Il ne fallait plus lui parler d’elle ! A chacune des images que chacun des mots concrétisait un peu plus, il bandait proportionnellement à la féminité suggérée dans la description .Dans quel état se trouverait-il à l’heure de pénétrer dan son boudoir intime !
Conseillé par un ami très cher, il avait pris le temps, mais s’était finalement laissé convaincre. Il avait pris rendez-vous.
Dans cette antichambre où il patientait depuis quelques instants tout respirait féminité et mystère. Il baignait dans un étrange sentiment de crainte et de désir. Un envoutant parfum d’ambiance harmonisait les lourdes tentures encadrant les hautes fenêtres de cet hôtel particulier. Isolé dans un quartier résidentiel, il avait quelque chose de majestueux et d’intriguant .Passé le perron, le double escalier et le vaste hall d’entrée, il s’était laissé guider par des plaques indicatrices avant que de pénétrer enfin au premier étage, « entrez et laissez-vous aller » dans une pièce exiguë, mais richement, peut être trop, meublée.
Cette attente qu’il n’avait pas programmée dans son esprit érotisé par la belle sibylline, lui procurait un plaisir indicible. Il était homme pulsionnel, impatient, imprévisible, marginal pour certains de ses collègues, mais pourtant, depuis son immersion dans cet espace anonyme, son regard aiguisé analysait, une à une chaque pièce de mobilier élégamment posée ça ou là.
Ici des chandeliers, candélabres jumelles sur le baroque chargé d’une console à tiroir verrouillé d’une petite clé dorée. Provocatrice invitation que le faux impénétrable de ce compartiment aux étranges secrets. Plus loin un large fauteuil laqué, de baroque espagnol inspiré, l’invitait à une détente contrôlée par l’impression panthère du tissu tapissier. Cette douce atmosphère confortable épicée d’un moucheté sauvage engendrait des présages de la félinité de son rendez-vous. Des coussins colorés, aux allures guerrières, éparpillés à même le sol sur la moquette noire, épais tapis douillet, convoquaient instamment à des folâtreries, charnelles frivolité fugaces et consensuelles. Mais il n’était pas là le but de sa venue. Juste une envie, empreinte de mystère, d’audace en aparté, dans une vie si stricte, si douloureusement orchestrée, qu'’il ne pouvait plus qu'’imaginer un destin sans saveur, sans odeur et sans gout, aussi invisible que l’air, mais en beaucoup plus vicié.
Seules les notes légères d’un fond sonore, Chopin, donnait corps à demain, sur ce chemin détourné d’un rendez-vous volé au mystère secret …
Un paravent discret, peut être dissimulant quelques féminités, désordre pardonné, argumentait ses rêves de se faire kidnapper, le temps d’un entretien, le temps d’une folie , par les griffes diaboliques d’une femme bienveillante, généreuse et complice !
Le tiroir attirant camouflait surement des indices propices, à ses égarements .Dans un instant, dans la fugacité d’une agitation désaltérée au pouvoir de ses vices, il ouvrait avec véhémence ce coffre coulissant …Des images, des images affolantes , débordaient dans ses yeux , ternissant son regard d’un voile pernicieux …
A SUIVRE ...SI VOUS LE SOUHAITEZ
Oui! Oui! Nous le souhaitons!
Nous aurions même un double de cette petite cleF dÔrée...
Rédigé par : Ludie | 28 mars 2012 à 19:58
Vite , très vite Ludie .....mais un amour m'inspirat aujourd'hui.....
Rédigé par : Mystérieuse | 29 mars 2012 à 18:26