Mes plus fidèles lecteurs le savent , je voue une véritable admiration pour les œuvres créatrices de Bruno Aveillan … Avec une sensibilité à fleur de peau ,il est à mes yeux un explorateur visuelà vous arracher les larmes du cœur , un poète de l’image
Selon l'éditeur français et galeriste Léo Scheer «il fait partie de cette génération d'artistes dont l'approche multimédia dévoile une quête permanente d'une diversification des supports».
Au hasard, pas vraiment , Bruno Aveillan c’est cela
Ou encore cela
Mais outre qu'’il soit un réalisateur de renommée mondiale , Bruno Aveillan est aussi un photographe génial . Un œil artistique hors norme .
Bruno Aveillan expose prochainement du 8 octobre au 18 novembre 2010 à Berlin dans la GalleryArt Epicentro, Karl Marx Allee 82-84
Que la première qui n’ait jamais fantasmé sur une braguette virile me jette la première pierre, vous savez à cet endroit si délicieusement délavé où l’usure et les frottements font des ravages.
Rappelez-vous d’une certaine pochette des « Rolling Stones »
Braguette : C’est un des rares mots de la langue française dérivant directement du Gaulois …
Mais elle fut réellement inventée au Moyen Age.
Ne comptez pas sur moi pour vous conter l’histoire de cette fente verticale sur le devant d’un pantalon …Mais …
Mais oui, la braguette a une histoire et c’est un réel défi qu'’ont relevé les Editions du Rouergue qui publient « Braguettes », cinq siècles d'histoire au plus près du corps masculin au travers de tableaux et de photographies, radioscopies intimes des mœurs d'une époque.
Panurge était comme son maître Pantagruel "un bon braguard". Un terme qui désignait au XVe siècle les jeunes gens recouvrant avec magnificence leurs parties intimes, explique Colette Gouvion, auteur de ce livre aussi truculent qu'érudit, écrit avec l'aide précieuse d'une historienne de l'art, Khadiga Aglan.
Peintures puis photographies sont de fantastiques témoins de l’histoire de la braguette.
Pas moins de 120 tableaux d’hommes vêtus, peintures, gravures et photos, font de cet ouvrage un beau livre teinté d’espièglerie …Texte et zoom sur l’habillage des parties …mais lubriques s’abstenir, et cela même si on fouille dans le passé de la braguette.
Par son emplacement stratégique à l'entrejambe, sa forme, sa mise en valeur ou son escamotage, la braguette est un témoin privilégié des conceptions et des règles qui régissent les rapports hommes-femmes, l'expression plus ou moins permise de la sexualité, des jeux de séduction, des dogmes de pudibonderie, d'hypocrisie ou de permissivité, souligne Colette Gouvion.
Au fil de l’histoire contée par Colette Gouvion, nous passons de la fin du Moyen Age où tout est caché sauf peut être chez les petites gens portant des « braies », aux temps modernes où la braguette est zippée, asexuée dans les années 60 alors que les femmes s’emparent du pantalon….
Je ne peux que vous conseiller ce voyage historique autour de la braguette, symbole s’il en est du mâle.
Vous découvrirez au fil de la lecture, des citations telle celle du chroniqueur Mathieu de Coucy en 1467 qui s’indigne «hommes vestus plus court qu’ils n’eurent oncques fait. Tellement que l’on voit la façon de leurs culs et de leurs génitoires» ou encore des analyses de Colette Gouvion en fonction des siècles.
«La braguette, qui devait sauvegarder la décence, devient l’emblème de la sexualité triomphante», écrit-elle en parlant du XVI ème siècle
Ou encore celles de Khadiga Aglan. A propos de la fin du xix ème siècle en matière de braguette
«L’homme a cessé d’être ce "paon" de l’Ancien Régime paré des atouts de séduction et de pouvoir. Sa supériorité est désormais aussi implicite. Et le fessier des femmes prend d’autant plus de volume que la braguette s’efface, relève Khadiga Aglan. La fonction symbolique de la braguette est relayée par deux nouveaux attributs de la virilité : la canne et le haut-de-forme.»
Alors on peut se poser la question, la braguette, ce symbole viril est-il en perdition ?
J’ai peut être un début de réponse que je vous laisse découvrir en image …
ABERCOMBRIE NYC SUR LA 5 EME AVENUE AVANT OUVERTURE
Mes mots inspirent des mots ...Une nouvelle érotique venue d'un ailleurs, d'un anonyme lecteur que je remercie ici pour cette complicité épistolaire singulière.
