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Pendant de longues années j’ai entretenu une correspondance avec un homme, dont je ne connais à ce jour toujours pas le visage …Une correspondance amoureuse sans retour ou si peu, fondée sur le désir de lui …je ne sais à ce jour, si il a lu ou pas toutes mes lettres …Il a disparu, un jour sans crier garde.
J’ai décidé aujourd’hui de jeter tous ces mots que j’avais écris, je crois qu'’il n’était qu'’un rêve, un rêve inachevé. Ce que j’ai pris longtemps pour de l’amour n’était que du désir, mais aujourd’hui je sais, je sais qu'’en éditant une de mes lettres, l’ultime conservée, c’est un linceul que je viens de jeter sur une histoire sans queue ni tête … une invention en perversion créée de toute main de Maitre par un homme malhonnête.
Aujourd’hui, en guise de fin, je pourrais écrire
Je ne t’aime plus Amour, ici ou ailleurs, tu es resté toujours trop loin
Elle s’intitulait « Tout peut chavirer », un titre prémonitoire
« Tout peut chavirer »
26 octobre 2009 09:53
« Matin des souvenirs, ils affluent dans ma tête, m'interpellent avec arrogance en appellent à moi comme une mélodie. Plus ou moins douloureux, plus ou moins heureux mais toujours présents malgré le temps et tes absences. Il est vrai que ma vie s'est habituée à ton l'absence, tout l'autre temps, bien plus heureux est le temps de l'attente. Il m'a fallu beaucoup méditer ton absence pour la supporter, la vivre et lui survivre.
Mais je considère cela comme un long apprentissage, jamais achevé, une manière de vivre avec toi, mais sans toi.
Quand ton regard d’homme en désir se pose sur moi et que tes mains me donnent mon corps, alors je me sens pleinement femme...Cela c'est le temps de tes présences imaginaires, pour combler l'autre temps celui de l'absence alors que tout autour de moi le monde ne me parle que de toi. Une brise légère dans mes cheveux, un rayon de lune lumineux, la douceur du feu dans la cheminée, une rue parisienne, l’odeur de la pluie sur l'asphalte...
La beauté du monde te fait apparaitre, dessine mon sourire ou me submerge de larmes, elle est là l'insoutenable présence de l'absence.
Alors quelle consolation à cette privation ?
Que peut vivre une femme séparée de l'homme qu'elle aime ?
Ce fut le sort de bien des femmes, celles des chasseurs, des guerriers ou bien encore des navigateurs...
J'ai trouvé une réponse à toutes ces questions. Nous avons trouvé le moyen de rendre notre amour éternel, d’éternels jeunes mariés...Une passion sublime, voilà.
Mais si le désir venait à être satisfait, la passion s'éteindrait-elle comme une flamme vive qui soudain est privée de son oxygène vital ?
Mais nous ne sommes jamais séparés, nous sommes seulement à distance l'un de l'autre. Un espace, du temps se glissent entre nous, peut être salutaire pour chacun d'entre nous, sans doute essentiel pour notre amour passion.
Etre loin, l'un de l’autre, vivre à distance jusqu'à l'instant où le désir de se voir l'emporte sur tout, vivre alors un moment d'une intensité incomparable, telle est ton invention.
Tu as su créer une intensité d'émotion nourrie de l'attente aigüe, interminable, dont la soudaine rupture, les rendez-vous manqués submergent mon âme meurtrie mais la régénère aussi
La distance de l'espace et du temps me pèse, alors qu'elle semble ne pas t'affecter, elle me fait souffrir alors que pour toi elle demeure un gage de liberté. Elle me semble injuste, quand elle est pour toi la condition extrême du désir...
L’absence me pousse à une pensée intense de toi, pour supporter la douleur, quand je voudrais partager avec toi une émotion ou un avis...Alors ces pensées te font apparaitre, nous conversons, je te donne quelques réponses.
