Belle mise en scène pour le nouveau parfum « Belle d’Opium » de YSL.
Mélanie Thierry, belle égérie de la version féminine d’Opium, entame une danse voluptueuse chorégraphiée par Akram Khan et filmé par Romain Gravas, danse de Salomé revisitée version contemporaine et indienne …
« Pour interpréter « Belle D’Opium, j’ai cherché à exprimer un pouvoir docile et félin à la fois , un lâcher prise total, proche de l’envoutement …Quelque chose d’extrême » confie Mélanie Thierry
En parfaite addicte d’Opium que je suis depuis plus de vingt ans à présent, je me réjouis de cette nouvelle fragrance
Inspiré par Stefano Pilati, directeur artistique d'YSL, les arômes sont envoûtants. On note les fleurs blanches épicées, le narcotique lys de Casablanca, le gardénia, l'amère clémentine. Encens, narguilé, les notes tabacées se font dominantes. Design inspiré des parfums du passé, bleu profond, une cordelette rouge plonge dans la fragrance, rappelant le lien qui unit la femme et son parfum.
"JE, moi, puissante, troublante, ingénue, dangereuse, nouvelle source d'addiction,
J'aime Dita, ce n'est plus un secret pour personne , je suis même allée la voir en représentation au Crazy Horse il y a deux ans je crois !
Alors quand une pub pour Perrier , toujours sensuelle, s'alloue les services de la belle effeuilleuse , la pub devient soudain sulfureuse .
De certains pourront trouver cela ridicule , ou d'autres judicieux , mais avouez qu'en ces temps de grosses chaleurs , on se laisse entrainer par la sublime , dans son manoir intitulé pour l'occasion
CHATEAU PERRIER
Je vous laisse en découvrir une partie en vidéo, mais n'hésitez surtout pas à vous rendre CHATEAU PERRIER, si vous savez la Séduire elle vous en remerciera chaleureusement
De la femme est née l’écrivaine, mais à présent l’écrivaine entretient la flamme de la femme. Il aura fallu que j’atteigne la quarantaine bien frappée, pour réaliser, qu'’il existait en moi, une seconde nature, une mystérieuse femme sensuelle qui ne demandait qu'à s’exprimer. L’expression de mes émois, j’arrive à présent à la coucher sur la page blanche, à en noircir mes carnets, et cette encre a fini par déteindre sur ma vie. Alessandro en est la preuve vivante, à portée de mes doigts, de ma bouche, de mes cris. Mais est-il vraiment à l’image de mes envies ? Ai-je envie de jeunesse ou de lubricité ? J’aime Alessandro pour ce qu'’il est, épicurien naissant à l’aurore de sa maturité sexuelle, ce goût particulier qu'’il a pour l’élégance d’une perversion illicite, mais à bien le regarder, il est loin, très loin du profil des amants que je plébiscite. Il est certainement une erreur, mais une erreur délicieuse, une effraction dans ma vie amoureuse dont je compte abuser le temps d’une soirée, d’une nuit, peut être deux. Je le regarde avec gourmandise, mais aussi émotion, lorsqu’il commande pour moi, sans mon approbation, les compositions culinaires créatives, sensées contenter mes papilles gustatives…Il ne sait rien de moi, il improvise, jusqu’à mes attirances improbables pour la gente féminine et aussi incroyable que cela paraisse, j’aime cela ! Je n’ai jamais connu une telle arrogance auparavant, chez aucun de mes amants, cette audace calculée, savamment dosée pour ne pas frôler l’incorrection, mais suffisamment pour flirter avec provocation. Je le regarde avec fierté, certainement de la suffisance dans le regard pour l’assistance environnante. Il est aisé de deviner sa musculature tonique sous l’étoffe de son polo cintré .Quelle femme ne poserait son regard sur ce visage à l’éclat sain, rasé de près ou presque imberbe ? Tout est parfait chez lui, presque trop .pourrait-on deviner qu'’il a passé l’après midi à l’entretien d’une piscine ?
Sa voix résonne soudain à mon oreille, alors qu'’il pose sa main au creux de mes reins.
« Dominique, voulez-vous un verre de vin ?
-Oh comme vous voulez !
