Mon regard piégé par le sien, dans la fêlure de mon entre deux seins, traduisait le ricochet érotique de son pouvoir magnétique. J’en perdais déjà tous mes moyens. Lèvres entrouvertes et humides, quelques perles sudorales, à peine perceptibles, sur mes tempes martelées du rythme emballé de mon cœur, je me prêtais au jeu de sa recherche olfactive, définitivement captive de son étrange attirance .Il donnait corps à ses désirs dans mes effluves amoureuses. Ma vision panoramique de cette étreinte non annoncée, s’étriquait au profit d’une plus ciblée, plus perverse. Sous son jeans usé, une queue ferme et arrogante donnait la réplique à mon délit d’initié. Je ne résistais pas à cette délicieuse provocation .Posant ma main sur la toile bleu délavée, j’en caressais la rugosité avant que de m’attarder sur la raideur et l’épaisseur du sexe prisonnier .J’aurais aimé à cet instant précis, faire sauter un à un les boutons métalliques de la braguette de son levis, mais sa propension au décryptage sensuel, le guidait presque instinctivement à écarter mon geste. Sublimant le charnel de mon odeur corporelle en murmurant des mots au creux de mon oreille, il orientait ses manifestations émotionnelles avec intuition et détermination. Ses mots raisonnaient à mon cou.
« Je sais que tu es capable de produire ces fragrances inouïes qui me rendent fous...Le secret de ton charme est là : ton odeur ! C’est un piège, inutile de résister ! C’est divin, divinement irrésistible »
Sous les traits de sa jeunesse arrogante, il avait réussi à me rendre si femme, dans le choix judicieux des mots de ses émotions, que j’en avais oublié la différence discriminatoire de génération.
Sa paume avait abandonné la surface de mes seins .Le centre d’intérêt sensuel de son toucher s’était soudain, mais délicatement condensé dans l’extrémité de son seul majeur.
Descendant le long de la ligne abdominale, puis contournant savamment mon nombril, ce doigt inquisiteur, en véritable régisseur d’érotisme, orchestrait en mon ventre un bien troublant opus. Des allers sans retours, suivis d’allers retours successifs, lents, inachevés depuis mon nombril jusqu’à l’extrémité basse de ma ligne érotique, effleuraient mes plaisirs comme des vaguelettes. Chaque frôlement de sa peau à mes lèvres commentait la floraison de mon bouton, jusqu’à ce qu'’il pointe hors de son capuchon.
Perdue dans une jouissance dont je ne connaissais jusqu’alors pas l’existence, entre plaisir et frustration, je laissais libre cours à l’expression corporelle de mes ressentis
Était-il là son vrai plaisir, me faire souffrir de désir à m’en arracher une impudique contorsion et d’obscènes invitations ?
Il s’attardait sur mon mont un instant, s’émerveillait de mon écrin s’ouvrant au plaisir et posait son nez sur la pointe rose de mon sexe échappée de sa conque.
L’effluve complexe qui s’en échappait semblait l’enivrer tel un mélange de senteurs digne des plus grands parfumeurs. Je tentais vainement de conjurer le sort diabolique dont, de toute évidence ma chatte l’accablait. Mais cette saveur maligne remontait le long de mon ventre, effleurait mes narines à l’instant même où il plongeait sa bouche entre mes lèvres béantes de nectar imbibées.
Sa tignasse ondulante, caressant l’intérieur de mes cuisses, la chaleur de son souffle en mon sexe enfiévré, m’emportaient un instant aux abords du plaisir, un infime laps de temps qui me rendait divine, à ses yeux
« Divine, tu es divine de saveur et d’odeur. Te rappelles-tu ce baiser, juste à la base de ton cou. Ton odeur a frappé mon esprit, en as-tu conscience ? Cet endroit précis est un des sièges les plus subtils des fragrances humaines, un vrai code érogène capable de marquer la mémoire à jamais ! »
Je décomposais mentalement toute la séquence de notre rencontre, l’étreinte, les baisers, les fragrances, avant de me libérer de son emprise troublante, de me jeter avidement sur lui, et de lui arracher son tee-shirt. Le souffle haletant de désir, en bestiale attitude, concupiscente conquête d’un jeune male déroutant d’érotisme et de lubricité, j’entamais sa braguette qui ne résistait pas bien longtemps à mes mains investies d’impudiques intentions.
A suivre...
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