...Des yeux verts effrontés accueillent sa prunelle. Il tombe en pamoison !
Il est instinctif, et elle si animale. Du haut de son mètre quatre- vingt, il est masculin ascendant viril. Sur ses escarpins perchée elle est féminin ascendant coquine.
Antinomie des genres, paradoxe culturel ou barrière dialectique s’effacent naturellement sous les reflets électriques d’yeux verts encore électrisés au feu d’un spectacle érotique. La sémantique est ailleurs, dans des mots exprimés sans être prononcés, dans le dessin de lèvres qui vibrent avant de s’exprimer.
« Puis-je m’assoir à votre table ? »
Il ne répond pas, elle s’interroge, elle l’interroge !
« Vous me comprenez ? Vous êtes italien ? Je m’excuse je parle peu l’italien
-Je vous en prie, je suis désolé, je suis juste subjugué que vous vous adressiez à moi ! Vous avez stoppé la course de mes yeux, j’en étais aux chevilles et m’apprêtais…
-N’en rajoutez pas ! Vous parlez merveilleusement bien le français, mais votre côté dragueur confirme que vous êtes italien !
-Les françaises sont-elles toutes aussi autoritaires et laconiques dans leur jugement ? J’enseigne le français !
- Je ne sais pas. Elles sont elles, je suis moi ! Pour séduire, j’ai ma méthode ! »
Elle éclatait de rire en s’asseyant et en portant au regard du bel italien la jupe largement fendue, laissant entrevoir haut de bas et jarretelles.
« Je vois oui, osait-il, au risque de se faire rabrouer par l’audacieuse ou cherchant la provocation
-J’ai un faible pour les hommes amateurs de lingerie ! Suis-je punissable pour cela ?
-S’il n’en tenait qu’à moi, oui je vous punirais pour votre plaisir et pour le mien ! »
Il la pressent plus effrontée que lubrique et ce jeu condamnable auquel elle se prête, impudiquement provocatrice, réveille en lui ses démons. Il en repousse les limites de la décence. Lui, habituellement si pudibond, voilà qu'’il laisse entrevoir une fessée intime à une femme à qui il ne s’est toujours pas présenté et dont il ne connait même pas le prénom ce qu’elle ne tarde pas à lui faire remarquer !
« Et Monsieur le fesseur aurait-il un prénom ?
-Qui a parlé de fessée ? Projetteriez-vous vos désirs sur moi ? Pierre !
-Pierre ! Mais c’est français !
-Ma mère est française ! Mais appelez-moi Pietro si la consonance italienne vous plait ou vous séduit !
-Bien Pietro, je m’appelle Mélanie, mais on m’appelle Mel ! Pour la fessée, je l’avoue j’ai anticipé !
-Vous me provoquez !
-Oui, vous avez remarqué ! Alors voilà ce qu'’on va faire ! Je retourne à mon hôtel à deux pas d’ici ! Vous m’y rejoignez dans un petit quart d’heure, vous vous annoncez à la réception et vous montez !
-Vraiment ? Et pourquoi pas tout de suite ?
-L’attente et l’inconnue font partie du plaisir. L’impatience m’exaspère ! Alors ?
-Filez, je vous rejoins !
-Panthéon Royal suite, dites Mel à l’accueil, on vous guidera !
-Vous m’intriguez ! Je ne sais si !
- Restons-en là …
-Oh non ! A tout de suite »
Elle se lève, part sans régler sa consommation. Dans son sillage elle laisse des fragrances envoutantes, aussi dévastatrices que ses belles jambes gainées de voile noir couture qu’il rêve maintenant d’explorer plus concrètement !
A suivre …
Délicieux dessin...
Baisers
Rédigé par : psganarel | 26 novembre 2011 à 23:47
A Psganarel: très suggestif..
Baisers
Rédigé par : Mystérieuse | 03 décembre 2011 à 12:26