Ineffable blessure que cet amour malsain,
Qui m’accroche à tes mains, qui torturent mes reins,
Quand tes assauts virils m’accompagnent divins
Au bord de mon plaisir en frissons souverains.
Tes souffles érogènes le long de mon échine
Sur ma peau bouleversée, des étoiles dessinent
L’atlas de tes désirs, ton onirique monde
Celui de ton plaisir en d’ondulantes ondes.
Ma bouche se fait humide et mon regard brûlant
Mon souffle s’amenuise à son corps défendant
Ton pouvoir érotique bouillonne dans mes artères,
Jusqu’à priver mon cœur de son rythme ordinaire.
En mes zones érogènes, l’essence de mon désir
Distille entre mes cuisses la naissance du plaisir
T’offre en son calice mon suave nectar
Que ta langue butine, m’accablant de ton art.
La virtuosité de tes lèvres aux miennes
Amorce mon plaisir aux couleurs diluviennes
Accompagne sa course vers l’océan du vice
Un orgasme si violent qu’il en devient supplice.
Tu ne m’épargnes guère, les caresses de tes mains
Complice de ta bouche au bord de mon écrin
M’insufflent une nouvelle vague, une lame de fond
Elle m’arrache, je divague, en perd toute notion.
Mon sexe n’est que brasier, mes seins deux coupoles
Deux dômes érotiques, du plaisir, capitoles
Que tu viens honorer de morsures électriques
T’imposant en héros à mon corps maléfique.
Mes orgasmes s’enchainent, la tempête fait rage,
J’en appelle à ton sexe, je le réclame outrage
Réclame sa conquête entre mes reins cambrés
Tu combles mon hémisphère, ce jardin si secret.
Je cris, je geins, je pleure, féline mais soumise
A tes coulissements en ma tanière exquise
Ma cambrure t’ensorcelle par ses déhanchements
Ton pieu se laisse troubler par mes débordements.
Tu jettes sur mon corps des serviles compliments
M’injuries, me fouettes de mots d’amour bafouant
La femme, la catin, la maitresse ordinaire
Dont tu honores la croupe de façon singulière.
La violence de mes cris t’arrache la jouissance
Enserré dans l’étui humide de ta présence
Tu exploses, tu expulses, me combles de ta semence
Je savoure ton plaisir, déguste ma dominance.
© 2010 Mysterieuse
Très belles lignes que l'on prend plaisir à lire à voix haute tant la musique des mots nous emporte.
Belle photo également.
On a le sentiment qu'en se dénudant, le corps de cette femme se libère.
Par contre mon pc n'arrive pas à télécharger Gainsbourg, une facétie de ce cher poète rebelle et dandy ?
Rédigé par : Libertin_123 | 20 janvier 2010 à 12:59
Douleur de revivre les moments divins d'une relation amère.
Quelles sont belles vos lignes!
Rédigé par : psganarel | 20 janvier 2010 à 23:51
A L:dommage pour la musique , Melody Nelson est mon album préféré du Grand Serge! bien analysé, cette belle s'apprete à se laisser aller , du moins c'est pour cela que je l'ai choisie.Tu me lis à haute voix, j'en suis flattée!
A paganarel:amertume...non pas ici, des instants divins , un total abandon pour un homme qu'on aime !
Rédigé par : mysterieuse | 21 janvier 2010 à 12:13