C’est bien cette outrecuidance qui la guidait dans ses agissements. A l’instant où il lui murmurait ces mots , Marianne s’était laissé glisser dans un total abandon, mais pour autant , elle avait été surprise de la violence avec laquelle Baptiste avait arraché son petit haut de coton blanc. Peut être était-elle allée trop loin dans sa provocation. Une crainte l’avait soudain envahie, les doutes dont elle l’avait accablé par ses questionnements ressurgissaient à nouveau. Elle tentait tout à coup une dérobade, mais il la contraignait un peu brutalement à obéir à ses désirs de découverte. La maintenant par les poignets, calant son bassin entre ses cuisses entrouvertes, il tentait d’adoucir la mégère qui s’était tout à coup glissée dans le corps de cette femme peu ordinaire.
« Eh tigresse, qu’est ce qu’il te prend, de quoi as-tu peur ? »
Elle lui échappait, il la retenait plus calmement !
« Je te sens si fébrile, je ne suis pas un voleur, encore moins un violeur, je ne veux en rien t’obliger, laisse moi te découvrir »
Elle s’était apaisée en croisant le regard attendri de Baptiste dont elle songeait soudain qu’il n’était en rien coupable de cette situation peu confortable dont elle le soupçonnait. Profitant de cet instant de réflexion, il glissait ses bras autour de sa taille, la soulevait délicatement et la reposait avec légèreté sur le bureau poussiéreux. Ses gestes étaient doux, tendres, convaincants, une invite à plus de complicité. Il glissait ses mains dans ses cheveux, les laissait courir le long de son cou, puis les égarait dans sa nuque, avant qu’elles ne s’emparent du caraco qu’il avait trop vite enlevé.
« Tu as froid, remets cela, pardonne moi !
-Non !
-Non ? »
S’allongeant sur le bois, les avant bras posés, accentuant sa cambrure, elle offrait à nouveau à Baptiste la vision d’une femme entièrement offerte, capricieuse, craintive, mais offerte. Elle s’attendait à ce qu’il se jette sur elle comme il en aurait eu le droit pour tant d’incitation à la débauche répétée, mais il s’accroupissait son regard planté dans celui opale de Marianne, à peine étincelant des faibles reflets lumineux de l’ampoule rescapée du bon vieux temps.
Un à un, il défaisait les boutons de chacune des bottines, puis dans des gestes presque féminins, les ôtait l’une après l’autre avant de glisser ses mains autour de ses chevilles, puis le long du galbe de ses mollets jusqu’aux genoux, en de lents va et vient, pas d’effleurement, mais de manière appuyée.
Elle fermait les yeux, ressentait chacune des courbes des ses jambes sous les mains non pas audacieuses mais plutôt en quête d’exploration, recherchant dans chacune des caresses prodiguées le plaisir de l’autre, ce lent cheminement qui conduit le désir au plaisir.
Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas ressenti autant de volupté sous les tendresses d’un homme. Alanguie, presque soumise à autant d’attention, elle avait renversé sa tête en arrière, cambré un peu plus ses reins pour enfin se laisser à une pause plus lascive en allongeant entièrement son buste sur le bureau accueillant. Elle avait envie qu’il active ses caresses, qu’il remonte plus haut sur ses cuisses jusqu’au bord de son sexe dont la culotte percée de grand-mère ajoutait une note envoutante à son intimité. Son pubis mat et brillant de plaisir rayonnait de luxure, semblable au cœur odorant d’une fleur exotique, une orchidée sauvage capable d’affoler par ses fragrances suaves.
Baptiste n’avait plus d’yeux que pour cette fente magique qui s’ouvrait timidement comme une fleur à la lumière de l’aurore. En grand amateur de femme déclinant sous la montée du désir, il avait poursuivi calmement sa découverte jusqu’à ce que la corolle de Marianne s’ouvre plus effrontément. Alors seulement, il s’était relevé, avait saisi les poignets de Marianne pour l’aider à se relever pour une position assise. Puis avec autorité, le regard fier et ambitieux, sans aucune aménité, de la rigueur dans la voix, il lui avait ordonné de se caresser.
« Maintenant caresse toi pour moi, je veux te voir jouir, sans aucune pudeur, je ne te donne pas le choix, obéis, après nous verrons ce que l’on fait de toi. »
Baptiste avait saisi une lueur soudaine dans le regard de Marianne. Conscient de l’excitation qu’avait pu provoquer son apostrophe vindicative, il s’était délecté de l’obéissance à laquelle Marianne s’était pliée et s’était installé face à elle, impatient de découvrir une nouvelle fois une part du mystère de la féminité. Il était la le secret du plaisir, entre ces lèvres tièdes, en plein cœur de la fleur, juste sur son bouton.
Cette femme rebelle, à l’orée du plaisir, s’était soudain transformé en docile femelle, surement désireuse de se faire orchestrer, peut être bafouer pour peu que l’amant connaisse bien les codes de l’érotisme dont elle était friande sans jamais le croiser. Le désir l’emportait, frappée de plein fouet par l’audace directive d’un inconnu, dans la lueur blafarde d’un grenier désuet.
Au bord de ses abysses, elle promenait ses doigts, avant qu’ils ne se glissent dans l’humidité de sa fente, déjà presque implorante de se faire posséder. Sa rébellion toujours présente malgré sa soumission, à la recherche de son plaisir, elle ne quittait pas un instant le regard de Baptiste, deux gemmes érotiques incendiaient l’audacieux. Au même rythme que le vice qui envahissait ses reins, elle offrait son supplice dans gémissements à son bourreau, qui, conscient du délicieux châtiment qu’il venait d’imposer, s’armait de sa ceinture pour mieux la malmener. Par crainte ou par provocation, sur le bureau complice elle se retournait, offrant à quatre pattes, une croupe conspiratrice, prête à la punition pour s’être mal conduite, splendide dans sa servilité.
A suivre...
J'aime ce flux et ce reflux, ce "va-et-vient" entre rudesse et tendresse, entre force virile et une forme de féminité, entre autorité et respect...
Rédigé par : Libertin_123 | 02 février 2010 à 18:31
A L:flux et reflux , comme une vague perpétuelle qui vous emporte et vous ramène au loin avant de vous renvoyer sur la greve.J'aime le respect de mon héros face à cette femme charnelle qui ne s'est pas encore trouvée...
Rédigé par : Mystérieuse | 03 février 2010 à 12:18
Les moments de recherche et de découvertes de nouveaux domaines de sensualité sont toujours de grands moments de grâce.
J'aime beaucoup aussi ce respect qu'il lui témoigne...
Rédigé par : Libertin_123 | 03 février 2010 à 14:07