-Vous n’êtes plus avec moi ! Est –ce le trouble que vous procure votre admiratrice ?
-Désolée, je m’évade parfois, bien malgré moi ! »
Mon admiratrice, je l’avais un instant oubliée !
Je cherche à nouveau son regard, encouragé par Alessandro, certainement inspiré par la possibilité d’un trio improvisé. Quel homme refuserait une telle opportunité et quelle femme ne s’y prêterait à la seule idée d’érotiser la soirée et d’en récolter les bénéfices. L’ambivalence est dans l’air du temps, presque une norme rassurante, pour ne pas sombrer dans une sexualité ordinaire, mais pour autant, je ne m’y suis jamais résolue, peut être par peur d’y succomber ou à l’inverse d’en éprouver une nausée.
« Pensez-vous qu'’elle me désire ?
-J’ai une vague idée …
-Cela vous plait ?
-Et vous ?
-Etre désiré est toujours très flatteur ! »
Geste d’accréditation de ma pensée, il vient d’offrir une nouvelle flute de Champagne à la perturbatrice, verre qu'’elle accueille d’un grand sourire, avant d’en boire une timide gorgée à mon intention et de quitter la table…Je ne sais que penser ! Est-ce une invitation à la suivre, ou suis-je en train de sombrer dans una paranoïa érotique ?
Sauvée par le serveur qui aborde notre table les bras chargés de nos plats …
-Madame, « Chaud froid de coquille Saint Jacques au basilic », Monsieur, « salade de homard tiède en tartare de petits légumes » Prendrez-vous du vin ?
-Non, merci, nous poursuivrons au Champagne ! »
A peine avons-nous gouté la première bouchée, que le portable d’Alessandro résonne avec insistance sans qu'’il daigne jeter un regard sur l’écran allumé.
« Hum délicieux, voulez-vous gouter ? »
Avant même mon accord, il glisse sa fourchette sur ma langue, dégustation interrompue à nouveau par la sonnerie résolument pressante du téléphone de mon bel brésilo-italien. Il est certains êtres qu'’on s’approprie facilement.
« Excusez-moi » me dit-il en s’éloignant de la table son cellulaire en main
Le temps d’une bouchée, il est déjà hors de ma vue, en extérieur surement. Le temps d’une communication peut paraitre très long, lorsqu’on se retrouve esseulée à une table. Heureusement pour moi, depuis que je me suis lancée dans l’écriture, j’aime à m’imprégner des ambiances environnantes et de la personnalité des gens.
Je peux ainsi remarquer que la jeune femme à qui je n’étais pas vraiment indifférente, n’est toujours pas revenue à table, et qu'’à la droite de son siège se tient un homme plus âgé qui n’arrête pas de regarder l’heure à son poignet. Attirée par son élégance, je le dévisage impoliment, tout en mangeant nonchalamment.
Ses cheveux uniformément gris lui confèrent une distinction particulière, cette dignité que la maturité masculine évoque à l’instar des rides creusant son front et encadrant sa bouche et ses yeux. Il a du être beau, très beau dans sa jeunesse, il est à présent magistral sublimé par l’expérience de la vie. Ses yeux bleu, très bleus, très profonds me donnent l’impression qu'’il jauge, analyse tout ce qu'’il regarde…Et immanquablement moi ! Ave un tel type vous devez avoir l’impression en un instant d’être brillante ou superbement idiote, délicieuse ou monstrueusement laide, attirante ou misérable…J’aime le personnage, j’en oublie Alessandro, je me surprends même à me mettre en tête de séduire le suprême. Encore une illustration de mes dérives littéraires, comme si tous mes désirs pouvaient devenir réalité .Le temps de me glisser dans la peau d’une de mes héroïnes, Alessandro est à nouveau à mes côtes …le temps de sourire à l’élégance faite homme, il n’est plus seul, rejoint par sa délicieuse femme, fille, amante, secrétaire, qui me renvoie à nouveau des regards énamourés …
Je suis un peu perdue ! Alessandro en profite, glisse une main sous ma jupe et m’oblige tendrement mais résolument à écarter mes cuisses, offrant en ligne de mire mon sexe de ses doigts investi au regard concupiscent de la belle séductrice jouissant du plaisir de me voir malmenée par le désir féminin.
