Le petit dictionnaire des expressions courantes d’origine érotique
Souris qui n’a qu’un trou… est bientôt prise !
Autrement dit, qui n’a qu’une corde à son arc risque fort de ne pas réussir, ou de se faire prendre.
Dans un sens érotique : une femme qui n’accepte pas de faire usage de ses autres trous risque fort de se faire engrosser.
Après le succès du Dictionnaire des mots du sexe, Agnès Pierron lance une collection de petits dictionnaires thématiques.
Agnès Pierron s’intéresse cette fois-ci à toutes ces manières de dire qui ont l’air de ne pas y toucher… ! Une cinquantaine d’expressions ou proverbes utilisés de manière métaphorique et ayant des origines érotiques sont recensés dans ce petit dictionnaire de qualité, plein d’humour, d’une infinie richesse, qui rend sa place au parler quotidien et le détourne avec finesse !
Un exemple :
L’avoir dans le baba, être eu, être refait, et pour employer d’autres métaphores l’avoir dans l’os, se faire entuber .Le Baba c’est la vulve ou l’anus, de toute manière quelque chose de mou et d’odorant, mou comme ce gâteau parfumé au rhum, le Baba
L’avoir dans le baba c’est se faire sodomiser
Tabou, vous avez dit tabou ! Rompons les chaines
Ne tournons plus autour du trou!
C’est le temps son principal ennemi et ses quêtes incessantes des plaisirs érotiques et sexuels.
Il cherche à faire coïncider mille vies qu'’il aimerait vivre et parfois, comme le commun des mortels, il est obligé de faire des choix, de mettre en suspend certaines « aventures » pour se concentrer sur des essentiels vitaux.
Mais il n’oublie pour autant pas, Dominique et Miss Do et l’une comme l’autre, elles peuplent à la fois son imaginaire érotique et sa réalité quotidienne.
Quand il en est à proposer des scénarios à ses aventures de passage, il se demande comment l’une et l’autre réagiraient !
Il laisse des portes se refermer sur des nuits idéalisées et, parfois, la veilleuse dans le miroir lui renvoie le reflet de pâles scènes vécues des centaines de fois auparavant avec des amantes sans imagination et à la vertu provincialo bourgeoise.
La chair est triste dans ces moments où il faut faire l’effort, les efforts d’un amant heureux et ravi de proposer quelques heures de plaisirs à une maîtresse pour qui cette situation n’est qu’une manière d’ouvrir les cuisses et de recevoir un plaisir illégitime qui l’émoustille.
Et puis parfois, divine surprise, le partage d’une quête commune, l’odeur du souffre quand la porte se referme sur deux amants qui ont le même vocabulaire et la même syntaxe pour écrire leurs désirs sensuel et érotique.
On se comprend sans se parler et les mains jouent leur rôle de guide, les yeux devancent les envies et les surprises fusent comme un feu d’artifice, un 14 juillet
Il sait que Dominique serait à l’aise quand la porte se referme et miss Do très à l’aise dans l’ambiance monacale de la chambre.
Enfermée à double tour dans un espace restreint, elles exulteraient de leurs talents cachés et de ceux qui se lisent à hauteur de leurs jarretières.
Faites les claquer pour je m’y pende, songe –t’il
Attachez-moi à vos bas, Miss Do, pour que Dominique vienne me délivrer de sa bouche gourmande
A moins que vous n’exigiez d’elle qu’elle pose son sexe papillon trempé de désir, sur ma bouche assoiffée de vos orages
Doit-il avouer à Miss Do qu'’une nuit il rêvait de son cul pendant qu’’il fourrageait l’étroite entrée de sa dernière conquête. Il avait envie de la sodomiser tant elle était décevante une fois la porte passée. Une punition à lui imposer sans autre forme de procès. Une entrée en matière sans concertation, juste une préparation à minima pendant que ses va -et -vient en levrette lui arrachaient quelques soupirs de circonstances et lui, des bâillements désolants en pensant à ses occupations du lendemain.
Elle acceptait ses doigts humides. Il la surprenait quand d’un saut de carpe sa tige de jade passant de la voie royale à sa rue de la lune. La pauvre, elle ne savait que dire et enfoncée au plus profond de ses entrailles, c’est à Miss Do qu'’il pensait.
Il l’imaginait derrière lui approuvant cette punition à l’insolente qui feignait de ne pas savoir qu’elle avait entre ses mains, un amant dont le but n’était pas de la défoncer mais de lui donner du plaisir, et par toutes les formes.
Peut être Dominique aurait-elle été choquée de sa trivialité, de ses mots fort peu choisis, elle qui les choie dans ses textes.
Mais pas Miss Do, elle, elle sait que les femmes sont à châtier quand elles ne se donnent pas la peine de comprendre comment le plaisir peut leur arriver et comment exploiter ce trésor que l’on nomme le corps.
La pauvre hurla qu’’il n’avait pas le droit, qu’elle était vierge de ce côté, ce qui ma foi devait être vrai, qu'’il lui faisait mal et puis que lui importait, il ne l’écoutait ni ne l’entendait plus.
Son pieu était au plus profond d’elle-même et il hurlait à la gourgandine qu'’il jouirait au fond de son ventre puisque tel était son bon vouloir et qu’elle lui devait obéissance
Ce qu'’il fit en cognant son vit jusqu’à la garde pour qu’elle put sentir chaque secousse de sa jouissance.
Il se retirait satisfait et repu.
Il songeait encore à Miss Do qui avait eu raison d’approuver le châtiment. Sa maitresse de passage était en larmes et son plaisir à lui total.
© 2011 Miss Do
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