Clara a compris que Thierry n’est pas le bienvenu, et qu’elle a donc ma bénédiction pour l’attirer à elle. C’est un très bel homme, mais aussi un Don Juan, c’est d’ailleurs la raison qui me jeta dans ses bras. Aucune inquiétude, pas d’attachement, le plaisir des retrouvailles illicites pour une étreinte programmée, aussi furtive qu’intense. Un cinq à sept érotique où tout est permis, un laps de temps orchestré entre deux rendez-vous professionnels. Et puis ces mots presque assassins lorsque l’on se rhabille en contemplant le lit outrageusement bafoué par nos ébats et nos baisers, les oreillers défoncés pour avoir étouffé les cris de mon plaisir.
« On s’appelle, ma Puce, la semaine prochaine je suis hyperbooké, mais si j’ai une petite heure…Ferme la porte derrière toi comme d‘habitude »
Habitude, c’est bien cela qui mis fin à nos rencontres, l’habitude et surtout le fait qu’il a soudain quitté sa femme ! L’illicite avait perdu de sa saveur lorsque Thierry avait repris sa liberté. Je ne l’aimais pas, ne l’aimerais jamais, il ne me manquait pas, il me donnait du plaisir, beaucoup de plaisir et puis plus rien. Sitôt la porte refermée, irrémédiablement mes pensées les plus tendres et les plus torrides se tournaient vers mon amant de cœur, mon amant de l’ombre. En resongeant au passé, je me dis que je culpabilisais, de cette triangulaire diabolique, avec la nette impression que je trompais deux hommes en même temps.
Je regarde Clara jouer les séductrices, Thierry se laisse dériver vers une situation qui finira fatalement entre les draps. Ils forment un beau couple, Elle, si grande, si élancée, avec ce petit déhanchement naturellement maléfique, lui avec son corps d’apollon et ses tempes grisonnantes. Je les laisse filer alors que mon portable frissonne au fond de mon sac. Le chemin qui mène à la plage est un véritable chemin de croix, un nombre incalculable de marches irrégulières et érodées méritent une attention de chaque seconde. J’arrête mes pas, fouille au fond de mon sac. Trop tard, le portable s’est tu. Numéro secret ! Merde ! Je n’aime pas ça, je déteste cela ! Le temps de réagir, Clara et Thierry ont disparu au détour du sentier. Ils ne prêtent même plus attention à moi !
Mon téléphone vibre entre mes doigts
« Allo ! Allo ! »
Vous avez un nouveau message !
« Louise, bonjour, c’est Marco, seras-tu à la plage aujourd’hui, rappelle moi ! »
Putain Clara, là tu abuses…Elle lui a donné mon numéro, c’est un complot ! Le rappeler ! Gros malin, tu m’as appelée en inconnu !
Je suis rageuse et soulagée à la fois ! Peut être est ce mieux ainsi, je le verrai pas, c’est écrit !
Marco en songeant à toi, j’ai des paillons dans le ventre, je resonge à notre folle rencontre. Envie de lui, je suis folle, mais j’aime ma folie ! Pas de risque, son cœur est pris, il me fait vibrer, c’est tout ce que je lui demande, il ne s’impliquera pas dans ma vie ! Et puis Rome c’est loin ! Arrête de penser Louise, penser c’est s’engager. J’ai peur, mais la peur n’enlève pas le danger. Marco m’attire irrésistiblement, pourquoi ?
Au diable les convenances, ce soir je serai dans ses bras !
Je chasse mes pensées et poursuit mon chemin. Béatitude ! La plage s’offre à moi, la grande bleue sans une ride, les cris des enfants heureux de patauger dans l’eau, de la vaisselle que les serveurs sont en train de disposer sur les tables à l’ombre d’une paillote , celui de la musique qui enrobe ce paradis d’une légèreté ludique et estivale !
He he ! me crie Clara en agitant désespérément ses bras. Inutile de songer à passer inaperçue avec elle, son exubérance, symbole de sa personnalité, n’en fait qu’à sa tête.
« Louiseeeeeeee, Louise »
« Louise, je crois qu’on vous réclame, me dit le jeune homme chargé de l’accueil
-Vraiment, vous croyez ? Quelle perspicacité »
Ma réplique le déstabilise, non pas que ses yeux traduisent son malaise, une paire de lunette noire barre son regard, mais une soudaine discrétion professionnelle le plonge dans un mutisme délateur de son embarras.
« Je vous accompagne ?
-Non merci, ça ira ! Désolé jeune homme, mais Clara est tellement …
-C’est Clara !
