[ ...]
Elle était belle de démesure dans sa féminité hurlante, entre ses spasmes résiduels et ses désirs de plus encore…
J’aurais pu m’abreuver ainsi pendant des heures, tant la saveur de son sexe me comblait de plaisir. Les derniers soubresauts de sa petite mort m’ouvraient les horizons d’une jouissance sans fin, plus subtile, en suivant l’étroitesse de sa rue de lune, en plein cœur de son étoile brune qu'’elle m’exhibait sans pudeur.
Nous n’étions pas trop de deux pour satisfaire la gourmandise diabolique de ce succube roux et ondoyant réclamant nos ardeurs.
La raideur de Thierry était sans équivoque, mais l’âme et le corps de notre diablesse s’apaisait soudain et prodiguait à nos viriles enveloppes charnelles les caresses d’un ange.
Ange et démon, elle dépassait nos espérances de males complices dans la lubricité.
[...]
La Suite ...
Je recherchais inconsciemment un titre évocateur qui puisse traduire la caresse de son regard .Je tentais de la lire, de traduire la lueur de ses yeux clairs soudain empreints d’ubiquité. Ses gemmes verdoyants, si précieux, si précis dans leur ingérence magnétique, me renvoyaient l’image d’une femme épanouie dont l’horizon s’était soudain éclairci, une femme temporairement amoureuse de deux amants entièrement dévoués à son plaisir. Oubliant les entrelacs de séduction, amante, aimante, aimantée aux regards pernicieux dont nous l’accablions en complicité, je la ressentais juste à l’écoute de nos moments de plaisir vécus intensément, nos moments passés et à venir. Elle était épure, dans son essence, de l’érotisme libertin, celui qui prête et qui partage, sans même l’ombre d’un outrage. L’opacité de ses pensées, s’était faite soudain translucide à mes yeux. Elle attendait de nous d’être aimée sans l’ombre d’un tabou, pour le plaisir, juste pour le plaisir subrepticement enrobée de sentiments amoureux subversifs. Elle était diablesse pervertie au goût de la démesure sensuelle, victime consentie d’un destin érotique dont la tripartie était uniquement vouée à la luxure d’instants volés à la vie, ces instants particulièrement insolites qui ne méritent plus aucune question.
Dans la soudaine douceur dont elle nous renvoyait les échos, mi ingénue, mi diabolique, elle m’insufflait un désir irrépressible, un désir devenu si présent qu'il en était devenu douloureux. Elle possédait en elle, cette force de me faire bander, sans même la toucher, de nous faire bander, cette envie de la prendre à bras le corps, de l’enlacer, la caresser, la baiser avec autant de force que le désir qui l’étreignait. A cet instant précis, j’aimais la femme, son esprit, ses dentelles, ses courbes, son cul et ses profondeurs. Elle était femme dans toute sa splendeur, prête à offrir tous ses atouts par générosité, autant que par égoïsme.
Les lascives invites dont elle nous convoitait par ses tendres caresses n’avaient de cesse que de nous narguer dans son indigence érotique.
Mes doigts comme des lettres désordonnées cherchaient soudain à écrire les mots désirs, les mots plaisirs, sur ce corps nu désorienté par une double présence masculine en érection, malgré l’apparente ablution de son âme dont elle nous accablait.
Elle aurait pu nous planter là, la queue tendue entre nos mains, comme deux victimes de leur propre perversion. Rien de nous n’aurait pu manifester une quelconque colère ou remontrance tapageuse. Mais elle était femme généreuse, dans ce que la féminité a de plus secret et mystérieux, de part l’essence même de son genre.
Les effleurements de mes consonnes, de mes voyelles sur sa peau soupiraient se lamentaient en attendant le La, le tempo de ses envies en perversion.
Combien de voyelles et de consonnes m’auraient –il fallu pour dessiner les courbes de sa cambrure, l’alphabet complet n’y aurait pas suffi, combien de pleins et de déliés pour calligraphier l’image qu'’elle me renvoyait. Un pinceau aurait été plus judicieux et un fusain plus érotique.
Je dessinais ses seins de mon regard, mais c’est la ligne de sa nuque dontj'entamais l'esquisse inconsciemment, mon souffle la frolant en de légères caresses comme unzéphyr estival.
Sa poitrine se soulevait, ses mains se jetaient en arrière, sa cambrure s’harmonisait à la brulure de mes baisers .Sous la fièvre de mes lèvres sur le bout de ses seins, je respirais sa peau me délivrant le parfum de son âme sensuelle, une sorte de philtre érotisé de désirs malmenés.
Les griffures de son esprit mis à sang par les écorchures indécentes de mes désirs sournois et le regard inquisiteur de mon esprit malsain saignaient entre ses cuisses en larmes de plaisir.
Cruelle limite…dont je repoussais les horizons…
L’odeur de ses cheveux effleurant mes désirs, nos lèvres se heurtaient, se prenaient, s’épousaient sans attente dans un long baiser en turbulence émotionnelle.
Au bord du précipice, un courant sensuel nous laissait entrevoir les abysses d’un tourbillon sans fin.
Ma gourmandise dépassant ma raison, j’en avais presque oublié que j’étais ici le trublion, un invité surprise, convié in extremis à la dégustation.
Elle buvait mes baisers, mes mains brulantes de désir ravageant sa poitrine, brouillant les courbes harmonieuses, le dessin si parfait de ses jumeaux troublants.
Attirée, fascinée par ma domination, elle s’arrachait pourtant à mes fougueuses griffes, nous offrant en un instant, un seul, son cul tendu , généreusement exhibé à nos folies
Virevoltant à quatre pattes, la tête auréolée de ses bras, les reins creusés, attirée par nos triques gorgées de désir, elle se cambrait un peu plus et murmurait
« Envie de vous ! »
A suivre ...
Commentaires