Je m'absente quelques jours pour fêter Noël en famille ...
Je laisse de moi, ici et pour vous , quelques traces et un conte de Noël ...moderne !
Joyeux Noël à tous
Des baisers
Mystérieuse
Prenons la vie du bon côté, la neige paralysant la capitale n’a pas que des inconvénients …Enfin, çà c’est ma version, parce que, à écouter tout le monde râler il y avait de quoi vous faire perdre le peu de moral encore préservé…C’est à croire que plus personne ne tolère un hiver rigoureux alors qu'’on n’entend plus parler partout que du réchauffement climatique …
Tout le monde cloué au sol, aéroport paralysé, des gosses qui braillent, des parents qui gueulent ou l’inverse des enfants qui gueulent et des enfants qui braillent, des hommes d’affaire qui s’impatientent, et des patients qui s’affairent dont moi, au milieu de cette foule hétéroclite
J’étais enfin arrivée à l’aéroport après mille péripéties parisiennes .Je n’étais pas vraiment équipée pour la marche, et mes escarpins rouges n’avaient pas les pouvoirs d’un tapis volant …
Oui je sais, j’aurais du les troquer pour une paire de chaussures fonctionnelles, mais vous me voyez, moi, Miss D’Ô, en bas et porte jarretelle, une paire de godillots aux pieds, c’est un peu comme enlever l’olive d’un dry martini … inacceptable !
Pas de taxis …ou tous bloqués…ligne de métros arrêtée trois stations avant le changement …rallier le jardin du Luxembourg sur 12 centimètres de talons, mais pas de crampons anti dérapage …
Enfin, pour faire bref , je venais d’apprendre que mon vol était retardé , et à vrai dire je jubilais déjà à l’idée que je pourrais rester quelques jours de plus , bloquée à Paris , ce qui n’était pas le cas de tout le monde à en juger par la mine dépitée de certains voyageurs en instance ou carrément recalés.
Nous sommes des éternels insatisfaits, les Parisiens rêvent du Sud et les provinciaux de Paris … dans mon esprit, mon retour était compromis, ce qui ne manquait pas d’ensoleiller mon visage d’un grand sourire que je prenais soin de maquiller de rouge en mirant ma frimousse dans un miroir aussi petit qu'’un mouchoir de poche.
Pourtant dans le reflet, je distinguais précisément un regard auscultant ma silhouette, devrais-je dire mon petit cul moulé, avec une effronterie camouflée… je songeais, avec amusement aux nombres de fois incalculable où j’avais interpellé des regards anonymes dans le reflet glacé du rétroviseur. Vous voyez, je ne fais que confirmer ma positivité. Quand tout le monde klaxonne, enfin dans le Sud, je vis tout près de l’Italie, dans les embouteillages et bien moi, juste du regard j’occupe les intervalles immobiles des conducteurs récalcitrants …Garce pourrait être mon deuxième prénom, si vous n’y donnez pas une note péjorative, car c’est bien connu, les hommes préfèrent les garces, lorsque ce mot revêt le costume de coquine, taquine, mutine …
Bref, dans mon dos, un délicieux voyageur égaré, pas pour tout le monde, pas pour moi en tout cas, qui ne demande qu’à être rassuré. Demi -tour diabolique, orchestré de main de maitresse ! Rouge à lèvres encore en main, écharpe panthère traitresse plus que féline, chutant langoureusement au pied de mes escarpins, fragrance opiacée érotisée de phéromones illicitement conviés dans un aéroport, dont rien ne laissait supposer qu'’ils puissent s’inviter à la pagaille …
Improvisation, pas de délibération programmée, acquisition dans l’instant sans tergiversation.
Je voyais de plus en plus un Noël parisien se profilait entre les mains qui me tendaient fébrilement mon écharpe, usurpatrice séductrice. En suivant la ligne de ces mains manucurées , pile poil à mon gout, je découvrais un bras volontaire , puis une épaule d’un costume revêtue , un cou , une oreille , une écoute …Et puis un profil viril, mal rasé, ou rasé de pas trop près , à la manière , « je suis tendance avec ma barbe façon deux ou trois jours » , des tempes grisonnantes , une coiffure ébouriffée dans la même tendance que la barbe…enfin pauvre garçon , il possédait tout ce que j’aime !
L’homme idéal dans un décor de cataclysme voyageur … Il était là mon destin le plus proche, dans un dilemme draconien, le remercier pour son geste de gentlemen, ou bien développer ma prolixe exubérance linguistique, au risque de le saouler.