-Ok, je vois que vous la connaissez ! »
Pas surprenant, on ne peut oublier Clara !
Le temps que j’arrive au transat qui m’est destiné, nos deux futurs tourtereaux sont déjà en train de batifoler comme des gamins dans l’eau. J’envie leurs gamineries, mais en suis-je capable ?
Je m’installe, aligne méthodiquement, magazines féminins, roman et huile avant de m’allonger débarrassée de mon haut de maillot.
Je ne pense plus, j’observe ! Les enfantillages aquatiques de nos deux futurs amants prennent des tournures plus érotiques. Les corps se frôlent, les mains s’auscultent, les bassins se rapprochent, puis se collent, les sourires se cherchent, les rires s’emmêlent, les regards s’étincellent, les lèvres s’effleurent avant de se sceller. Je connais bien Thierry, Clara a du le mettre dans un tel état, qu’il ne va pouvoir sortir de l’eau tout de suite, au risque de passer pour un pervers ! Et ce n’est pas la fraicheur de l’eau qui pourra sanctionner sa virilité !
Je me plonge dans un magazine, à la recherche d’un test. En été, ils regorgent de tests, c’est ludique, tant la stupidité des questions vous laisse perplexe quant à la conclusion.
« ET VOUS QUEL AGE AVEZ – VOUS ?
Je m’applique, je coche, je calcule …Je viens de perdre trente ans en quelques réponses !
« Vous avez 20 ans !
Le temps de la révolte et de l’insoumission, des pas de côté et des valses hésitations, des coups de sang, des coups de blues et des coups de foudre. Vous incarnez la parfaite adolescente, à la fois belle et rebelle, prête à tout, mais ne cédant sur rien, un pied dans l’enfance et l’horizon tourné vers un horizon chimérique. Vous affirmez votre indépendance avec rage et cultivez votre différence au risque de choquer avec un goût immodéré pour la provocation. Fatiguant pour les autres, stressant pour vous, mais si rafraichissant ! »
Faut-il avoir 20 ans pour être ainsi ? Soit j’ai 20 ans, c’est mon profil tout craché ! Marco ne sait pas qu’une jeune fille l’attend !
« Madame, s’il vous plait »
Le garçon de plage me tend une coupe !
« Mais je n’ai rien commandé
-C’est le monsieur au bar qui vous l’offre »
Je me retourne. Au bar Marco m’accueille d’un grand sourire blanc immaculé, une coupe à la main, tendue vers moi, en signe de bienvenue
Mon sang ne fait qu’un tour, je ne maitrise plus mon cœur, ni le rythme de mon souffle qui me manque déjà. Que dire de mes seins , émus par ma vision, qui érigent leurs tétons , impudiques et incontrôlables codes érogènes de ma sensuelle et soudaine émotion. Il n’a rien à envier à Thierry ! Sa carrure athlétique, ses muscles en béton, sa tablette …qui émerge si virile de son caleçon de bain aux couleurs épicés. Italien jusqu’au bout des ongles, manquerait plus qu’il ait les yeux verts et je le croque avant même de trinquer !
J’oublie tout en un instant, mon mari, mon amant, le reste de la plage ! J’ai 20 ans. Je ressens à nouveau, ses mains me caresser, son regard me sonder, et ses lèvres humides aux miennes mélangées. Les mêmes sensations qui font qu’intensément, irrésistiblement je plonge dans un état que j’avais oublié, l’état amoureux d’une première rencontre, quand tout reste à découvrir !
Sous mon minuscule maillot, mon abricot camoufle mes intimes et humides sensations érotiques !
A suivre ...
Succube en ce monde, où puritain, où vulgaire ont horreur de l’audace érotique embellie du voile du raffinement, vous êtes l’incarnation de la Sensuelle féminité comme de la Femme sensuelle.
Il est un réel bonheur que de découvrir, en chacune de vos missives, l’apologie de l’audace dans l’esprit de la Femme, la puissance de chaque mot choisi pour la défense d’un érotisme mené au paroxysme. Vous refusez la vulgarité sans saveur mais embrassez la perversion illicite dans un esprit de liberté.
Jeux sensuels que de provoquer ces vols de papillons dans le ventre témoin d’une folle émotion sur une plage que l’accès ludique rend étonnamment attirante. Ces corps dénudés que nous avons envie de caresser, mais aussi d’éviter car la beauté et le raffinement ne sont pas que saveurs sur les paillasses étendues.
J’adore vos histoires, fruit d’une imagination intarissable, qui, comme vos désirs sensuels, qui sont une invitation à la découverte et aux plaisirs de répondre à vos légitimes attentes. Ces corps qui s’épousent, ces mains qui s’explorent, ces bassins qui s’accrochent, ces sourires qui embellissent ...