Je ressens son désir jusqu’au fond de mon ventre, sa bouche investir mes lèvres impudentes, j’en fermerai les yeux jusqu’à la jouissance…Mais que m’arrive-t-il ?
« Cela suffit Alessandro, dis-je avec autorité
L’éclair bleu foudroyant de mon élégant voisin de table vient de me sanctionner ou de m'encourager !
Les actes de créations sont parfois frappés de clandestinité et d'énigme .
Ce matin j'abandonnais la plume pour les crayons , il y a si longtemps que je n'avais plus tracé de contours sur mes carnets à dessins...
Un mail ....une suite !
"Le boudoir", une bien envoutante nouvelle née d'une rencontre très récente!
Un nouveau lecteur et mon boudoir !
Une corrélation évidente entre le croquis et la sémantique sensuelle de ce charmant lecteur.
Je vous livre donc l'extrait 8 en totale complicité avec son auteur!
Le "boudoir" (8)
[….] Oui, rien ne pouvait plus m'arrêter...et ce n'était pas la, les, vues sublimes qui s'offraient à moi qui allaient m'y aider...oh, que non!!!
Sa nuque, tantôt courbée comme soumise à l'envahisseur, puis aussitôt relevée, provocante, fière, s'offrant plus avant aux chocs portés ,pourtant beaucoup plus bas, dont l'onde entrainait ce cou dans une danse incertaine montrant l'envie de cette femme de ressentir encore plus fortement les impacts et tendant mécaniquement les reins (ah cette position du "cobra" enseignée par un ancien amant maître yogi.....) pour que l'hôte magnifique et pénétrant puisse atteindre plus sûrement le fond de l'antre de ses plaisirs...!
Ah..., cette épaule divine juste parcourue de perles de sueur douce où j'avais envie d'étancher ma soif de la connaissance intime de mon hôtesse et de porter le fer brûlant de mes crocs affamés...!
Ah ..., ce dos fin, musclé et racé, juste revêtu des plis légers du tissu de cette robe noire...!
Tissu posé sur ce dos et animé tel celui de la robe de danseuse de tango virevoltant au sommet de son art si affolant...!
Ah..., ces fesses pleines et belles à mourir, parcourues de ce sillon envoûtant où disparaissait et réapparaissait mon dard...!
Que dire encore de ces bas noirs marquants le deuil de toute retraite ou défaillance de l’amant incontrôlable que j'étais devenu maintenant...!
Que dire de ces jambes tendues et «carguées" telles des haubans de navire s'offrant toutes voiles dehors aux éléments déchaînés...!
D'où pouvait venir cet étrange paradoxe où le temps ne paraissait plus exister mais où je pouvais en décrire chaque milliseconde...!
Vers quelle dimension étais-je poussé, irrémédiablement entrainé...?
Ma partenaire semblait elle aussi avoir quitté notre dimension...et autre paradoxe, être si seule là où nous étions pourtant si puissamment et intimement deux ...?
Atteindre un endroit que nul autre ne peut atteindre, y être seul et pourtant fatalement porté par l'indispensable "autre" ...
Oui, quel étrange paradoxe ...!
Le terme de nos jouissances nous vît comblés, vous et moi, par une solitaire, dualistique et magnifique apothéose...
Le miroir de l’entrée, sur notre passage, nous renvoie le reflet d’un beau couple, pourtant en discordance, une virile jeunesse sculptée au service d’une féminité mature en pleine possession de sa libido. J’ose à peine songer à l’effet que peut produire une telle intrusion dans un restaurant gastronomique presque essentiellement fréquenté d’Italiens .Je ne sais pourquoi cette année, ils ont envahi la côte …mais une chose est sûre ils sont là, et bien présents .Je ne m’en plains pas, j’adore les Italiens.
