PARTIE 13
Dans une ambiance érotico aquatique, Sophia se laissait submerger par des émotions dont elle n’aurait soupçonné ni l’émergence, ni l’intensité quelques heures auparavant. Certes Paolo avait mené les répétitions d’un ballet érotique durant toute la journée, effrontément poussé sa belle cavalière à jouer une sauvageonne Carmen, dans un tango subtil et enjôleur, mais de là à finir entre quatre bras et deux sexes érigés pour une seule et même égérie
Entre douceur et luxure, entre deux eaux elle flottait, comme une noyée avant l’immersion, cet instant merveilleux où votre corps vous quitte pour étouffer votre âme, la priver de raison avant que de succomber. Elle connaissait cette impression d’abandon, de vain combat contre nature, engouffrée qu’elle fut un jour vers le fond par une vague dévastatrice …Pour avoir failli perdre la vie, elle mettait depuis, toute sa passion et sa dévotion à la mordre à pleines dents, à en savourer les délices et les poisons avec la même véhémence et peu importe la morale et les conséquences.
Ainsi empreinte d’une nouvelle sensualité dont elle ne connaissait pour l’instant pas les limites, elle se laissait glisser doucement dans cet étrange enrobement érotique, un mélange subtil de volupté et d’interdit.
Elle fermait les yeux, préférant à la douceur chromatique des bougies, le noir intense, ces ténèbres qui font que tous vos sens sont démultipliés. Le velouté des caresses qu’une bouche aimante sur ses seins imprimait, répondait à l’écho de lèvres plus animales lacérant son cou de morsures amoureuses. De ses seins affolés à sa nuque fébrile, un courant électrique, décharge érotique, lui transmettait les codes de sa féminité. Emporté par le fluide enivrant de cette vague aimante de deux hommes complices de son plaisir naissant, tout son corps grisé soudainement par tant de complaisance, se mettait à onduler d’une troublante mouvance. Son esprit endiablé, derrière ses paupières clauses, elle devinait le regard caressant que devait ordonner la concupiscence de ses deux amants sur cette femme charnelle se prêtant sans complexe à leur excitation. Une débauche exhibitionniste irraisonnablement suggérée par son moi profond, la transformait irrémédiablement en une sirène exotique dont les gémissements envoutants auraient pu entrainer n’importe quel marin à des égarements.
Mais au plaisir qui la consumait doucement, succédait un vertige ou un malaise mal contenu auquel elle ne pouvait échapper. L’espace aquatique si envoutant dans lequel elle baignait érotiquement libérée de toute morale prenait soudain une apparence hostile et glauque jusqu’à lui ôter toute clairvoyance. Le bruit du bain bouillonnant s’échappait, l’abandonner, la plongeant dans un gouffre sans fond dans lequel elle se laissait glisser irrésistiblement. Ses amants se dédoublaient, il n’était plus deux mais quatre à clamer son prénom pour l’arracher à sa démission. Puis plus rien, le vide le néant. Une ultime tentative d’entrouvrir ses yeux pour résister avait échoué la plongeant inexorablement dans des ténèbres non consenties.
Lorsque la clarté à nouveau lui redonnait vie, dans les lumières vacillantes des bougies presque totalement consumées, elle distinguait deux ombres imposantes planer au dessus de son corps nu, deux silhouettes viriles la couvrir de caresses et de baisers. Un mélange suave et envoutant de fragrances effleurait ses narines, raviver ses papilles.
Arrachée un instant, combien de temps, à la lucidité, recouvrant ses esprits, dans un instinct de survie, elle embrassait à pleine bouche, à pleines lèvres le premier visage de lumière à sa portée .Elle offrait sans discernement le même baiser torride à la bouche encore anonyme murmurant son prénom suivi de « tu nous as fait peur »
Tentant aveuglément de les remercier pour tant de compassion, ou tout simplement par chatterie érotique, indistinctement elle les dévorait tour à tour, puis les entrainait inexorablement entre ses bras recherchant bien plus que des tendresses. Au seul contact de en leurs peaux sur sa féminité en offrande, son corps se constellait d’une myriade de frissons délateurs de son puissant désir de partager son plaisir entre les bras complices de deux amants en gourmandise de son corps de femme libérée.
Prise entre deux corps aimants, leurs membres enchevêtrés, elle ressentait heureuse à en crever, la raideur de leurs sexes, l’un cambrant ses reins de sa rigidité, l’autre recherchant l’humidité entre les ailes déployées de son écrin intime. Une folie lubrique s’emparait de son âme, elle s’abandonnait arc-boutant sa silhouette tel un roseau flexible , en totale fusion avec ses deux amants .
A suivre...
A ces mots toujours choisis avec une provocation prise dans les doux bras du raffinement, une dévotion charnelle fruit d’une féminité audacieuse, à cette photo dont les courbes parfaites de ces fesses mystérieuses invitent à un voyage épicurien, il ne peut être que passions à partager ces moments de liberté que réclame le corps, qu’exige l’âme.
Subtil fantasme que cette symphonie à quatre mains et deux bouches, chimère réciproque à celle de l’homme livré aux griffes de deux nymphes enveloppées du voile de l’impudeur. La sensualité est puissante, jouissive. Faute d’une volonté de partage, faute d’un besoin égoïste, l’acte sexuel chez l’homme ordinaire est confronté au besoin d’éjaculer. Instincts primaires diront certains, inférieurs diront d’autres … Mais le plaisir et le devoir existent envers la Femme. Ils aspirent à garder cette fusion charnelle dans l’acte érotique et se manifestent ainsi par des moments de couleurs, de parfums, de soupirs et de formes avec une interaction réciproque entre la femme et l’homme. Ainsi, nous percevons des situations nouvelles conscients de l’influence que nous exerçons l’un sur l’autre et de l’état ineffable qui survient en offrant à l’autre plus que ce que l’on attend égoïstement.
Invitation donc à partager ce corps de Sophia qui flotte entre deux eaux érotiques, bercé par des vagues de concupiscence propice à l’abandon charnel, à la découverte d’une nouvelle sensualité offrant les « codes de la féminité » … au point de perdre pied et prouver alors l’émotion à vivre des tels instants loin de tout prosaïsme.
Honorer pareil corps et proposer toutes les offrandes pour l’embellir d’attentions sincères et sensuelles est donc un devoir car il n’est pas plus merveilleuse sensation que d’admirer un corps féminin qui ainsi voyage, les yeux fermés, pour s’alimenter des caresses longuement et amoureusement offertes.
Merci pour ces pensées affriolantes et pour ces tentations affolantes ….
Rédigé par : Claude | 20 juin 2010 à 09:03
A Claude : ce n'est un fantasme que dans les yeux des gens qui rêvent d'interdits et de lubricité sans jamais l'aborder . mais je devine des émotions intenses capables de vous faire perdre pied dans ce genre de situation illicite dont on voudrait qu'elle ne cesse jamais .Les femmes aiment les caresses alors quatre mains ne peuvent que la combler
Rédigé par : Mystérieuse | 22 juin 2010 à 21:03