Insoumise et indépendante vous êtes et c’est en cela que votre charme est si envoutant, douce composition sensuelle mêlant excitations virtuelles et désirs physiques. Il est un bonheur que de s’immerger, non dans l’eau froid du bain, mais dans votre provocation hédoniste qui peut étonner mais jamais ne choque. Vous vivez si puissamment vos jouissances épistolaires que je ressens votre souffle chaud, votre cœur affolé, votre émotion qui embellissent tout votre corps de nymphe impudique.
Je plonge avec vous dans le bain de vos désirs, si réels qu’il pousse les tentations à effleurer votre peau soyeuse réagissant à toutes les sensuelles attentions.
Bonne fin de semaine et serviles intentions libertines.
Rédigé par : Claude | 02 juillet 2010 à 15:41
A Claude:Vous vivez si puissamment vos jouissances épistolaires que... oui Claude , il en est bien ainsi, je les vis , les ressens , les respire ...Alors elle est peut être la réponse ...Vous adorez mes histoires parce que vous les vivez en même temps que moi, vous faites intérieurement complice de ma frivolité attentif au moindre souffle, au moindre son, à la moindre courbe pour que rien ne vous échappe de la féminité et de son mystère!
A bientot, je serai moins présente pendant quelques temps ....
Rédigé par : Mystérieuse | 03 juillet 2010 à 13:26
L'infidèle. Rien que le nom invite à satisfaire au mythe de la générosité sensuelle. Votre nouvelle aventure, bercée de l’illusion qui fredonne que, même au fond du puits nous pouvons voir les étoiles, généreuse comme vous envers la bonne étoile d’une audace raffinée et interdite sans contrainte, votre nouvelle péripétie érotique, disais-je, me ravit et je ne vois pas pourquoi vous avez un once de soupçon sur le fait qu’elle ne puisse pas me séduire.
Elle me plait car vous conjuguez au présent, vous revendiquez la liberté d’un instant prix au temps. Avec votre forte volonté de vouloir changer les valeurs humaines comme les systèmes moraux, vous écrivez que l’érotisme est un bien trop stupéfiant pour le négliger soit en se fixant des limites soit en plongeant dans la vulgarité. Hier l’idée de laisser sa liberté à la femme paraissait ridicule. Aujourd’hui se préoccuper de ses droits à vivre et exiger est un devoir hédoniste.
C’est en cela que la Femme me charme par un regard. Par sa volonté de prendre son destin et redéfinir les règles de la sensualité, riche escapade dans le paysage de la féminité.
C’est en cela que la Femme me charme par son odeur. Les fragrances de son corps, de tout son corps, sont sources de subtiles émotions lorsque le voile de l’érotisme enrobe son corps aux multiples merveilles.
Pourquoi sincèrement j’aime la Femme ? Evidemment, facile à dire et difficile à croire. Mais cependant, un altruisme sain, la courtoisie et le respect sont des valeurs sûres qui rendent indicibles le plaisir de servir d’amant pour faire sourire votre le corps et rayonner votre esprit et conjuguer l’érotisme au féminin pour la joie. Si je ne suis pas un don juan, perpétuel chasseur de chair féminine, j’avoue que nul plaisir n’a goût pour moi sans ce partage sensuel. Découvrir vos aventures, lire vos piquantes réponses à mes commentaires, vous voir sourire, vous entendre soupirer, vous respirer nourrissent mon esprit servile à vivre avec vous vos aventures si colorées, si riches d’émotions qu’elles ouvrent les portes de votre charmante frivolité à la jouissance et aux désirs puissants de caresser infiniment vos monts merveilleux et vallées secrètes … qui ne sont que Mystères.
Les vacances approchent et vous annoncer votre absence qui déjà me marque du sceau de l’abstinence !
Tous mes baisers les plus sensuels en ce premier WE de juillet …
Rédigé par : Claude | 03 juillet 2010 à 14:44
A Claude:j'ai commencé à écrire la suite , mais difficile par ces grosses chaleurs ...l'eau de la piscine m'appelle avec une perversion inimaginable! Des baisers méditerranée
Rédigé par : Mystérieuse | 08 juillet 2010 à 21:06
Cette perversion que la chaleur aiguise en vous est un bonheur indicible. A la piscine qui vous invite à l'abandon charnel, je vous offre, avec plaisirs et passions, mes baisers des forêts climatisées jurassiennes. Chacun ses valeurs !
Rédigé par : Claude | 08 juillet 2010 à 21:16