Magique complicité dans un boudoir secret dont je laisse la porte entrouverte le temps d'une aventure aux érotiques pouvoirs
Je vous invite à en découvrir la quatrième partie et fin
« Madame m'a fait demander ?
Oui, Laura...mais, voyez avec monsieur ce qu'il désire...?
- Moi fis-je hypocritement...? Mais rien...rien de plus que d'admirer deux très jolies femmes, belles, splendides, sensuelles et ardentes...! Les contempler, les bader... »
Profitant, adroitement ou sournoisement, de l'invitation de mon hôtesse à demander ce que je désirais, j'osais intimer un ordre
« Laura, approchez vous de Madame s'il vous plaît... »
"Elle" était toujours si adorablement mi-dévêtue mais ce n'était pas ce qui semblait l'importuner.
Bien décidé à profiter de mon emprise dominante essentiellement due à la tension du moment, je demandais à Laura de se placer dos à dos près de sa maîtresse.
Je lui défis le fichu posé délicatement sur ses cheveux pour les libérer et en fis de même pour la pince retenant ceux de sa patronne.
Poursuivant mes audaces, je fis sauter le bustier de Laura et remonter sa jupe de service jusqu'à ses hanches où je pelotonnais le tissu pour qu'il y reste.
Je m'amusais à ce jeu du miroir...
Le visage fermé de mon hôtesse m'indiquait un léger courroux mais en élégante et parfaite femme du monde ne disait mot.
Elle m'avait fait part lors de nos conversations de sa grande tolérance et j'en vérifiais indubitablement la réalité.
J'en profitais encore...!
« Humm... intéressant...! Même nudité intégrale, même maintien , même dos, même cambrure prononcée, même bas à la même couleur et texture... »
La, les, ressemblances n'arrêtaient pas de se poursuivre...!
« Oui, nous nous ressemblons, je vous l'ai déjà dit, incroyable, non? Deux sœurs, on nous prend parfois pour deux sœurs... En avez-vous terminé de nous jauger tel du bétail sur le foirail ? »
Cette remarque assez acerbe me fit réagir :
_"Tsss, Tsss...Ne me vantiez vous pas encore récemment les vertus du déraisonnable... Et là, vraiment je déraisonne..., vous me faîtes déraisonner...! Comprenez mon interrogation et ma perplexité ! Je vous pensais unique et en vous faisant l'amour j'en étais persuadé et vous voilà deux !
Deux lumineuses, étrangement et mystérieusement belles, ardentes... Deux qui n'en semblent qu'une, deux qui subliment l'une et l'autre...! »
De quel plus déraisonnable aventure et cadeau peut rêver un homme et particulièrement un amant amateur de jolies femmes...?
Ce faisant, les deux femmes s'étaient rapprochées et leur peau se frôlait légèrement à présent au niveau de leurs fesses.
Manifestement, si Laura se voyait peu décontenancée par la situation et la proximité douce de la peau de sa maîtresse, mon hôtesse s'en trouvait moins à l'aise voire même troublée...!
Elle ne s'était jamais vraiment résolue à l'ambivalence. Air du temps ou norme rassurante ?
Refus d'une sexualité ordinaire ou désir et attirance réels pour le même sexe ?
Peur d'y succomber délicieusement ou peur d'un vertige nauséeux ?
Y prendre du plaisir ou faire plaisir ? Les deux ?
Questions en cascades...!
Quel homme refuserait l'opportunité d'un trio et quelle femme ne s'y prêterait dans l'idée d'érotiser une soirée ou un instant et d'en retirer quelques bénéfices...?
J'avoue avoir était tout aussi perplexe...pendant que je tournais autour d’elles !
Entreprendrais-je ces deux magnifiques femmes ?
Les laisserais-je commencer, me régalant du spectacle, et m'érotisant davantage...?
M'inviteraient-elles même ?
Y aurait-il même une suite érotique à ce troublant et tensionnel instant ?
Les moments "d'orage" n'étaient-ils pas propices à la conquête d'Eldorados érotiques...?
Tout pouvait maintenant se terminer... tout pouvait maintenant commencer !
Les deux femmes se firent face et partirent d'un grand éclat de rire...
Gourmand, imaginant les plus lubriques et indécentes hypothèses, interloqué, je les priais vivement de m'indiquer le motif de leurs rires...
« On lui dit ?
-Je pense qu'on peut maintenant lui dire...fit la maîtresse de maison en prenant les mains de sa complice.
-Et aussi lui révéler notre "petit" secret...