Mais on ne change pas, le naturel veille quand tout laisse croire qu'’il est les clés d’un futur très proche …j’engageais la conversation !
J’aurais pu dire, timidement : « Je vous remercie », mais j’y préférais « je vous ai vu regarder mes fesses dans mon miroir, mon écharpe n’y a pas résisté, elle a chuté, m’entrainant dans une pirouette dont vous êtes le seul responsable », auquel il répondait par un poli mais non moins troublant « désolé » à la façon Michel Denisot dans sa version revisitée marionnette dans les guignols de l’info ! Empreinte télévisuelle !
C’est à ce moment très précis que j’improvisais une réplique, complètement idiote et effrontée
« Vraiment, vous regrettez ? C’est moi qui suis désolée de vous avoir importuné, je me suis surement trompée…Vous n’êtes pas aussi séduisant que je l’aurais espéré… »
Je récupérais mon écharpe et m’éloignais, le laissant pantois et sans voix ….
Que pensez-vous qu'’il advint ?
Il me recherchait dans la foule anonyme, non pour me murmurer un « second excusez-moi », qui se serait avéré définitivement l’assassin d’une idylle non encore dessinée, tout juste annoncée.
Il attrapait ma taille au moment même où j’apprenais définitivement que mon vol était annulé et que je hurlais un Yes, en tendant mon point levé comme le plus dur des engagés syndicaux !
Je me retournais et lui sautais au cou, une véritable enfant retrouvant s mère au retour de colonies de vacances …
« Votre vol est maintenu ? Je n’ai pas de chance !
-Annulé ! Je vous laisse le choix, soit on squatte l’aéroport ensemble jusqu’à ce que votre avion décolle …
-Aucune chance, mon vol est annulé,
-Ce qui nous offre le luxe la deuxième chance, nous allons prendre un verre ensemble en rêvant d’une cohabitation confortable dans un hôtel improvisé
-Ou la troisième, je vous invite chez moi, je suis Parisien !
-Vraiment ? Avec ou sans option votre invitation ?
-Pardon ?
-Version soft, nourrie, logée, ou version plus délurée, nourrie, logée, désirée ? »
Il me dévisageait, m’envisageait soudain comme une fille que je n’étais pas.
« Si nous laissions libre cours au destin, ce peut une quatrième option !
-Je ne vous plais, c’est cela, trop franche, trop directe .Mais ce n’est pas moi qui ai ouvert les hostilités. Il est où le cabotin qui nourrissait sa libido d’un regard volé sur un cul inconnu, il y a un instant ?
-Vous n’étiez pas censé me le dérober !
-Mais le fait est là, je vous ai surpris en flagrant délit !
-Voilà ce que je vous propose, prenons un taxi, et improvisons…
-C’est cela, improvisons … »
Docilement, dans le sillage de sa valise à roulettes, je le suivais jusqu’à la station de taxi …
Paris m’accueillait à nouveau, en délicieuse compagnie, qui à en juger par ses regards énamourés n’était pas mécontent que son avion ait déclaré forfait.
Je n’avais plus parlé, n’avais même pas porté attention à la destination qu'’il avait confié au chauffeur. Je me laissais porter par un courant sensuel, dont je divulguais impunément les codes à mon hôte, glissant une main impudique sur sa cuisse, jusqu’à cette délicieuse appendice me laissant entrevoir entre mes doigts fébrile, une fluctuation érotique qui n’était pas prête de s’écrouler sous mes fiévreuses malversations.
Dans le rétroviseur, je laissais entrevoir au chauffeur tout le diabolique d’une femme imprévisible quand le désir la fait parler en silence. Il souriait non pas de mes provocantes ardeurs, mais plutôt de la gêne qu'elle occasionnait à leur destinataire …
Dans ma folie, dans mes envies, je venais à peine de percevoir, que nous nous n’étions même pas présentés. J’aimais cet anonymat, il m’excitait au plus haut point, et je priais soudain intérieurement tous les saints, qu'’il n’est pas la furieuse idée de rompre cet obscur et fascinant anonymat…
Fais le, avais-je songé, glisse ta main sur le soyeux de mes bas, fais le, entrouvre mes cuisses par la seule pensée de tes désirs …Mon voeu se réalisait ...