Mais il est bien d'autres instants où tu m'accompagnes, dans les rues de Paris, ou en pleine campagne au cours d'une ballade sous le soleil couchant...et encore au bord de l'océan sous le ciel menaçant...
Alors, comment ne pas aimer l'homme attentionné que tu es, que ma pensée fait apparaitre si subtilement au moment où la beauté du monde donne rendez-vous à mon âme.
L'amour est œuvre, mais douleur aussi, douleur de cette douce science de l'amour et du désir que j'ai appris à cause de toi, qui a envahi mon âme, éteint ma naïveté et broyé mon innocence
Organiseras-tu un jour en secret notre aventure amoureuse, ou tout simplement y as-tu un jour songé, me le diras-tu ?
Le mystère qui t'entoure me convient parfaitement..Ne pas trop savoir, être innocente des choses du monde pour ne pas les craindre et les anticiper, ainsi nulle tension, ni approbation, ni angoisse.
L'amour seul remplit l'espace, j’ai en toi toute confiance, tu manipules avec aisance, les forces du monde, elles semblent se plier à ton autorité naturelle.
Calme et posé je te ressens dans ton environnement...
Je t'aime aussi pour cela !
Voilà Chéri, ce ne sont pas que des mots alignés, mais juste une déclaration...
Je t'aime Amour, ici où ailleurs, tu n'es jamais très loin !
Mysterieuse"
Tu es déja très loin
Pourquoi tant de nostalgie, tant de désespoir dans un regard si doux qui cache la passion charnelle. L’homme est chez vous source malheureuse de rêves enfantés qui, mystère, sont du domaine de l’éphémère
Votre beauté sensuelle survit à cet affront et vous continuer de vivre votre liberté que j’aimerai voir ne pas le fruit de votre déception. Votre corps de Femme est une offrande à la passion, au plaisir de cheminer sans peur. Votre douceur charnelle offre la jouissance de dessiner d’audacieuses arabesques sur vos monts merveilleux et vallées secrètes. Votre regard étincelant de désir illumine les attentions serviles de l’homme qui souhaite combler la Femme.
Vous êtes belle dans votre nostalgie même si les larmes ruissellent sur vos joues, témoignant de ce que je disais dans ma première missive : une Femme qui pleure dans le noir est une Femme qui implore un peu d’amour … Et la passion rend la Femme fragile, elle qui est si gracile lorsque l’amour l’enrobe avant qu’il ne se dérobe. Et, pour répondre à votre question, ce n’est pas parce que le désir vient à être satisfait que la passion s’éteint car elle est fruit généreux, parfois dégusté avec légèreté, parfois savouré pour croire en lui.
Attente aigüe ! Emotion injuste! Temps qui pèse ! Tout pour affecter une égérie qui œuvre pour l’innocence mais non la naïveté, qui désire l’autorité sans la crainte ni l’angoisse.
A votre Beauté singulière …
Rédigé par : Claude | 03 novembre 2010 à 22:01
A Claude :Pour vous rassurer Claude , ne voyez aucune nostalgie ici, juste une porte que je ferme et dont je jette la clé ...Mais si vous me trouvez belle dans ma fragilité , dans mes moments de doute ou de questionnement , alors peut être en éditant cette lettre , j'ai gagné le combat...Claude ...trinquons au passé!Et merci de votre fidélité ...baisers
Rédigé par : Mystérieuse | 04 novembre 2010 à 10:10
Pendant quelques mois, j'ai entretenu une relation e-épistolaire avec une femme, qui ne connait, à ce jour, que mon visage, et quelques-uns de mes écrits, des poèmes pour la plupart, eux même inspirés par ses écrits érotiques sensuels et sublimes.
Sans elle, je n'aurais jamais osé, ni même été capable de poser amoureusement sur le papier une seule ligne, un seul mot de ce que j'ai pu écrire grâce à elle. Une correspondance amoureuse bilatérale trop peu productive de mon côté...