-Sincèrement, il m'en paraît digne et le "prix" de nos plaisirs ne vaut-il pas pleinement cette révélation..., non ? »
Laura acquiesça d'un large sourire.
J'étais un peu effrayé de cette imminente révélation...et cela se manifesta comme lors de la première fois, jeune, où je m'étais rendu dans un club libertin...
Pris entre émotion et questions, ma tête s'était comme vidée de son sang et je m'étais senti paralysé, réellement paralysé... oh, certes quelques secondes seulement...mais quelques seconds semblant éternité... (Une fois à l'intérieur, tout s'était rapidement arrangé pour moi et j'avais retrouvé tous mes esprits...!)
La même émotion me gagnait à l'instant…Qu'allaient-elles me dire?
« Vos écrits...vous vous souvenez...? vos écrits lors du somptueux cunnilingus que vous avez fait à Laura et dont je n'ai rien perdu grâce au miroir sans tain de ce boudoir qui m'est si cher ...vos écrits étaient :... l'unique est multiple et le multiple est unique !!!
Peut-il y avoir écrits plus justes appliqués à notre jeu et à nos jouissances multiples ...avec vous, unique en votre genre et nous, multiples en nos manières d’être, de jouer, de jouir des hommes ...?
C'est pour nous avoir devinées si justement et judicieusement que nous vous révélons notre autre secret : nous sommes jumelles ! Oui jumelles, ce qui explique les doutes dans lesquels nous vous avons laissé, même si vôtre intuition perspicace et coquine de nous comparer si délicatement et gustativement nous a surprises et rendues admiratives...
Ce secret ne sera donc plus un secret pour vous, sauf que, l'ultime secret... nous ne le dévoilerons jamais : vous ne saurez jamais qui a joué qui... et vice-versa...!
L'unique est multiple et le multiple est unique...ne l'écrivez-vous pas si bien ?
Elles me quittèrent toutes les deux ensembles et me laissèrent à mes trop nombreuses interrogations et perplexités...!
Je m'habillais et sortais du boudoir encore plus "chargé" d'interrogations qu'en y entrant, rendant sa (ses...?) propriétaires encore plus mystérieuse et donc fatalement attirante(s)...
Aujourd'hui sortait en salle AMORE DE LUCA GUADAGNINO
Amore s’ouvre par un plan sur Milan enneigé.
Puis, le film nous introduit dans la vie des Recchi, famille de la haute-bourgeoisie italienne. Une famille d’un autre temps, menée par la main de fer du vieux patriarche dont c’est l’anniversaire. Le riche industriel annonce son intention de léguer conjointement l’entreprise familiale à Tancredi son fils et à son petit-fils, Edoardo jr. On pourrait alors s’attendre à assister à une lutte de pouvoir entre générations, baignant au milieu des secrets de famille.
Mais non ! Amore ne raconte pas non plus la relation fusionnelle entre une mère et son fils mais la passion amoureuse d’une femme mûre de la haute société italienne pour un jeune cuisinier, ami de son fils. La famille est alors obstacle et prison.
L’éveil d’une femme à la sensualité et son évasion de cette « prison dorée »
Le chaud et le froid
On ne peut rester insensible à la manière dont le film a été filmé par le réalisateur, une opposition permanente des couleurs des saisons et, des intérieurs et des extérieurs, tout comme une opposition entre les prises de plans
Des plans larges sont choisis pour traiter la grande maison froide familiale, tandis que la chair et ses plaisirs, nature, nourriture et sexe sont filmés en gros plans
Une grande évasion sensuelle
Tilda Swinton est magnifique dans le rôle de Emma, qui coule des jours monotones et pour qui la passion de la chair, la corrélation entre la cuisine et le sexe étant ici évidente, va apparaitre comme une révélation, une renaissance .Cette femme, derrière laquelle se cache un déracinement est troublante de sensualité.
Mais la volupté a un coût. Le film prend un tournant hautement tragique… Emma trouve alors la dimension des grandes héroïnes de la littérature. Le personnage s’abandonne à sa passion, et peu importent les conséquences
Au final un film fascinant qui ne peut laisser personne indifférent et surtout pas moi
[…]Je regarde Gabriella, complice de mes émotions, imagine qu'’à cet instant la même cyprine doit traduire l’illicite de nos proches projets.
Celui que je porte à mon amant est beaucoup plus accusateur, presque un regard de procureur général, de ceux auxquels on peut difficilement opposer une parade. Mais il n’en a que faire !
