Partie 8
Il n’est point de meilleurs codes érogènes pour une femme que de se sentir désirée, convoitée par des lèvres , une bouche en alerte sous l’impudente volupté de son sexe en attente .
L’instant de la découverte , découverte gustative, tactile, dans un souffle tiède mais enfiévré , à peine effleuré, envisagé , avait déclanché sur le corps de Sophia , une myriade de frissons presque invisibles , mais tellement palpables en émotion.
Lorsque les lèvres de Paolo avait approché son bouton érigé comme une rose en son pistil, elle s’était abandonné , cambrant sa posture pour mieux se faire butiner .Paolo glissant ses mains, sur cette croupe malmenée par les prémices du plaisir , enserrant la rondeur des hanches de Sophia, s’était ennivré des premières effluves du plaisir érotique à venir. Tout n’était que bouillonnement , effervescence entres ces cuisses lacives , et si il ne s’était enfin décidé à se gorger du nectar qui s’en échappait,elle , Sophia , aurait surement palier égoistement à son impatience de jouir.Offrant à ses seins , la chaleur de ses mains , à sa cambrure une voluptueuse attitude , elle avait offert à Paolp l’attitude ‘une femme feline , avide de plaisir .Il l’avait alors lapée,découvrant délicatement le miel de son amande , en avait exploré de sa langue les contours , les pleins et les déliés ,avait dessiné des arabesques , jusqu’à ce Sophia au bord de la jouissance lui réclame de la prendre de la posséder. Mais bien déterminé à la faire jouir sans pénétration, il avait poursuivi avec application le doux tribut de son expérience d’amant impénitent. L’orgasme avait atteint Sophia de plein fouet , sans ne jamais plus l’abandonner véritablement . La jouissance de Sophia s’était ainsi prolongée, dénonçant des vagues , des creux et points culminants au même rythme de sa respiration haletante et de ses gémissements tantôt alto, tantôt soprano .
Il aurait pu en être ainsi beaucoup plus longtemps sans que Paolo ne se laisse dévier un instant de ses premières intentions , si son téléphone portable n’avait vibré avec insistance.Il avait fini par délivrer un instant Sophia de ses caresses , épuisée par une jouissance empirique dont elle ne maitrisait plus les limites.
Le temps que Paolo s’éloigne, encore entre deux vagues extatiques , instinctivement elle avait regardé sa montre …
Putain , Paolo tu as vu l’heure ? Et Pierre qui nous attend pour un dîner ce soir à l ’appart »
Paolo lui avait demandé gentiment de se taire en posant verticalement son index devant sa bouche. Sophia s’était interrompue immédiatement , et s’était chappée vers la salle de bain …
Le temps de prendre une douche, et déjà Paolo l’avait rejointe , la dévisageant avec calme , mais lubricité .
« J’adore ton goût ! Sophia , c’était Pierre, ils nous attends pour le diner , il m’a demandé où tu étais , je lui ai dit que je ne savais pas …
-Pourquoi ?
-Celo …Como se dice en français !
-Jalousie !
-Oui jalousie !
-Qui Pierre , tu rigoles !
-Sophia , il a été ton amant !
-Oui , mais cela fait longtemps …Enfin comme tu veux .
-Allez , habille-toi et on y va !
-Oui je fais vite , embrasse moi ! »
Paolo s’était exécuté , et au passage Sophia avait glissé une main coquine entre ses cuisses
« Hum , j’adore que tu bandes pour moi
-Perfecto, j’adore bander pour toi »
Il y lui avait asséné une claque amicale sur le cul, lui avait pris la main avant de l’entrainer au dehors et de claquer la porte .
« Il fait trop froid pour rentrer en scooter, prenons un taxi
-Mais Pierre va râler !
-Mais non t’inquiète, le deux roues est en lieu sur chez un copain »
Pendant la course qui la ramenait sur leur lieu de séjour parisien, ce ne fut que baisers , caresses sous l’œil attendri mais curieux du chauffeur de taxi.
Intérieurement , coutumier de ce genre de couple , il avait songé que Madame n’était pas la femme de Monsieur et inversement , et que le couple cramoisi de désirs batifollait avec légéreté mais non moins concupiscence dans ce qu’on appelle vulgairement l’adultère. Son intuition s’était confortée lorsqu’à l’adresse indiquée, le couple illégitime s’était séparé sur un baiser avant de prendre deux directions opposées. Il ne saurait jamais que ces extrapolations étaient erronées.
Sophia , la première avait tourné la clé de la lourde porte d’entrée de l’appartement du XVI eme arrondissement.Un brouhaha l’avait accueilli, Pierre l’avait copieusement sermonnée.Elle s’était excusée auprès des convives déjà présentes , en faisant preuve d’un talent mondain hors norme.
Puis discrétement , elle s’était échappée pour rejoindre l’étage , se changer de tenue et se remaquiller .
Lorsqu’elle redescendait, Paolo avait lui aussi réintégré l’appartement .Elle le trouvait en grande discussion avec de vieilles connaissances , amis communs avec Pierre.
Pierre observait Sophia un instant, naturellement éblouissante dans une petite robe noire vintage des années Grace Kelly ou Jackie Kennedy agrémentée d’une paire de Louboutin dont elle raffolait. Elle n’était jamais aussi belle que quand elle venait de faire l’amour .Combien de fois l’avait-il contemplée après leurs ébats, une image à jamais ancrée en lui.
Il était passé près d’elle , tout près d’elle , et lui avait murmuré discrètement à l’oreille
« Toi tu viens de baiser »
Elle avait souri , s’était éloignée pour se servir un verre avant de revenir
« Quelle idée , avec qui veux-tu que je baise ?
-A toi de me le dire ! »
Elle n’avait pas répondu, avait tourné les talons jetant un regard complice en direction de Paolo.
Pas la peine qu’elle avoue, avait songé Pierre en interceptant ce regard qu’il aimait tant. Elle avait signé son aveu avant même de l’avoir énoncé .
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