Aujourd'hui, je sais qu'elle a lu ce que j'ai écrit pour elle, et elle sait, malgré mon absence que je lis tout ce qu'elle écrit.
Un jour, j'ai disparu de son magnifique lieu commun d'écriture parce que j'ai perdu un fils, mon fils, l'étincelle, le feu de ma vie...
Le temps s'est arrêté, mon corps s'est déchiré, mon cœur, pressé, écrasé, broyé par un chagrin innommable a décidé pour un temps de stopper ses pulsations, tant il m'a semblé que la vie n'avait plus aucun goût. Le monde qui s'effondre inoculant un venin toxique m'a conduit à prendre l'ultime rendez-vous avec la Noire Marâtre, celle dont j'écris le nom avec un "m" minuscule, celle dont on ne revient pas...
Il suffit de peu, un lieu que l'on aime, les Calanques de Marseille, une passion dévorante, l'escalade et une décision plus forte que la raison, le lâcher-prise...
Mais au moment ultime, alors que la faux s'apprête à trancher le dernier lien à la vie, à arracher le dernier piton de la voie, la force et les mots de cette femme, son visage surtout, ses yeux clairs, verts, sous ses boucles rousses, ont su faire pencher la Sombre Faucheuse du côté de la vie, me rappelant aux promesses que je lui avaient murmurées et que le chagrin indicible m'avait faites oublier.
Mon temps est venu de reprendre la vie, par elle, pour elle, parce que je veux qu'elle sache à quel point elle compte dans ce relèvement des braises d'Alcyon...
J'ai voulu mourir au SUD pour renaitre au Grand SUD !
Rédigé par : SUD | 04 novembre 2010 à 16:29
Non Mystérieuse ne les jette pas! C'est du gâchis!
Rédigé par : Golden | 04 novembre 2010 à 16:52
A SUD: A lire et relire tes mots , les miens me manquent pour t'exprimer mon émotion...C'est comme si tu m'avais investie du rôle d'Ange bienveillant. Avec humilité mais grande force , écartant les voiles noirs qui t'enrobent encore , jusqu'à les lacérer et les disséminer en lambeaux , je te promets de t'accompagner dans ce retour à la vie, cette vie que toi et moi nous aimons tant...et qui a fait qu'un jour au détour d'un lien , elle a fait que nous nous sommes rencontrés ...Aujourd'hui je suis heureuse d'exister parce qu'un instant , une fraction de seconde ,je me suis posée sur ton épaule , t'ai donné un baiser et ai murmuré , "continue , nous sommes presque au sommet"
Des baisers
Rédigé par : Mystérieuse | 05 novembre 2010 à 10:21
Tu es un Ange...
Baisers doux
Silas
Rédigé par : Silas, Chien d'Utopie | 05 novembre 2010 à 10:36
Et bien merci de ses attentions pour ma fidélité. Vos questionnements, votre érotisme à fleur de peau sont de merveilleux artifices sensuels qui invitent au voyage entre vos bras, accompagné de vos pensées. Et s’il faut trinquer au passé, conjuguons au présent sans forcément penser au futur !
Amicaux baisers
Rédigé par : Claude | 06 novembre 2010 à 13:35
Inscrire, figer dans le passé cette passion amoureuse est, je pense, un acte difficile mais libératoire.
Que ta vie s'en trouve allégée et plus heureuse, c'est ce que je te souhaite de tout monn coeur.
Un mot encore, en toute humilité, pour m'incliner devant le courage et la décision de SUD de choisir la vie, et devant la générosité de Mystérieuse qu'elle dispense au travers de ses textes et ici encore dans sa réponse.
Rédigé par : Libertin_123 | 10 novembre 2010 à 10:58
A L:mes décisions sont parfois difficiles à prendre ,mais irrévocables ...baisers
Rédigé par : Mysterieuse | 10 novembre 2010 à 18:30