À la manière d’un mâle conquérant, il me toise de ses yeux de braise encanaillés par la possibilité d’un trio lubrique dont il voit l’ombre se dessiner dans les contours troublants de ma perverse dévoyeuse. J’aime son autorité, mais c’est bien mal connaitre la conquérante lubrique qui m’habite. S’avouer vaincue, n’est pas dans mes gènes, et pourtant depuis le début Alessandro et moi menons le même combat. Nous sommes deux érotiques killers aux désirs carnassiers, capables de viles mais non moins lubriques bassesses, par pur esprit de domination et d’enchères du plaisir, mais toujours dans la complicité.
Je viens juste d’en prendre conscience, même force, et cette soudaine mentalisation me fait sourire. Je songe à ces road movie mettant en scène des couples diaboliques capables du pire et de semer la terreur sur leur passage. Mais bien sûr, cela m’apparait maintenant nettement comme une évidence, la délicieuse Gabriella n’est rien d’autre qu'’une victime de notre parcours érotico dramatique, une victime innocente avec la quelle on va jouer égoïstement un moment avant de s’en débarrasser impunément. Pas l’ombre d’un doute, et pourtant le scénario machiavélique que je suis en train d’élaborer, à l’abri derrière mon imaginaire d’écrivain, ne me ressemble pas, ne me ressemble guère. Alessandro en est l’ingrédient, la base culinaire, Gabriella, le piment, la touche particulière qui fera que…
« Dominique !
-Oui, où étiez-vous donc ?
-Ici ou là… Mais où est donc passé Gabriella ?
-Mais qui est Gabriella ?
-La belle jeune femme qui dînait en face de nous !
-Je ne sais pas, ils ont du partir, la table est presque vide. Vous la connaissez ? »
Il le fait exprès ou quoi, serait-il plus infernal que moi ou pire serait-il complètement idiot. Me serais-je trompée à ce point ! Seul son regard le trahit, stupide, il ne l’est pas, il a bien compris que je manigance quelque chose de pas très catholique. J’aime bien ses yeux posés sur moi à cet instant, son regard qui dégouline le long de mon échine, enveloppe mes reins et finit sa course dans la tiédeur de mon écrin. Ses pupilles n’ont pas quitté mes opalines iris et pourtant en une seule œillade il m’a inoculé son venin, cette drogue invisible mais tellement palpable à l’œil nu qu'’est le désir dans la complicité. Ces regards, je voudrais qu'’il en abuse, qu'’il m’en accable m’acculant au-delà des limites érotiques que je m’impose, dans une impasse d’où je ne pourrais m’échapper que comblée de plaisir.
Le plaisir est le maitre mot de notre cabale amoureuse, le seul argument valable qui nous est amené jusqu’ici, et Gabriella un prétexte supplémentaire pour nous mettre le feu dans le sang.
Toutes ces réflexions intérieures ne résolvent en rien mes interrogations quant à la disparition de Gabriella, quand elle réapparait devant moi diaboliquement belle, diaboliquement désirable, immoralement impudique, mais si discrète dans ses intentions. Telle une belle ingénue, inconsciente des effets produits dans le sillage de sa silhouette, elle se dirige vers sa table et les quelques convives encore présente, croise ses jambes fémininement, dans une attitude à la fois aguichante et stylée, un comportement de provocation en élégance racée.
Point trop n’en faut ma Belle, Alessandro pourrait succomber, il est si fragile ce diable de garçon sous la toile de son pantalon.
Délicieuse sensation que de se sentir désirée par deux personnes de sexe opposé, sensation que j’ai de plus en plus de mal à contenir. Et le garçon de salle qui n’arrête de mater le manège depuis le début. Avec son air de ne pas y toucher, ses « Madame reprendra du champagne « ou encore « Madame a aimé », il improvise depuis le début un ballet haute performance pour savoir qui est qui, qui fait quoi et avec qui .Il m’exaspère …
« Avez-vous choisi le dessert Madame ?
-Oui, vous, ferez-vous le quatrième ?
-Pardon, Madame ! » Il a l’air emprunté, stupide, mais pour autant poursuit professionnellement
« Pardon, Madame, je n’ai pas saisi …
-Madame prendra la même chose que moi ! Anticipe Alessandro
-Voilà c’est ça, Monsieur et moi partageons tout, c’est clair comme cela !
-Bien Madame, bien Monsieur, dit-il en s’esquivant meurtri de honte
-Et bien Dominique, que vous prend-t-il ? Gabriella et moi ne vous suffisons plus ! Quelle coquine ! Quelle gourmande »
Je dissipe le malaise et ma contrariété passagère d’un éclat de rire impulsif devant tant de dérision spontanément brillante !
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