Partie 9
Sophia avait poursuivi ses mondanités , se présentant ici et là à telle ou telle convive , ou bien encore à des groupes en franche rigolade ou au contraire, en trop sérieuse discussion.Elle intervenait sans réelle difficulté , imposant presque sa présence tant son sourire faisait office de carte de visite conviviale . Toujours , avec un nouveau verre à la main , elle avait fini par s’installer dans le grand canapé de cuir gris . Supervisant d’un regard circulaire cette soirée parisienne où se retrouvaient pêle mêle artistes , musiciens , réalisateurs, éditeurs d’horizons bien différents , elle avait pourtant à nouveau arrêté son regrad sur Paolo. Sa définitive attirance pour les latins lui était apparu comme évidente et à la seule pensée de l’après midi qu’elle avait passé en sa compagnie , elle en avait éprouvé une violent frisson, qu’elle n’avait pu suffisamment réprimé pourqu’il reste transparent .Elle aimait cette sensation étrange qu’elle pouvait ressentir lorsqu’elle songeait à des instants érotiques avec tel ou tel amant , si fugace soit-il. A chaque fois , ce même ressenti, cette empoignade dans le creux de son bas –ventre , puis ce sourd envahissement d’une fièvre tiède contellant irrémédiablement son corps d’une myriade de frissons dont la signalitique aboutissait sur un frémissement incontrolable , un unique frissonement délateur de ses pensées érotiques . Pour la plupart des convives , cela devait passer inaperçu , mais il existe toujours dans une soirée, des plus réceptifs aux émotions . Elle avalait une gorgée de champagne tentant maladroitement de dissimuler ses émotions et le rose des ses joues empourprées incompatible avec une affection causée par le froid. Lorsqu’elle relevait les yeux , un homme d’une quarantaine d’années se tenait devant elle , une main tendue , prêt à se présenter.
« Oh excusez-moi , j’étais perdue dans mes pensées «
Elle tentait respectueusement de se lever pour rendre les salutations ,mais avec empressement ,l’inconnu l’en dissuadait.
« Je vous en prie , restez assise , je me presente Nicolas
-Sophia, enchanté Nicolas !
-Puis-je vous tenir compagnie sous le regard de votre cerbère ?
-Pardon, mon cerbère ?
-Oui le grand latin ,il est latin ,n’est-ce pas ?
-Oui Argentin !
-Et il est votre amant ?
-Vous êtes bien curieux …mais on peut voir cela sous cet angle …
-En tout cas , il est sous le charme , c’est évident , quitte à créer des jalousies …
-Seriez vous psy ou pire profiler , votre léger accent américain…dans un parfait français !
-Ni l’un , ni l’autre , je donne des cours d’art dramatique , mais pour les states , vous avez gagné , j’enseigne aux Etats unis , à Boston, à Boston Collège plus exactement !
-Je ne connais guère des Etats- Unis que la Floride et New-York …mais cela n’explique pas vos analyses , elle pinçait les doigts en guise de guillemets , psychologiques
-Je suis observateur , tout simplement ,je lis l’expression des visages et les comportements , puis je m’en ressers dans mon enseignements.
-Et comment êtes-vous arrivé chez Pierre ?
-Je suis en vacances à Paris pour quelques jours et j’ai rencontré Pierre à Montréal chez une amie commune , une réalisatrice. Il m’a demandé de donner quelques cours à sa fille qui est actrice au Québec et de fils en aiguilles , nous sommes devenus amis .Et voilà il m’a invité ce soir ! mais Pierre est bien plus pour vous ..Un amant ?
-Encore vos dons de l’observation ?
-Un piège tout simplement , vous vous y êtes engouffrée. Et puis un homme qui dit à une femme « toit , tu viens de baiser » , ne peut la connaitre qu’intimement !
-Détective en plus, vous êtes surprenant !
-J’aurais préféré séduisant ,mais…
-Vous m’avez déjà attribué deux amants , alors à vrai dire , je n’aurai que faire d’un troisième
-Acerbe provocatrice en plus …Vous y avez songé donc ,je n’ai parlé que de séduction…
-Nicolas , tu devrais arrêter d’embêter Sophia avec tes conneries , tu vas finir pas la saoûler , et là mon vieux , je ne réponds plus de rien , s’interposait Pierre
-Excusez moi les garçons , poursuivait Sophia en se levant , mais je vois un de mes amants qui me réclame »
Pierre éclatait de rire devant le regard médusé de Nicolas qui ,téméraire i, poursuivait avec Pierre
« Avoue Pierre , tu l’as baisée
-Ce n’est pas le terme que j’emploierai…Elle fut ma maitresse pendant plus de deux ans et je l’ai aimée.puis elle est partie, mais vois-tu , une femme comme elle , on ne peux l’oublier
-Et son petit cul non plus !
-Putain tu ne penses donc qu’à çà ! Cette fille est géniale , point barre !
-Et tu es toujours amoureux !
-Nicolas ! Là tu m’emmerdes ! »
Pierre avait tourné les talons et rejoint un groupe d’amis sous le regard vigilant de Nicolas convaincu que planait l’ombre de la jalousie .
« L’analyste » franco-américain avait compris une chose , c’est que Sophia était une grande amoureuse au sens charnel du terme et qu’un trio érotique ne l’aurait pas affolée tant elle savait jouer de séduction en prédatrice sensuelle. Pourtant quelques instants plus tard , sur le rythme endiablé d’un tango argentin, elle s’affichait aux bras de Paolo , étonnament surpris par son talent de danseuse . La croupe haute , les reins cambrés, de l’arrogance dans le buste jusqu’à la pointe de ses seins , elle entamait avec son bel hidalgo les pas de danse érotisés, persiflant de son regard perché le mal pensant Nicolas .
L'Oeil d'Eros et le Réservoir de Mary de Vivo vous présente:
Samedi 22 mai 2010
CABARET "Buenos Eros à Buenos Aires" et MILONGA (Grand bal Tango)
Pour tout renseignement L'oeil d' Eros
Une suite dont j'aurai sans doute jouissances à commenter lors de mon retour de vacances.
Baisers affectueux à l2gérie qui fait vibrer les désirs les plus sensuels
Rédigé par : Claude | 21 mai 2010 à 07:29
A Claude: bonnes vacances Claude ...des baisers
Mysterieuse
Rédigé par : Mystérieuse | 22 mai 2010 à 10:50