Il se tournait vers moi, s’apprêtait à me parler …J’étouffais sa voix d’un long baiser, avant qu'elle n’émette le moindre son, ma langue fourrant sa bouche assiégée, ma main sondant ses intentions, en dessous de sa ceinture …très nobles arrières pensées à mon égard dédicacées
Je tenais entre mes mains et sur le bout de ma langue, le cadeau dont j’avais rêvé au pied de mon sapin…
Etait-ce dans un salon ou un boudoir, ou encore une chambre ?
Le lieu par lui-même inspirait la luxure, reflétait une ambiance dont j’avais souvent rêvée, un décor particulier dans lequel tu étais l’hôte et l’actrice…
Un miroir, le miroir presque toujours présent dans tes images, acteur et spectateur de biens troublants présages, me renvoyait ton reflet et celui d’un grand lit de coussins pourpres jonché…
Tu aimes tant le rouge, symbole de vie, de passion, de sensualité, de désir et d’exubérance, tous ces mots qui te collent à la peau lorsque tu laisses rayonner ta féminité.
J’étais si près de toi, si proche, que ton regard dans le miroir emprisonnait le mien, que mon souffle balayait ta nuque.
Ton érotisme me brûlait, à portée de mes yeux, à portée de mes mains.
En diablesse, provocatrice, initiatrice de mes désirs, tu déboutonnais ta robe, mais ton impérieux regard m’interdisait de te dévorer des yeux, imposant l’imaginaire au reflet de mon âme.
Mais le désir de ton regard tu caressais dans le mien, cambrant tes reins, faisant glisser ta robe sur cette chute érotisée, t’écoutant , écoutant et t’imprégnant de mon corps , de mon regard respirant mes envies de toi.
C’est à peine si tu frôlais, en te cambrant, mon sexe aussi tendu que tes seins dressés…
Mais cette trique insolente, tu la méprisais au profit de tes fantasmes, et enrobée des parfums de plaisir, tu tendais ta main sûre et fébrile à la fois vers un coffret anodin, posé sagement sur un guéridon…
Je te respirais, ressentais ton effervescence, nourrissais mon désir de ta fièvre audacieuse.
Le mystérieux coffret me dévoilait sa magie, les quatre cavaliers de l’apocalypse, ni rose, ni bleu, matière noble, cœur de bois, de métal enveloppés de latex, ou bien encore verre…
C’est vers cet objet cristallin et translucide que tu portais ton choix, reflet de tes fantasmes d’un réalisme troublant…
Lorsque l’objet sculpté de courbes assassines glissait entre tes lèvres prêtes à le faire fondre, dans un silence pesant, nos respirations se mêlaient tout en s’accélérant...
Par ces temps de frimas, tu recherchais intensément, la brûlure incandescente de tes tourments.
Ce chemin sinueux je le dessinais dans mes yeux, étreignant ton regard en éprouvant chaque nuance, te mettant au supplice, si fort que tu chancelais et prenais appui contre mon torse.
Dieu que tu étais belle !
Ma queue durcie contre tes reins, mes doigts épousant tes hanches, mes caresses se mêlant à la caresse cristalline du chevalier, ton regard s’obscurcissait dans le reflet du miroir, prise entre l’image qui dansait et te pénétrait et la raideur contre tes fesses
L’orage de l’orgasme se rapprochait, éclairant ton regard d’éclairs éblouissants.
Dans l’intimité de cette caresse, tu t’offrais en désir complice, tes hanches roulant sur le sexe de verre, le plaisir s’y gravant pour l’éternité.
L’intensité de notre collusion érotique trouvait son épilogue dans l’orage tant attendu, la foudre s’abattant sur ton corps, te laissant pantelante entre mes bras, trempée par la pluie de désirs mêlés.
Complice, Je venais, dans ces caresses partagées et offertes à mon regard de toucher au plus sublime de ton intime féminité
En fervente apologiste de la féminité et de la sensualité au travers de l’érotisme , voilà plusieurs années que je m’intéresse au retour et à l’ascension du strip burlesque sur les planches parisiennes et ailleurs …
Dimanche dernier, en deuxième partie de soirée, France 3 diffusait à 23 heures après que les enfants soient en principe couchées un documentaire « Strip burlesque ou la philosophie du corset » de de Constance de Médina et Helena Noguerra
Constance de Médina est l’ancienne Rédactrice en chef de Second Sexe et a déjà travaillé avec Helena Noguerra sur un X Femme, produit par la société éditrice de Second Sexe.
