PARTIE 10
Avec cet air arrogant particulier qui habille le regard des danseurs de tango , Sophia et Paolo s’étaient rapprochés au plus près des personnages colorés de Juarez Machado qui les avait involontairement rapprochés. L’art de la mise en scène du peintre les avait plongé dans un fascinement qui les avait littéralement jetés dans les bras de l’autre . Mettant en exergue l’art de la conquête , en passant par ce qu’il a de plus excitant, l’attente , la convoitise , les effleurements et des préliminaires jouissifs , Paolo , avait fait, insidieusement , de la prédatrice Sophia, une proie facile prête à être dévorer. De plus il avait une alliée imprévisible , une alliée à laquelle il n’aurait jamais songé. La jalousie !
Les regards énamourés que Pierre lançait furtivement à son ex maitresse , son comportement pour le plus surprenant de sa part, ce rôle inhabituel de son ami, homme à femme par excellence, de prince chevalier accourant au secours de sa princesse injustement agressée par un intrus , témoignaient d’une jalousie latente. Au milieu du grand salon au sol élégamment parqué, ce n’était plus un couple anonyme qui évoluait , mais un bien mystérieux trio infernal, un homme, une femme et un érotisme mystérieux nait du désir de deux hommes pour la même femme.La séduisante Sophia doublement désirée n’en était que plus belle et plus désirable encore sous le regard attentif des hommes charmés par le comportement excessivement provocateur de Sophia et celui moins valorisant de certaines des convives féminines.Cette manière particulière qu’avait Sophia d’assumer sa féminité et par conséquence sa séduction, avait le don d’énerver les femmes jusqu’à essuyer des critiques sanglantes dont intièrement elle jouissait. Quitte à sombrer dans la garcitude la plus abjecte , elle aimait à en rajouter au point que bien souvent certaines femmes la détestaient pour ce qu’elle représentait , et qu’elles même n’étaient pas à même d’assumer.Elle faisait partie de cette catégorie de personnage du tout ou rien, à savoir qu’on l’aimait ou on la détestait pour les même raisons.De toute évidence , en cette soirée particulière , la gente féminine n’était pas dans son camp.Les tangos s’enchainaient , l’arrogance montait, et Pierre , moulu de nostalgiques pensées avaient soudainement mis un terme à cette démonstration indécente , que pour autant , il aimait tant.
« Le buffet est dréssé »
Immédiatement , les convives s’étaient détachés des danseurs , pour s’affairer autour des petits fours . La sonorité des bandonéons laissait place aux tonalités plus douces d’une musique d’ambiance façon lounge Bar . Paolo et Sophia défaisaitent leur étreinte , non sans que Paolo laissait trainer une caresse suggestive de son état érotique sur la croupe de Sophia, une douce caresse à la recherche de son entre fesse , cette ligne magique séparant sa lune de chair en deux sphères rondes et fermes à souhait. Sophia en frémissait de désir en resongeant à leur après midi coquine, mais Paolo mettait un terme à cette soudaine excitation, d’une claque énergique sur la rondeur de sa croupe.Tendresse et possession auraient pu traduire cette claque plus vulgaire, mais Paolo l’avait argumentée
« Allez ma belle , il est temps de rentrer dans le rang »
Personne en vérité n’avait prêté attention à cette fessée amicale , personne hormis Pierre et Nicolas le mal pensant.Leurs regards s’étaient subreptiscement croisés de façon entendue, aucun doute , ces deux là étaient amants ou n’allaient pas tarder à le devenir.
Sacré Paolo avait songé Pierre, sacré femme avait pensé Nicolas avant de rejoindre les convives.
Sophia était doucement redescendue du pied d’estale sur lequel paolo l’avait involontairement installée le temps de l’érotisme d’une danse argentine.Elle s’était assagie progressivement , se faufilant avec politesse jusqu’à la table dréssée de verrines et autre petits fours alléchants. Puis elle avait déambulé de convive en convive , tous sexes confondus, et s’étant défaite de son coté diabolique avait réussi à dialoguer avec une ou deux femmes plus bienveillantes que la majorité.
« Seriez-vous danseuse ?
-Pas du tout, juste j’aime à me perdre dans la musique , et il faut avouer que Paolo est un excellent danseur, le reste est une question de complicité
-Votre accent , vous n’êtes pas parisienne ?
-Nul n’est parfait !
-Oh je ne voulais pas vous vexer !
-Vous ne me vexez pas , mais la plupart des parisiens ont tendance à étiqueter les provinciaux dès que l’on a quitté le périf ! J’adore Paris !
-Bienvenue chez nous alors ! En vacances ?
-Pas que ! Un rendez-vous professionnel !
-Et donc , vous bossez dans quoi ?
-Sophia écrit et cherche à se faire éditer avait répondu Pierre à sa place en enlaçant sa taille, elle écrit dans un genre un peu particulier…
-C’est ainsi que tu perçois l’érotisme , un genre un peu particulier… »
La discussion s’était pousuivie sur le même ton ,entre mondanités et pertinence sous l’oreille discrète mais avisée de Nicolas « profiler psychologique», en semblant de discussion avec une aussi délicieuse qu’insipide de bêtise blonde, du genre « pardonnez-moi, je suis une vraie blonde avec tout ce que cela comporte d’avantages et d’inconvénients ».Le peu d’échanges passionnants au récital de la belle blonde , n’avait pas tenu le choc bien longtemps face à l’intérêt inexplicable que Nicolas prêtait au mystérieux personnage de Sophia.S’excusant poliment , il abandonnait son interlocutrice et se rapprochait de Sophia, à nouveau seule sur le canapé de cuir gris.
