Je ne dis pas toujours ce que j’écris, mais j'écris toujours ce que je ressens
MYSTERIEUSE
Dans une chambre sous les toits, au pied de la Butte Montmartre,
Dans les dernières lueurs d’une après –midi automnales
D’une main leste encore fébrile de m’avoir trop aimé,
Caressé,
Essoufflé,
Épuisé
Elle rattachait ses bas aux porte-jarretelles satinés de sa guêpière de soie.
Plus tôt, en matinée,
A la lumière oblique d’un soleil au zénith,
Elle s’était amusée, du bout de ses fusains
A profiler l’esquisse de son corps ceinturé d’un corset ajusté
A ombrer de ses doigts, ses empreintes digitales noircies par les excès de poudre
Le creux de sa cambrure d’un jeu de lacets étreint.
Dieu que j’aimais le feu de son regard glacé
Dans le reflet complice d’une psyché démodée,
Cette œillade d’artiste sur un corps à demi dénudé
Renvoyant sa vision d’une femme en séduction.
Au grain de son dessin, je devinais déjà la douceur de sa peau,
Et ces mots incertains que je lui murmurais quelques heures plus tard,
Lorsqu’elle posait ses mots sans interdit sur mes sensations,
Mes émotions et mes non dits.
Son regard de faïence, épicé d’insouciance et de concupiscence
Me renvoyait soudain à son exubérance.
Campée sur ses talons rouge vermillon,
Son cul en suspension sur ses jambes divines,
Un point d’exclamation ou une invitation
Elle m’offrait en partage, une cheville fine, presque une perfection,
Et son auto -portrait en guise de baiser,
D’une main caressante, et l’iris attendri.
Le vieux parquet craquait,
Les cloches carillonnaient,
Nous étions un Dimanche.
Je me souviens, je sais,
Que c’est l’instant où j’ai commencé à l’aimer !
J’ai posé un baiser sur mes doigts,
De mes doigts à sa joue !
Je suis parti, sans me retourner !
Elle m’a dit « Envie de toi encore et encore »
Je suis resté
© 2011 Mysterieuse
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