J’ai bien dit les Italiens au masculin, parce que les Italiennes sont si pulpeuses et si désirables qu'’elles peuvent faire ombrage à la plus séductrice des françaises …A vrai dire, j’adore lorsqu’on me prend pour une italienne, je trouve cela très flatteur. D’ailleurs la plupart du temps, quand un flagorneur énamouré ou tout simplement en quête d’émotion m’affirme dans la discussion « Vous êtes Italienne, cela se voit », je ne cherche absolument pas à le dissuader. Au contraire, je réclame les preuves de son affirmation…
« Votre peau mate, vos yeux grands yeux verts, et surtout cette arrogante présence, cette assurance insolente » Encore, encore !
Bien, c’est bien ce que je pensais, le restaurant est bondé d’italiens …et d’Italiennes. Et comme prévu, notre arrivée est loin de passer inaperçue, sans compter sur Alessandro, qui m’accable tout à coup d’un rôle très tendance dans les milieux branchés, celui de femme Couguar ! Alessandro fait beaucoup plus jeune que son âge, ou alors il m’a effrontément menti, au choix. Je parie sur le premier cas de figure, car son attitude désinvolte revêt tout de même un tempérament mature. Mains sur mes hanches, il interpelle le maitre d’hôtel à l’entrée !
« S’il vous plait, nous avons réservé une table !
-Oui, Monsieur à quel nom ?
- A quel nom Dominique, quel est votre nom ? »
Il rit, le goujat, en me posant un baiser langoureux sur mon épaule parfumée. Il me plait vraiment ce garçon, cela en devient inquiétant…A peine 35 ans et déjà toutes les qualités requises, humour, tendresse, sagacité, et cette incroyable clairvoyance antidatée quant à mes réactions. Il aime à me contrarier, laminer mon assurance d’une simple réplique insidieusement déplacée. Il aime à me déstabiliser, sans jamais pour autant y parvenir totalement.
Je lui glisse un mot à l’oreille …
« Vraiment ? J’adooore !
-Ah !Dominique intervient Brigitte, la propriétaire de ce lieu culinaire, je vous ai donné la dernière table, désolée, vous ne pourrez être face à face …
-Aucun souci Brigitte, j’adore la promiscuité de mon hôte ! N’est-ce pas Alessandro ?
-In punto !
-Qu'’est ce qui vous prend, vos parlez italien maintenant !
-Préférez-vous le brésilien ? Você me agrada !
-Y usted tambien ! »
Nous prenons place, le long de la haie du jardin qui fait office de salle de restauration .Nous avons une vision panoramique sur l’endroit et mieux encore sur la clientèle. Je m’en réjouis d’avance … De grandes tablées rient, fêtent tel ou tel événement, d’autres plus familiales, et plus éloignées de nous, Dieu merci pénalisent un peu l’ambiance festive qui semble régner ici. La clientèle estivale est bien différente de la fréquentation annuelle, mais pourtant mon regard se pose sur une assemblée équitablement partagée homme femme, dont l’une d’entre elles, n’arrête pas de me dévisager. A moins bien sûr, que ces regards insistants ne s’adressent à mon étalon piscinier. Je l’interroge du regard, mais il ne me répond qu'’en glissant sa main sous l’étroitesse de ma robe !
« Je veux juste vérifier que vous ne me mentiez pas tout à l’heure !
-De quoi parlez-vous ? »
Il me répond par un chuintement mi amoureux, mi luxurieux, au creux de mon oreille.
« Vous avez la réponse !
-Délicieux, humide à souhait ! »
Il porte mon odeur à son « doigt de l’ange », avant de s’inquiéter de mon appel interrogatif.
« Dites-moi, je vous sens intriguée !
-Diriez-vous que cette femme, là en face, est intéressée par vous ou par moi?
-Je suis prêt à parier par vous, mais le plus simple est de lui demander, qu'’en pensez-vous ?
-Et bien on peut dire que vous êtes pragmatique, vous !
-Pas vous ?
-Non pas vraiment…
-Mais commandons du champagne, nous verrons cela plus tard, cela nous donnera le temps de faire une analyse plus pointilleuse avant d’intervenir. Etonnez –moi Miss Do, étonnez-là de votre charme félin, étonnez-nous, nous n’attendons que çà, elle et moi.
-Vous êtes dingue !
-De vous oui, vous avez un don d’ensorceleuse dont je veux que vous abusiez »
A ce rythme là, et s’il ne bride mes chevaux sous le capot, nous n’irons pas plus avant que les entrées !