« Une petite coupe Sophia ?
-Seriez-vous maso ou quelque chose dans le genre ? Mais vous avez gagné sur ce coup , je ne refuse jamais une coupe de chamapgne !
-Je comprends mieux à présent votre jeu de séduction permanent !
Sophia troquait soudainement l’amande de ses yeux , pour des billes verdoyantes.
« A votre regard , je sens l’interrogation !
-Quelle perspicacité !
-Donc vous êtes auteur de littérature érotique !
-Vous écoutez aux portes en plus d’être …
-Mes oreilles s’égarent parfois ! D’être ?
-Curieux et sans éducation !
- Vous êtes impitoyable !
-Vous le valez bien ! Je ne vous aime pas Nicolas ,sans vouoir vous offenser, vous êtes un odieux personnage !
-C’est toute la différence entre vous et moi .Personnellement j’aime la femme que vous êtes , votre personnage est fascinant. Vous avez le don d’attirer les regards masculins et de faire perfifler la gente féminine.Une question se pose à moi à présent que je connais votre passion. Est-ce votre sensualité naturelle qui vous a conduit à l’écriture ou bien à l’inverse , êtes-vous sensuelle parceque vous écrivez de l’érotisme ?
-Je dirais un mélange des deux…
-Une sensibilité à fleur de peau se cache derrière votre provocante féminité !
-Ah c’est donc cela , dire que je me suis toujours posée la question ! Mais pour qui vous prenez-vous, avec votre psychologieà deux balles ?
-Je me trompe ?
-Demandez à mes amants, j’en vois deux qui discutent ensemble !
-Vous avouez ?
-Oui j’avoue et je peux même vous dire qu’une fois les invités partis , on va se faire un trio des plus érotiques , vous êtes content ! Peut-être voudriez-vous faire le quatrième , plus on est de fous plus on rit !
-Je vous adore ! Pourquoi pas !
-Je vous déteste. Et là , m’adorez-vous encore ? »
Sous le regard médusé de Pierre et Paolo assistant à l’algarade,Sophia balançait son verre de champagne au visage de Nicolas qui , submergé de honte,restait prostré avant de murmurer
«Plus encore ! Ne me remerciez pas surtout, vos amants approchent !
-Pierre , Paolo , vous me suivez , j’ai comme une folle envie de baiser, là de suite , fredonnait Sophia comme ultime réplique , avant de tourner les talons »
Elle disparaissait derrière une lourde tenture de velours pourpre , unique refuge à sa portée , suivie de près par Paolo , convaincu que dans sa dernière parade cabotine , il y avait une part de vérité.
A suivre...
Au rêve de ces fesses tendues que la photo, toujours merveilleusement choisie dans vos écrits pétillants, je voulais faire à nouveau danser mes mots sur votre horizon rempli de mystères et d'imprévus que nous concocte votre héroïne Sophia :
Amateur de la douceur, à vos rimes excitantes
Il est merveilleux de répondre par les miennes
Dans votre boudoir où vous régnez en Amante
Il n’est pas d’exigence que je craigne
La sensuelle mélodie érotique jouée sous votre fenêtre
L’est pour que vous ouvriez la porte de votre donjon
Dans lequel, Vénus libre aux yeux pétillants et ronds
Vous offrez le plaisir indicible de sillonner les crêtes
Ces monts aux rondeurs merveilleuses et vallées secrètes
De votre jolie corps d’Egérie épanouie et féminine
Mes mains pour les caresser et explorer sont prêtes
Et je rêve de mes doigts sur vos reins et vos fesses divines
Car je sais votre postérieur aimer caresses et fessées
Pour la dualité rebelle et soumission qui vous habite
Déesse d’un érotisme pur fruit empli de beautés
Vous dominez le désir du mâle qu’en lui il abrite
Sensible au regard et aux mains qui vos grottes admirent
Vous aimez en Sylphide avisée avec les tentations jouer
En exposant vos draperies vaginales soyeuses et humides
Comme votre cavité anale sombre, sèche et étoilée
Maitresse dans la pratique ludique mais néanmoins hédoniste
Vous êtes heureuse de résister mais aussi vous abandonner
Lorsque du bourgeon boursoufflé qui me fait homme j’insiste
Pour venir écarter vos globes et votre anneau fripé caresser
Le désir partagé vous rend belle s’il en était nécessaire
Et jamais je ne me trompe en voulant offrir à votre sensualité
Un abandon charnel suprême donné que pour vous plaire
Qu’en Nymphe vaporeuse et audacieuse vous accueillez.
Baisers tendres et respectueux
Rédigé par : Claude | 25 mai 2010 à 20:23
A Claude: Les vacances vous furent bénéfiques cher Claude ...Votre audace érotique est des plus louables , entre vos rimes je ne vois que louange et ravissement pour la féminité d'une amante torride dans sa séduction...Imprévisible Sophia, absolument , mais tellement fragile aussi!
Rédigé par : Mystérieuse | 28 mai 2010 à 08:22
Oui mais torride et séduisante parce que justement fragile. C'est ce qui rend la Femme merveilleusement, mystérieusement charmeuse.
Comment résister lorsque l'on a nul envie de résister. Sombrer dans l'érotisme pour satisfaire le corps et l'esprit de la Femme libre est un défi tentant ...
Baisers amicaux
Rédigé par : Claude | 28 mai 2010 à 21:27