tu dessines, mes courbes lascives de l’esthétisme de ton art, tes yeux glissent, frôlent ma peau…C’est un supplice !
Tu remplis tout mon espace et tu ne le sais pas, tu te refuses à quitter ma lingerie, entêtant, voluptueux, la sensualité au bout de tes doigts et mon désir tans tes yeux.
Prête-moi ton corps juste une fois, offre le gout de tes ardeurs, cette virile silhouette qui fait de moi une posture picturale
Prête moi l’âme d’une courtisane, rejoins moi donc dans le tableau, dans l’ambiance rococo de mon élégante alcôve.
Tirons le verrou de l’atelier, oublions le décor, savourons les saveurs…
Dans les abysses de mon écrin je veux que plonge ton destin, que tes viriles intentions déchirent mon corps de tes pulsions.
Je veux que tu goutes à mes fesses autrement que par transposition.
Dans les rondeurs de mon mystère j’aimerais te perdre sans concession, sous la morsure de mes baisers et mes caresses amoureuses.
De rôle de muse je ne veux plus, je voudrais être ta cocaïne, ta mescaline, le poison qui te brulerait les veines à chaque étreinte, à chaque mélange de nos peaux, de nos fluides, de nos tempos.
Dans ton regard juste le reflet d’une délicieuse Messaline qui pose nue pour un tableau !
Dans mon regard le désir qui brûle …
Le gout de tes heures est doux, le mien est flou !
Rhabille- toi, me dis-tu, avec bienveillance, aucune brèche dans tes yeux
Mes lèvres mortes d’ivresse de toi ne te répondent pas ….Embrasées dans le tourbillon de mes rêves assassinés.
Sur une toile inachevée, la courbe de mon cul …un point virgule, juste une pause pour mieux rêver et dans mon cou l’odeur de ta peau en pointillé…
Je veux déjà qu'on soit demain, sans toi mon corps est funambule sur le fil de mes nuits sans sommeil !
© 2012 Mysterieuse
Plus que votre Fragonnard, je serai bien votre Rodin pour sculpter vos lignes à la force de mes mains, niché au fond de votre alcôve.
Baisers
Rédigé par : psganarel | 07 mars 2012 à 23:24
A Psganarel:creuser les lignes sous l'arrondi de la féminité , voilà un bien sensuel programme !
Rédigé par : Mystérieuse | 08 mars 2012 à 18:39