« Pourrions-nous avoir une bouteille de champagne s’il vous plait ? »
Commandé, servi, partagé, j’en offre une flute par le biais d’un serveur interposé à ma soi- disant admiratrice, lui imposant l’audace d’un verre levé à sa santé.
« Dominique, vous êtes magnifique d’arrogance, vous l’avez piquée au vif…Trinquons à nous à présent …mais avant ! Embrassez-moi ! »
J’obéis, un vrai baiser profond nous unit, mais je ne peux détacher mon regard de cette femme insolite dont le regard perdu au milieu du mien accueille mon jeux comme un défi. D’un seul trait elle avale, son verre de champagne !
Je ne sais lire dans ses yeux, je ne vois, ni colère, ni jalousie, mais j’y invente du désir se répandant jusqu’au creux de ses dentelles.
A coté de nous les discussions vont bon train, en Italien assurément, sous les regards émoustillés au masculin, assassins au féminin.
« Dominique, toutes les femmes ici ne vous veulent pas que du bien ! Je ne vous traduirai pas ce que j’ai entendu !
- Je ne veux pas savoir ce que pense une mal baisée ou pas baisée du tout »
Alessandro amusé par ma réplique acerbe est rayonnant, mais je sais, je sens qu'’il ne sait plus quoi penser ! Il ne sait probablement plus s’il est sorti avec la femme ou l’écrivaine, ou les deux !
Ne rien lui montrer, ne rien laisser paraitre de ma gourmandise …Jouer soudain la maitresse de maison, et non la maitresse, celle qui vient de chevaucher fantastiquement le sublime italien qu'’il est. Jouer la délicieuse garce en pleine possession de ses moyens, le maitriser en douce , temporiser son tempérament de feu latin en lui offrant l’autre part de moi-même, la femme , celle qui a un rang à tenir , une attitude chargée de courtoisie et du respect des convenances , celle qui se doit de garder une distance .
L’orage a trépassé, le ciel s’éclaircit, une trouée bleu s’impose à l’anthracite, s’élargit, anémie les nébulosités rageuses d’un mois d’août en avance sur son temps .La surprise d’une nuit bien belle nuit, m’a-t-il promis, encore sous l’emprise de la diablesse d’écrivaine, à moitié dénudée ou complètement nue. A ma manière je tiens à contribuer à ses promesses boulimiques, mais il est temps , à présent, qu'’il fasse connaissance de Madame, certes lubrique, mais plus vertueuse dans la simplicité d’une petite robe noire, la petite robe noire, celle qui ne laisse en rien soupçonner que sous le tissu, le désir est définitivement installé, si ce n’est à ceux qui y sont invités
« Alessandro, avez-vous de quoi vous changer ?
-Non, je n’avais….
-Pas prévu de sortir !
-De sortir ?
-Je vous invite à dîner, à deux pas d’ici, mais le cuisinier, une femme, autant l’honorer a un réel talent
-Ne préférez-vous pas… ?
-Si c’est une manière élégante de me dire que vous refusez, aucun souci, vous avez le droit, mais dans ce cas là, je sortirai seule, et vous…
-Je rentrerai chez moi !
-Je vous laisse le temps de la réflexion, je vais prendre une douche et …
-Ok, ok c’est bon, vous avez gagné, mais c’est juste parce que j’ai encore envie de vous…
-Salaud….
-Monsieur Salaud s’il vous plait, Madame se laisse aller »
Son outrecuidance est plus que séduisante !
Je ne réponds même pas, m’éloigne en le toisant d’un regard assassin, mais non moins complaisant …Il le sait, il la devine cette fièvre mal dissimulée qui coule dans mes veines, cette hyperthermie érotique qui ne m’a plus quittée depuis que je l’ai vu évoluer torse nu autour de la piscine, son regard planté au creux de mes deux seins, sa bouche humidifiée du ton des mots salaces dont il fini par m’inonder.
