Etait-ce dans un salon ou un boudoir, ou encore une chambre ?
Le lieu par lui-même inspirait la luxure, reflétait une ambiance dont j’avais souvent rêvée, un décor particulier dans lequel tu étais l’hôte et l’actrice…
Un miroir, le miroir presque toujours présent dans tes images, acteur et spectateur de biens troublants présages, me renvoyait ton reflet et celui d’un grand lit de coussins pourpres jonché…
Tu aimes tant le rouge, symbole de vie, de passion, de sensualité, de désir et d’exubérance, tous ces mots qui te collent à la peau lorsque tu laisses rayonner ta féminité.
J’étais si près de toi, si proche, que ton regard dans le miroir emprisonnait le mien, que mon souffle balayait ta nuque.
Ton érotisme me brûlait, à portée de mes yeux, à portée de mes mains.
En diablesse, provocatrice, initiatrice de mes désirs, tu déboutonnais ta robe, mais ton impérieux regard m’interdisait de te dévorer des yeux, imposant l’imaginaire au reflet de mon âme.
Mais le désir de ton regard tu caressais dans le mien, cambrant tes reins, faisant glisser ta robe sur cette chute érotisée, t’écoutant , écoutant et t’imprégnant de mon corps , de mon regard respirant mes envies de toi.
C’est à peine si tu frôlais, en te cambrant, mon sexe aussi tendu que tes seins dressés…
Mais cette trique insolente, tu la méprisais au profit de tes fantasmes, et enrobée des parfums de plaisir, tu tendais ta main sûre et fébrile à la fois vers un coffret anodin, posé sagement sur un guéridon…
Je te respirais, ressentais ton effervescence, nourrissais mon désir de ta fièvre audacieuse.
Le mystérieux coffret me dévoilait sa magie, les quatre cavaliers de l’apocalypse, ni rose, ni bleu, matière noble, cœur de bois, de métal enveloppés de latex, ou bien encore verre…
C’est vers cet objet cristallin et translucide que tu portais ton choix, reflet de tes fantasmes d’un réalisme troublant…
Lorsque l’objet sculpté de courbes assassines glissait entre tes lèvres prêtes à le faire fondre, dans un silence pesant, nos respirations se mêlaient tout en s’accélérant...
Par ces temps de frimas, tu recherchais intensément, la brûlure incandescente de tes tourments.
Ce chemin sinueux je le dessinais dans mes yeux, étreignant ton regard en éprouvant chaque nuance, te mettant au supplice, si fort que tu chancelais et prenais appui contre mon torse.
Dieu que tu étais belle !
Ma queue durcie contre tes reins, mes doigts épousant tes hanches, mes caresses se mêlant à la caresse cristalline du chevalier, ton regard s’obscurcissait dans le reflet du miroir, prise entre l’image qui dansait et te pénétrait et la raideur contre tes fesses
L’orage de l’orgasme se rapprochait, éclairant ton regard d’éclairs éblouissants.
Dans l’intimité de cette caresse, tu t’offrais en désir complice, tes hanches roulant sur le sexe de verre, le plaisir s’y gravant pour l’éternité.
L’intensité de notre collusion érotique trouvait son épilogue dans l’orage tant attendu, la foudre s’abattant sur ton corps, te laissant pantelante entre mes bras, trempée par la pluie de désirs mêlés.
Complice, Je venais, dans ces caresses partagées et offertes à mon regard de toucher au plus sublime de ton intime féminité
© 2010 Mysterieuse
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.