PARTIE 6
D’une main désinvolte et légère, la féminité en bandoulière comme une arme de chasse sur ses épaules dénudées, Sophia avait débusqué Paolo de son enfermement songeur. Il n’était maintenant plus temps de gamberger, ni de s’extasier sur le regard d’une femme dont chaque pore transpirait le désir. Lui le colosse argentin, s’était tout à coup senti happé par une avalanche de baisers. Non contente d’onduler sa croupe sur sa virilité, elle avait argumenté sa gourmandise charnelle de tendres morsures à la base de sa nuque, tendres bouchées sensuelles qui avaient vite dégénéré en véritables blessures érogènes. Il s’était soudain senti en soumission, à l’instar d’un enfant obéissant à la toute nouvelle autorité d’une nouvelle maitresse. La découverte, la fascination, la sollicitation, puis enfin l’abandon à l’autoritarisme sensuel d’une amante sans vergogne …
Avec infiniment de volupté, elle s’était attardée sur ses lèvres, puis sur son torse, lui imprimant la rondeur de ses seins tendus contre ses tétons. Un parcours, charnel, corps à corps , leurs odeurs enlacées, leurs membres enchâssés au point de n’offrir d’eux qu’une seule silhouette , une source torride faite de convoitises présentes et à venir , les avait condamnés à ne vivre que le meilleur des instants qui les unissaient.
Les grandes paluches de Paolo n’avaient pu retenir ce corps éblouissant de désirs s’étalant sur le sien comme une certitude, celle d’une débauche au-delà des habitudes. D’ailleurs, avaient-elles un instant tenté de le stopper. Peut être pour le plaisir d’en découvrir les rondeurs et les imperfections, ces petites faiblesses qui font que chaque femme est unique dans sa diversité. Il ne regrettait en rien, d’avoir su patienter, de l’avoir égarée dans les rues de la ville, pour mieux accaparer ce désir indicible qui sur sa queue tendue venait de s’arrêter. Une tendresse tactile s’en était accaparée comme d’une proie facile, avec laquelle il n’était plus nécessaire de jouer parce que condamnée à se faire dévorer quoiqu’il advienne.
Il avait fermé les yeux, dans une très brève attente qui lui avait paru interminable. Puis des lèvres humides avaient effleuré la rigidité de son sexe, de la base en s’intensifiant de pression au fur et à mesure de leur évolution.
Qu’il était doux de sentir le désir au masculin, se dilater entre ses lèvres, s’enorgueillir d’une force majeure au contact de sa langue experte en découverte, déborder d’un goutte délatrice d’envie de plus, d’envie que dure, perdure une fellation en règle, une fellation sans règle, de celles qui vous murmurent « putain que c’est bon de baiser et de se faire sucer »
Elle lui aurait bien volontiers torturé les couilles, s’il n’avait manifesté à son tour le désir de découvrir le goût de son sexe sur sa langue.
En moins de temps qu’il ne fallait de temps pour prononcer son prénom, il avait retourné Sophia, s’offrant au passage une large vision de sa fente suintante de désir …
Clic clac, clic clac, un nouveau mitraillage photographique avait résonné dans la pièce silencieuse avant de déboucher sur une découverte plus intime.
Des doigts, les doigts curieux de découvrir la faille d’une femme offerte dans la diversité de plaisirs à combler avaient investi la fente obséquieuse de Sophia.
Il n’était plus temps de tergiverser, de toute évidence, Sophia avait une envie étonnante de baiser, bien plus tonitruante qu’il n’aurait pu l’espérer.
Une putain de dette sentimentale qu’elle ne pourrait jamais rembourser et dont elle avait d’ores et déjà payé les intérêts au centuple, hurlait à Sophia de baiser et de se laisser baiser de la façon la plus pure et la plus humble possible, pour le plaisir , juste pour le plaisir .
A suivre...
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