J’ai raté cela …Dommage pas de rediffusion programmée…
Dans le même style burlesque, décidemment de plus en plus tendance, un spectacle nous ait annoncé le 28, 29, et 30 décembre prochain, ainsi que le 4,5 et 6 janvier à 21 heures à « La loge » 77 rue de Charonne dans le 11 ème à Paris …
Génial je serai sur Paris pour quelques unes de ces dates ….
POURPRE 26-C, une couleur et un numéro mystérieux pour un spectacle de chair et d’images.
Empruntant à la fois à l’esthétique du strip-tease burlesque et à celle de la maison close, POURPRE 26-C propose de requestionner certaines représentations de l’érotisme dans un va-et-vient intimiste entre l’effeuillage et la vidéo.
Connu pour son côté suggestif, le burlesque est majoritairement associé à la revue et au cabaret. Ce que POURPRE 26-C cherche, c’est à lui donner un nouveau souffle, à l’intégrer dans une démarche artistique globale afin de créer autour de lui un objet théâtral et chorégraphique voué au plaisir.
C’est pourquoi la scénographie de POURPRE 26-C est constituée de projections et d’éclairages. Symbole des maisons de tolérance, la lumière rouge prend ici l’aspect d’un catalyseur de sensualité qui inonde le plateau de ses chaudes lueurs, s’immisce dans les moindres recoins de la peau, provoque ombres et contre-jours.
Au cœur de POURPRE 26-C, trois femmes. Hôtesses d’un soir, ces Messaline des temps modernes n’ont pour autre mission que celle de susciter le désir, et s’offrent nonchalamment à la vue du spectateur qui devient alors client.
Les corsets se desserrent, les agrafes des soutien-gorges sautent, les pompons des pasties* tournent encore et encore… Cacher pour mieux montrer, montrer pour cacher davantage, la lascivité intrinsèque à POURPRE 26-C repose sur des jeux ambigus où le chat devient la souris.
Dans cet univers interlope, qui oscille entre un présent fantasmagorique et un ailleurs mémoriel, la seule présence masculine provient d’une voix off désincarnée. Celle d’un homme dont on ne saura rien.
Au fil de son récit, la salle de théâtre se transforme en maison close modulable, évoluant au plus près de l’errance de cet homme qui se heurte à ses fantasmes, au détour des pièces, au détour des femmes.
Sublimation de la frustration ou détournement de la jouissance, c’est au spectateur de POURPRE 26-C de se forger sa propre opinion.
Les danseuses en scènes ont toutes trois été formées à l’Ecole supérieure de Burlesque de Gentry de Paris et répondent à des pseudos pour le moins évocateurs …
Belladonna LaPoison (rousse)
Il se dit, dans le secret des alcôves, que Belladonna LaPoison
n’en est pas à ses premiers pas sur scène, et que, pour mieux
étourdir ses admirateurs, la Dangereuse change de patronymes
comme certaines changent de petites culottes.
Cherry Candy (brune )
D’aucuns affirment que la pétillante Cherry Candy, quand elle
n’est pas occupée à subjuguer son public par de délicieux
effeuillages, se passionne pour l’Histoire et notamment pour
Marie-Antoinette.
Joy Va Voï (blonde)
D’après certains informateurs, l’énigmatique Joy Va Voï ne se
contente pas de faire tourner la tête des hommes ; cette
mélomane avertie aime surtout faire preuve d’ingéniosité pour
L’insurmontable plaisir à une approche, un toucher, avait effleuré mes doigts au premier contact de sa peau.
Les désirs pervers auxquels je l’avais destinée, en entravant ses gestes de liens de cuir et de plaisir, m’apparaissait soudain désuets et inappropriés, tant je ressentais sous mes caresses sa peau vibrer en perversion.
Cette entrave passagère à laquelle je l’avais soumise, me semblait tout à coup paradoxalement une entrave à son plaisir. Les ailes vibrantes de son papillon, sous mes doigts en intrusion, laissaient entrevoir une amante gourmande qui n’avait point besoin d’être asservie pou rayonner et laisser libre cours à son goût pour la luxure.
Sa soumission était ailleurs. Elle obéissait à son plaisir, sans reconnaissance particulière, prisonnière de ses désirs de se faire posséder par deux amants complice de sa lubricité … Elle était là sa servitude, dans son incapacité à renoncer à deux bouches plutôt qu’une, deux bouches serviles de ses fluides ravageurs, deux sexes avides de la combler et de la satisfaire.
