Le plus beau cadeau que l’on puisse faire à une femme, c'est de répondre à sa féminité, d’honorer sa grâce naturelle et sa vocation innée à la séduction érotique.
De toute évidence Lilas prenait un réel plaisir à se délecter du sexe de Thierry, mais ses gémissements humides et discrets, n’étaient que le pâle reflet de son plaisir généreux.
Thierry n’avait d’yeux que pour cette bouche malicieuse qui le dévorait sans jamais défaillir, déclinant sur sa hampe avec dévotion et application, ses talents de suceuse amoureuse de sa virilité.
Je n’étais pas en reste, mon regard obsédé par cette raie de lune, étroitesse du chemin, me conduisant tout droit, jusqu’au puits envoutant de l’amante insoumise que j’avais dévoyée.
Les lèvres de son sexe par le désir irriguées, frémissantes et gorgées, réclamaient inconsciemment d’être enfin explorées, écartées, titillées, léchées, bafouées, exhibées …
Le voyeur, ce rôle que je tentais de contenir, avait quitté ma peau en même temps que ma chemise que je jetais au sol, à présent impatient de sonder la belle Lilas.
Mon impatience avait pourtant gardé encore quelques limites que je destinais, un peu plus tard à la dextérité de l’effeuilleuse Lilas. Torse nu, je m’approchais d’elle, lentement, puis agrippais fermement, chacune de mes mains enserrant les hanches de la diablesse. Ma tentative veine de vouloir immobiliser cette croupe oscillante en véritable métronome battant la mesure de ses désirs décuplait mes envies de domptage. C’était cela, il fallait que je dompte le feu qui habitait cette chatte amoureuse.
Surprise de mon étreinte, frissonnante, elle abandonnait soudainement Thierry, investissait le lit de son allure féline, à quatre pattes, balançant son bassin comme une lionne altière, réclamant de ses males qu'’ils veuillent bien la suivre dans son sillage zélé.
Si sauvage dans ses mouvances, soumises à ses désirs de se faire, désirer, aimer, peut être malmener par deux bouches, quatre mains gourmandes de son corps concupiscent …elle imposait sa loi !
Mais j’avais soudain décidé qu'’elle ne déciderait plus … Ma ceinture de cuir glissait de ses passants, s’abattait sans semonce sur l’une puis l’autre de ses délicieuses fesses, avant que de s’improviser liens de cuirs, entraves de poignets pour un jeu érotique aux pouvoirs pernicieux.
Aucune résistance ! Soumise à mes pensées, dominées du regard que Thierry lui imposait, elle renonçait solennellement à toute rébellion, son grand regard fendu d’une lubricité semblant nous remercier de vouloir la dresser.
Prisonnière de mes gestes, elle venait d’abdiquer, alors que dans son dos je liais ses poignets, lui imposais d’une claque sur l’une de ses demi lune, de s’assoir sur ses pieds, ses cuisses écartées, sa cambrure parfaite, ses seins fièrement exhibés.
Je venais de construire, de l’autorité dans les mains, assisté de Thierry, de la maitrise dans la voix, l’architecture d’un parcours sensuel à explorer et de nos doigts et de nos lèvres.
Dans cet itinéraire, à l’aveugle, mes doigts se faufilaient pour effleurer les ourlets de ce sexe papillon dont je ressentais l’ouverture graduelle…
Il était temps qu'’elle apprenne ce qu'’était le plaisir inconditionnel et qu'’elle en découvre les coins et les recoins, les secrets les plus pervertis …
Sur son regard, un voile se profilait, puis plus rien, le noir total et cette douloureuse fièvre qui allait l’envahir de façon lancinante, en vague successives, pour ne plus l’abandonner, jusqu’à ce qu'’elle nous supplie successivement d’arrêter et de continuer de lui imposer nos envies les plus serviles …
A la vue de sa corolle déployée, aimante et aimantée, je bandais comme un beau diable sous la toile de mon pantalon à présent trop serré.
Je n’avais plus cure des interdits et glissait un doigt vaillant à la conquête des profondeurs trempées de Lilas, en espérant les râles de son plaisir avant qu'’elle ne connaisse mes assauts
Il y a un moment où l on semble basculer, où tous les repères s’effacent, un moment où l'on entre dans un territoire que l’on désire sans limite.
Lilas venait pas de m’en ouvrir les portes pour un moment de plaisir différent, dont je n‘avais pas les mots pour le décrire.
Notre double présence était un adjuvant de marque, comme une essence rare capable de démultiplier la soif de plaisir de notre amante piégée au jeu de la dualité masculine.
Mon plaisir du moment, ma jouissance cérébrale résidait dans ses fantasmes, ceux que j’imaginais qu'’elle était en train d’élaborer derrière les ténèbres de son bandeau, ceux qu'’elle réclamerait de vivre dans la violence de son plaisir …
Mon plaisir était aussi tourné vers cet instant, où lui arrachant son masque, je retrouverai son regard brûlant et suppliant nous réclamer de la combler dans un mélange désir –plaisir explosif …quand sous la peau, la chair palpite et le plaisir se mouille
C'est quand désirs et plaisir se mêlent que commencent les tourments, que les doigts obéissent à d'autres commandements
A suivre
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