Il sait, mais il respecte, peut être pour mieux appréhender l’artiste et non la femme, ou peut être bien la femme et non l’artiste. Mais il est brillant, je l’ai deviné dès que j’ai croisé son regard, je veux dire intellectuellement …Il a ce don de deviner les choses, d’envisager les gens avant même de les connaître. Je n’aime pas la médiocrité, je ne parle pas du statut social, mais plutôt de ce mesquin misérabilisme de l’esprit qui consiste à banaliser les sujets les plus fondamentaux comme le sexe. Il n’en fait pas partie. Il a compris que je suis habitée par deux femmes qui cohabitent en quelque sorte dans la même enveloppe charnelle, mais qui parfois se juxtaposent pour donner le meilleur d’elles même…
Je songe à tout cela en harmonisant ma tenue le plus strictement possible.
La robe noire et son symbole ! Près du corps mais pas trop, lassant deviner les courbes sans les dévoiler, donnant à la poitrine largement camouflée par la rigidité d’une encolure ras de cou, la rondeur de la féminité et dans l’emmanchure américaine, la sensualité des épaules largement dénudées.
Je mire ma silhouette d’un air suffisant, je ne suis plus dans la conquête ou la séduction, je ne cherche plus le regard de l’autre, mais plutôt le mien, critique mais complaisant, ou pire le reflet de mon regard sur cette femme qui me toise en accord parfait avec sa personnalité.
La dualité qui est la mienne ne laisse guère de place aux autres, et pourtant Alessandro a su la pénétrer sans même y être invité.
Il me plait ce garçon, mais à mon tour vais-je lui plaire ? Va-t-il aimer l’autre, la femme, celle qui ne laisse aucune place à l’erreur, la faute de goût, la maladresse et qui oriente son attirance sur les maldonnes récupérées sans filet
« Al ? Alessandro ? »
Seul le silence répond à mon appel. J’en étais sûre, il n’a pas aimé ma suffisance, mes directives improvisées.
Deux mains puissantes m’immobilisent et avant même que je réagisse, barrent ma vue.
« Retournez-vous Miss Do
-Al, vous êtes superbe
-Al ?n’est-ce pas un peu prématuré ?
-Tout comme Miss Do !
-Je voulais vous inviter à diner et…
-Vous m’avez menti, vous aviez de quoi vous changer….Mais qui êtes-vous donc un diable dans la peau d’un mannequin homme vantant les mérites d’une eau de toilette renversante ?
-Et vous ? Le diable fait femme ! Vous êtes sublime !
Sans y être invitée, je glisse ma main sur son entrejambe, histoire de m’assurer du bon fonctionnement de cette récente relation.
Rien à dire, il défend comme un beau diable son rôle d’amant à portée de main. Pas de coton discipliné qui ne vienne barrer un accès libre et libertin à cet irrésistible appendice et ses deux acolytes, symboles de sa virilité. Le seul effleurement de mes doigts le fait déjà bander et par provocation ou par humour j’abuse de ma légèreté tangible du moment
« Nous donnerez-vous le temps de diner avant que de me baiser ? »
Sans autre forme de procès, tendrement mais avec assurance, il glisse ses mains sous l’étroitesse de ma robe, puis un doigt plus inquisiteur entre mes lèvres déjà humides, avant de répliquer
« A vrai dire, je crois, vous n’êtes pas aussi prête que je le pensais, à moins que vous ne sachiez argumenter ma raideur et me mettre en appétit entre deux plats «
Je souris, il est pire que moi….
« Réservez Dominique, avant de changer d’avis », me dit-il son sexe à nouveau tendu sous son pantalon de lin blanc.
Je compose nerveusement le numéro…
« Allo, oui bonjour, auriez-vous ne table pour deux ? …Comment cela c’est complet …Attendez un instant….Je vous vois d’ici, et je vois aussi une table qui m’attend ….HA HAHA …vous voyez … A tout de suite, prêt Al ?
-Miss Do, je vous adore !
-Attendez la suite, vous risquez d’infirmer ! Allez, Bad Guy, en piste ! »
Le jeu érotique prend une tournure burlesque qui n’est pas sans nous exciter mutuellement. Le sens artistique aigu de nos personnalités fait de nous une seule entité prête à tout pour sacraliser érotiquement une rencontre inespérée, lui de lin blanc vêtu, et moi d’une petite robe noire !
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