Elle avait rejoint mes fantasmes par intuition, recherchant à l’aveugle, privée de ses mains un sexe à portée de ses lèvres capable d’exacerber ses envies de succion, capable de combler ses aspirations érotiques à la générosité.
Je ne donnais pas cher de la capacité de résistance de Thierry à une telle application gourmande, mais pour autant il faisait montre d’autant de perversité que moi, à savoir le plaisir de savourer sa belle amante dans son plus beau rôle de femme.
Mes doigts allaient et venaient entres ses chairs humides au même rythme que sa bouche engloutissant sans vergogne le chibre turgescent de Thierry, son amant initié à la ferveur de son plaisir de le combler.
Aucune torpeur dans sa gourmandise .La soumission imposée ne représentait plus à mes yeux incendié par sa croupe languissante et provocante qu'’une entrave à l’explosion de son plaisir généré par la double possession. Je déliais ses poignets entravant ses gestes les plus purs, gestes qu'’elle destinait instantanément à son amant, bousculant mes caresses d’un brutal déhanchement.
Elle reprenait ses pouvoirs dominateurs, séance tenante, précipitant ses gestes sur Thierry, l’obligeant à s’allonger, le chevauchant violemment, balançant les ailes de son sexe béant sur la raideur par ses soins générée. La délicieuse féline s’était faite plus tigresse réclamant peu orthodoxement que des lèvres amoureuses viennent récolter le jus de sa saveur. J’espérais cet instant, exprimait d’un regard à Thierry mon souhait qu'’il la maitrise .Pour lui aucune méprise …Calquant ses deux battoirs sur le cul de la belle, il imposait sa force, cambrant ses reins meurtris par un désir brulant, m’ouvrant ainsi la voie royale de son puits intarissable, avide du plaisir de se faire dévorer.
Puisant son plaisir sur le charnu de mes lèvres, me désaltérant à la source même de ses désirs je l’amenais ainsi jusqu’à la jouissance dont elle éclaboussait ma bouche de la tiédeur de ses fluides érotiques.
C’est l’instant précis que choisissait Thierry pour lui arracher le bandeau improvisé et se délecter du regard fuyant qu'’elle lui offrait au paroxysme de son plaisir , la houle de son bassin se brisant sur la trique de son amant , la courbant, l’étreignant jusqu’à l’étouffement, jusqu’à qu'’une vague déferlante jouissive plus violente l’emporte sur des rives où nous n’étions plus conviés.
Gémissante, dans sa bulle de plaisir, les ondes de sa jouissance nous percutant de plein fouet, réclamant de se faire posséder, elle nous revenait enfin pantelante, à la merci de nos désirs brulants.
Elle était belle de démesure dans sa féminité hurlante, entre ses spasmes résiduels et ses désirs de plus encore…
J’aurais pu m’abreuver ainsi pendant des heures, tant la saveur de son sexe me comblait de plaisir. Les derniers soubresauts de sa petite mort m’ouvraient les horizons d’une jouissance sans fin, plus subtile, en suivant l’étroitesse de sa rue de lune, en plein cœur de son étoile brune qu'’elle m’exhibait sans pudeur.
Nous n’étions pas trop de deux pour satisfaire la gourmandise diabolique de cette succube rousse et ondoyante réclamant nos ardeurs.
La raideur de Thierry était sans équivoque, mais l’âme et le corps de notre diablesse s’apaisait soudain et prodiguait à nos viriles enveloppes charnelles les caresses d’un ange.
Ange et démon, elle dépassait nos espérances de males complices dans la lubricité.
Le plus beau cadeau que l’on puisse faire à une femme, c'est de répondre à sa féminité, d’honorer sa grâce naturelle et sa vocation innée à la séduction érotique.
De toute évidence Lilas prenait un réel plaisir à se délecter du sexe de Thierry, mais ses gémissements humides et discrets, n’étaient que le pâle reflet de son plaisir généreux.
Thierry n’avait d’yeux que pour cette bouche malicieuse qui le dévorait sans jamais défaillir, déclinant sur sa hampe avec dévotion et application, ses talents de suceuse amoureuse de sa virilité.
Je n’étais pas en reste, mon regard obsédé par cette raie de lune, étroitesse du chemin, me conduisant tout droit, jusqu’au puits envoutant de l’amante insoumise que j’avais dévoyée.
