Elle jouait avec son impatience, cherchant à trouver du plaisir dans ...l'attente. Dix fois, peut être plus...déraisonnable habitude, ses doigts avaient couru sur le clavier...le cœur au bord des lèvres, le souvenir de ses dentelles chiffonnées, ses doigts impatients qui s'étaient égarés....
Elle avait bien essayé de se raisonner, mais, petit à petit, d’une façon imperceptible, ce lien s'était fait si présent, était devenu comme une impérieuse nécessité. Son regard, son corps le réclamait, elle voulait se remplir à nouveau de ces mots.
Assise, l’ordinateur à portée, elle attendait.
Elle aurait pu écrire, peindre, habiller de mots ou de couleurs ce désir qui ne demandait qu'à s'embraser.
D'un geste ample, elle avait détaché ses cheveux, qui balayaient son visage, comme emportés par une vague.
Elle aimait cette sensation, le parfum qui s'en dégageait et la sensualité du mouvement. Prélude à l'amour, vision fugitive, deux corps enlacés...la sensation brulante de rougir.
Etait ce la vue de son épaule dénudée ? Le haut de sa robe avait glissé dans le mouvement...
La caresse légère du bout de ses doigts sur sa peau aux reflets cuivrés, peut être ?
J'ai envie...J'ai très envie...
Son regard émeraude se durcit. Dans le reflet du miroir, une petite flamme danse, comme ses doigts qui repoussent plus bas le tissu léger...
l'Arrondi d'un sein déchire l'air, la pointe tendue, arrogante,comme ce désir qui s'échappe de son corps emprisonné par la robe.
Ses doigts se font enjôleurs, comme ses mots à lui, quelle imagine se répandre sur sa peau.
Les yeux clos, elle s'est laissée tombée en arrière, elle se récite des bouts de phrases, des mots sensuels. Un bouton saute, puis deux, puis trois...Petits craquements secs
Tromper son impatience avec des caresses, avec ces mots qui me caressent, avec ces mots qui me pénètre...Elle frissonne, son corps se soulève, ses genoux se serrent...non, pas tout de suite, d’abord je veux qu'ils s'occupent de mes seins...
Ses mains les enserrent...elle gémit...les pressent, les repoussent jusqu'à les tordre...caresses qui déstructurent pour mieux créer le plaisir, caresses "cubistes" pour des rondeurs qui s'affolent...
Tiens... il ne m'a jamais parlé de mes seins...
Je voudrais sentir son poids sur moi, sa poitrine qui presse la mienne, en l'épousant étroitement..Mes seins durcis, contre sa langue qui les explore..
Son corps se tend à nouveau, ployant sous le désir, ses cuisses s'ouvrent, comme les branches d'un compas désarticulé, réclamant sa présence en elle.
Ses mains dessinent dans l'air deux fesses ,un sexe bandé, imaginaire, qu’elle guide jusqu'à ses lèvres trempées...Ses doigts la pénètrent..
Bien sur ce n'est pas la première fois qu'elle se caresse devant son clavier, les yeux rivés sur les délices qui fondent sur l'écran, sur sa langue, sur son sexe, victimes de son regard brulant. Mais, ces mots à lui sont teintés de son désir, qu’elle ressent, puissant et parfumé, qui embrase ses sens et se mêle à ses désirs à elle...Osmose sensuelle, plaisir brut qu'elle pétrit, qu’elle façonne, qu’elle colore...pénètre moi, amène moi à la déraison, je veux en jouir...
Index et majeur, mes fidèles messagers, glissez vous entre mes lèvres humides de rosée...
Son désir devient impudique, provoquant même, lorsque sa croupe entame une danse lascive.....
Elle imagine la langue de l'homme glisser sur son abricot tout lisse, épouser son petit bouton gorgé de désir, tendu vers l'infini..je t'en supplie, fais moi jouir..elle le crie en silence, femme gourmande ,elle en savoure chaque petit frisson sucré salé, inépuisable palette du plaisir féminin qu'elle aspire à explorer.
...gémissements rauques, petite musique des plaisirs...
Soudain une autre musique se mêle, annonce d'un message sur l'écran...Surprise...qui l'attend, à demie allongée, les seins dénudés et la robe retroussée, la main plongée entre ses cuisses, arrêt sur image au bord du précipice, à deux doigts d'être parvenue en haut de l'escalier... supplice ultime.
Petite musique tentatrice, passeport vers d'autres mots, d’autres sensations...petite musique libératrice, verrou qui saute...
Un soulèvement, voulu ? Inattendu ? Un éclair qui zèbre son regard, la laisse anéantie...
© 2010 ALTRUISTE
Je veux bien passer derrière l'écran pour honorer votre héroïne de mille caresses de mes doigts fins et servile, de ma bouche douce et humide, de ma langue chaude et audacieuse. Votre altruiste éveille les sens comme les rayons du soleil ouvre les fleurs. Et c'est celle qui embaume entre ses cuisses adorablement blanches que je veux de mes baisers faire éclore pour une osmose sensuelle, seul bonheur d'instants intimes partagés à découvrir et explorer les plaisirs cachés de la Femme. Son énergie sensuelle s'accompagne de soumissions érotiques envers la Femme gourmande afin de savourer ses désirs et déguster son audace.
Je veux bien passer derrière l'écran pour un arrêt sur image ...
Tendres baisers
Rédigé par : Claude | 22 juin 2010 à 20:06
A Claude : Arrêt sur image ,j'aime bien votre vision
Des baisers
Rédigé par : Mystérieuse | 22 juin 2010 à 22:11
J'ai été ailleurs un instant (malheureusement bref, mais bien, très bien) avec toi, merci.
Thierry.
Rédigé par : Métastable | 23 juin 2010 à 18:15
A Thierry: alors merci pour cet égarement si bref soit-il! Des baisers...
Rédigé par : Mystérieuse | 23 juin 2010 à 22:08