Il en profitait pour s’éclipser un instant, le temps de répondre positivement aux trépignements d’Ulysse devant la porte .Une balade nocturne la plus courte soit-elle ne serait pas un luxe . La porte claquait par l’entremise habile d’une rafale de mistral plus violente. Un ciel de traine largement éclairé par une pleine lune rayonnante, ne laissait rien prévoir de bon ! Le mistral n’avait pas vraiment faibli en fin de journée, il était temps de ne plus espérer emmener Manon pour une balade en mer le lendemain. Sacré Mistral songeait, Julien, saloperie de vent pensait-il à voix haute !
Manon était une vraie aubaine, pour lui, de rompre avec sa solitude habituelle, mais bien plus que cela, elle était femme à surprendre, elle était femme de hasard, peu conventionnelle mais si sensuelle dans ses comportements. Il la ressentait charnelle et fuyante à la fois, audacieuse prédatrice aimant jouer avec ses proies, pour peu qu'elles soient complices du pervers des malices de ses jeux séducteurs. Il soupçonnait en elle une véritable femelle préférant à la capture facile, une chasse amoureuse savamment orchestrée. Renouant avec sa sale habitude de se parler à lui-même, il retournait d’un pas affirmé vers la maison.
« Es-tu sur qu'’elle va aimer, oh oui bien sur, une telle escapade ne peut que la séduire, et tant pis si elle ne te tombe pas dans les bras, mon vieux. Ulysse, ce soir mon chien, on va faire un grand tour, c’est la pleine lune, la nuit est claire »
Ulysse au son de son nom avait adopté une attitude plus conquérante et sa balade désordonnée avait subitement changé au profit d’une démarche plus gardienne et plus noble aussi, à l’image de son maitre.
Lorsque julien entrouvrait la porte d’entrée c’est une mer d’étoiles vacillantes qui accueillait le contre jour de sa silhouette, une myriade de bougies dont un appel d’air insolite en éteignait une partie en même temps qu'il soulevait le léger voile de la robe de Manon !
Image divine ! Perdue dans des notes de musiques à l’érotisme démesuré, Manon ondoyait, effrontément suggestive de sa profonde féminité. A contre nuit, dans les rais de lune que l’étroite fenêtre de la cuisine distillait sur sa silhouette féline, une tsigane mélusine, Esméralda des temps modernes, laissait libre cours aux ondulations de son bassin. Le courant d’air complice de ce ballet satanique dévoilait largement ses cuisses, et plus loin ,prolongeant cette esquisse , un délicieux petit cul, bien rond , haut perché , bien cambré , à peine voilé d’un shorty minuscule de dentelles noires.
Dansait-elle, ou se caressait-elle ? Ses ondulations pour le moins équivoque auraient pu détourner l’attention du plus chaste des plus chastes, tant elles semaient la confusion !
Etrangeté des réactions, Julien, se saisissait de son Canon, toujours à portée de main, et immortalisait l’instant dans un cliché photographique, puis un autre, et encore un autre dans la mouvance, capturant chaque féminine gestuelle de Manon dans le courant de ses émotions.
Le déclic de l’appareil finissait par l’interpeller. Elle se retournait prestement ! L’objectif surprenait cet instant, fixait l’attitude et ce regard prégnant d’une femme dans le plaisir. Elle ne manifestait aucune gêne face au déclenchement en cascade des prises de vues impudiques. Les intuitions de Julien ne l’avaient pas trahi. Il découvrait une femme incroyable, capable d’une jouissance aussi spontanée qu'éphémère, une femme audacieuse, ses doigts plongés sous ses dentelles à la recherche d’un plaisir solitaire éclairé de ses secrets désirs. Son regard avait fui à l’apogée de son plaisir et même dans la déliquescence de ses émotions, Julien en avait saisi les reflets et les codes.
Manon avait ensuite bu un grand verre d’eau avant que, les yeux pétillants de malice elle ne murmure
« Je suis désolée, Julien, je ne sais pas ce qui m’a pris !
-Menteuse ! Le désir, ma belle, le désir ! »
Délicieuse d’innocence et d’ingéniosité, elle menait la cadence s’en y être invitée ! Avec délicatesse, elle recueillait sur son sexe le nectar exprimé et le déposait sur les lèvres d’un Julien subjugué !
« Tu vois Julien, c’est mon entrée !
-Je te réserve une surprise !
-Tu n’aimes pas ?
-Si, bien sûr, j’aime le goût de ta Vénus dardé !
-Poète ?
-Non, amoureux des femmes qui aiment le plaisir ! Comblé de tes caresses digitales solitaires ! Tu m’as surpris ! A moi de te surprendre à présent »
Manon laissait retomber le tissu de sa robe, caressant du regard cette raide protubérance qu'à son architecte plaisancier elle venait d’imposer.
« A table, Manon !
-Et ma surprise !
-Plus tard ! »
Délicieuse Messaline, songeait-il, je saurais te punir délicieusement pour ton effronterie !
A suivre…
Tu es cette île... et je ne saurai taire plus longtemps l'incommensurable émoi que suscitent tes textes...
Vent d'éveil...
L'air léger du matin, s'invitant en brigand, pour séparer nos corps,
Usant des stratagèmes, si longtemps rabâchés, à l'école des vents,
De tes pieds via tes seins, en glissant tendrement jusqu'à tes boucles d'or,
Enveloppe ton gemme, rose des vents juchée à l'entrée de ton ventre...
Cet air léger et chaud, s'insinuant entre nous, pour me faire lâcher prise,
Pourléchant tes mollets, bruns d'épice et soyeux en ce début d'automne,
Parcourant tout ton dos, se chargeant dans ton cou d'une enivrante brise,
M'assène, tel un boulet, et j'en plisse les yeux, d'affolantes hormones...
Tes effluves divines, prenant à dos d'Eole une ampleur indicible,
Ravageant mon sommeil imprégné des embruns de ta vallée subtile,
Inondent mes narines, redressant mes épaules, et puis prennent pour cible
Tout mon corps en éveil, excité des parfums sécrétés par ton île...
Que septembre te baigne d'émois...
Silas...
Rédigé par : Silas, Chien d'Utopie | 30 août 2011 à 18:09
A Silas : de certains très connus ont parlé de la possibilité d'une île ...Lui celui dont je parle est loin de penser qu'une femme peut être une île!
Alors Silas , à lire tes mots , à lire tes rimes et tes échos , à laisser s'engouffrer entre deux corps aimants des effluves divines , je ne trouve pas les mots et encore moins les rimes pour faire de septembre une île mystérieuse, je te laisse inventer le rythme et le tempo d'un sensuel insulaire qui reste à créer . Il est si beau ton monde , de rimes et de notes voilé, il est si beau , que je n'ose le violer ...
Des baisers
Do
Rédigé par : Mystérieuse | 30 août 2011 à 20:28