Les lèvres de son sexe par le désir irriguées, frémissantes et gorgées, réclamaient inconsciemment d’être enfin explorées, écartées, titillées, léchées, bafouées, exhibées …
Le voyeur, ce rôle que je tentais de contenir, avait quitté ma peau en même temps que ma chemise que je jetais au sol, à présent impatient de sonder la belle Lilas.
Mon impatience avait pourtant gardé encore quelques limites que je destinais, un peu plus tard à la dextérité de l’effeuilleuse Lilas. Torse nu, je m’approchais d’elle, lentement, puis agrippais fermement, chacune de mes mains enserrant les hanches de la diablesse. Ma tentative veine de vouloir immobiliser cette croupe oscillante en véritable métronome battant la mesure de ses désirs décuplait mes envies de domptage. C’était cela, il fallait que je dompte le feu qui habitait cette chatte amoureuse.
Surprise de mon étreinte, frissonnante, elle abandonnait soudainement Thierry, investissait le lit de son allure féline, à quatre pattes, balançant son bassin comme une lionne altière, réclamant de ses males qu'’ils veuillent bien la suivre dans son sillage zélé.
Si sauvage dans ses mouvances, soumises à ses désirs de se faire, désirer, aimer, peut être malmener par deux bouches, quatre mains gourmandes de son corps concupiscent …elle imposait sa loi !
Mais j’avais soudain décidé qu'’elle ne déciderait plus … Ma ceinture de cuir glissait de ses passants, s’abattait sans semonce sur l’une puis l’autre de ses délicieuses fesses, avant que de s’improviser liens de cuirs, entraves de poignets pour un jeu érotique aux pouvoirs pernicieux.
Aucune résistance ! Soumise à mes pensées, dominées du regard que Thierry lui imposait, elle renonçait solennellement à toute rébellion, son grand regard fendu d’une lubricité semblant nous remercier de vouloir la dresser.
Prisonnière de mes gestes, elle venait d’abdiquer, alors que dans son dos je liais ses poignets, lui imposais d’une claque sur l’une de ses demi lune, de s’assoir sur ses pieds, ses cuisses écartées, sa cambrure parfaite, ses seins fièrement exhibés.
Je venais de construire, de l’autorité dans les mains, assisté de Thierry, de la maitrise dans la voix, l’architecture d’un parcours sensuel à explorer et de nos doigts et de nos lèvres.
Dans cet itinéraire, à l’aveugle, mes doigts se faufilaient pour effleurer les ourlets de ce sexe papillon dont je ressentais l’ouverture graduelle…
Il était temps qu'’elle apprenne ce qu'’était le plaisir inconditionnel et qu'’elle en découvre les coins et les recoins, les secrets les plus pervertis …
Sur son regard, un voile se profilait, puis plus rien, le noir total et cette douloureuse fièvre qui allait l’envahir de façon lancinante, en vague successives, pour ne plus l’abandonner, jusqu’à ce qu'’elle nous supplie successivement d’arrêter et de continuer de lui imposer nos envies les plus serviles …
A la vue de sa corolle déployée, aimante et aimantée, je bandais comme un beau diable sous la toile de mon pantalon à présent trop serré.
Je n’avais plus cure des interdits et glissait un doigt vaillant à la conquête des profondeurs trempées de Lilas, en espérant les râles de son plaisir avant qu'’elle ne connaisse mes assauts
Il y a un moment où l on semble basculer, où tous les repères s’effacent, un moment où l'on entre dans un territoire que l’on désire sans limite.
Lilas venait pas de m’en ouvrir les portes pour un moment de plaisir différent, dont je n‘avais pas les mots pour le décrire.
Notre double présence était un adjuvant de marque, comme une essence rare capable de démultiplier la soif de plaisir de notre amante piégée au jeu de la dualité masculine.
Mon plaisir du moment, ma jouissance cérébrale résidait dans ses fantasmes, ceux que j’imaginais qu'’elle était en train d’élaborer derrière les ténèbres de son bandeau, ceux qu'’elle réclamerait de vivre dans la violence de son plaisir …
Mon plaisir était aussi tourné vers cet instant, où lui arrachant son masque, je retrouverai son regard brûlant et suppliant nous réclamer de la combler dans un mélange désir –plaisir explosif …quand sous la peau, la chair palpite et le plaisir se mouille
C'est quand désirs et plaisir se mêlent que commencent les tourments, que les doigts obéissent à d'autres commandements
Les commentaires récents