Comme une funambule, elle avance, calculant chacun de ses pas, sur le fil d’Ariane fallacieux qui la rattache à moi.
Sa silhouette en équilibre accroche des fibres de lumière que son image me renvoie en véritable arme secrète de sa troublante séduction.
Dans le reflet de ses yeux clairs je ne lis que désir, un mélange audacieux d’amour et de plaisir, qu’elle me jette, impudique, dans l’angoisse permanente de ne plus me séduire.
Ses diaphanes dentelles laissent entrevoir ses cuisses, une source lumineuse s’y infiltre impunément, embellit le supplice dont elle veut m’accabler, quand sa démarche glisse, attentive au moindre de mes reflexes.
Sa croupe comme par magie de fièvre s’enorgueillit, sa cambrure se creuse, son ventre se raffermît sous les voiles translucides dont elle joue sous mes yeux.
Danseuse érotique, lorsque son pied fébrile effleure le parquet, que sa fine cheville, ouvrage érotisé, donne une note féminine à sa parade nuptiale, je ressens dans se veines les préludes harmonieux d’un ballet érotique aux pouvoirs accablants.
Des effluves diaboliques s’échappent de sa peau, foudroyant la pureté de l’air qui l’auréole, érotisant l’ambiance d’une étrange impudeur, éclairant sa beauté d’une nouvelle lueur.
Elle se fait diabolique, mi louve, mi féline, dans un monde utopiste entre réel et imaginaire, tente par tous les moyens d’accaparer mon attention, de violer la pugnacité que je mets à vouloir l’ignorer.
Elle est si sure d’elle dans son évolution, ses circonvolutions, qu’elle dérobe ses charmes de ses voiles enrobés m’offrant dans l’impudeur sa nudité de femme.
La rondeur de ses charmes de la base de sa nuque jusqu’u creux de ses reins, tout n’est que volupté dont elle use et abuse pour mieux me malmener.
Est-elle ange ou démon, humaine ou bien déesse dans sa tentative d’envoutement.
Sirène des temps modernes, elle flotte dans un monde qui n’appartient qu’à elle, un royaume érotique où elle veut me noyer, un océan de débauche où elle veut m’immerger jusqu’à en perdre haleine.
Succube sensuelle, elle m’invite au sabbat, en appelle à mes gènes, à ma virilité, à laquelle elle inflige un regard pernicieux, maléfique et perverse dans son outrecuidance.
Son sexe vibre, son sexe brille, sous sa peau coule la fièvre, une ardeur bouillonnante dont je ressens un peu plus la chaleur, à chacun de ses pas qui la rapproche de moi.
Je tente le blasphème, l’accable d’imprécations, elle jouit de mon acrimonie dans ma tentative vaine de repousser le démon.
Un pas, un dernier pas, elle le sait, elle jubile, elle m’arrache à l’ombre, l’enfer de mon combat, pactise avec le diable dans un profond baiser, puis m’emporte, servile, vers son luxurieux Eden
Une fois de plus, elle a gagné.
© 2010 Mystérieuse
La succube, divine incarnation du désir...
"Je finis par trouver sacré le désordre de mes sens", nous disait Arthur Rimbaud.
Rédigé par : Libertin_123 | 22 janvier 2010 à 16:22
La photographie proposée m’émeut et je ne peux faire autrement que répondre à cet appel libertin.
Vous êtes une virtuose des mots. Avec un raffinement que seule la sensualité de la femme peut exacerber par de tels propos épistolaires. Je ne sais pas si vous les écrivez ou les choisissez dans vos lectures érotiques. Mais dans tous les cas cela vous rend naturellement séduisante. Je ne vous connais pas mais c’est une sensation étrange et une riche perception que de vous découvrir. Il est étonnant de lire tant de sensualité, sans tabou, et si pure qu’elle tinte comme le cristal.
Je disais donc que la photographie et le texte proposé font naitre en moi de subtiles tentations. Je ne peux qu’attendre un pas en avant de cette funambule aiguisée et, même si la sait me conduire vers l’enfer érotique de ses désirs, j’accepte volontiers déposer de serviles baisers sur son corps de braise. Se laisser ainsi emporter vers la luxure est un désir puissant tellement son regard audacieux est une arme de séduction. Le trouble m’envahit à imaginer devoir la séduire également pour répondre à ses impudiques attentes dont je me fais un devoir d’être à l’écoute. Déjà les fragrances démoniaques qui émanent le son corps électrise les espaces entre nous, me poussant à m’approcher de sa peau resplendissante pour diminuer ces tensions charnelles. Sûre de son charme et de son élégance, elle impose, avec oh combien de bonheurs, sa séduisante présence à laquelle je ne veux que rendre honneurs. Et les préludes à cet imaginaire paradis diabolique m’offrent le plaisir indicible de m’agenouiller pour déposer un baiser sur cette étroit triangle de soie qui recouvre un pubis que les rondeurs rendent affriolant et glisser mes douces mains sur les fesses cachées à mon regard mais que la jouissance d’explorer du toucher rend désirables.
Il est un plaisir que je ne sais pas mesurer à vouloir être ainsi attentif. Et je veux, sans limite chez elle, explorer du regard, des mains et des lèvres, les courbures sensuelles de ses seins et de ses épaules, les rondeurs de sa croupe et de ses hanches, la douceur de son ventre et de ses cuisses, la puissance érotique de ses pieds pour que ses yeux brillent d’envies.
Donc si supplice elle veut faire subir, je veux bien me damner pour qu’elle m’accable de ses désirs et s’enorgueillisse de son pouvoir sensuel et de son impudique aptitude à abuser de ma volonté à la satisfaire. Ainsi, Succube ne peut être que Démon car sa volonté de faire vibrer sa proie pour nourrir son corps libéré et son esprit libertin tente tout Chevalier Servant qui offre sa sensualité pour nourrir sa Féminité.
Et, oui, une fois de plus, elle aura gagné.
Rédigé par : Claude | 23 janvier 2010 à 10:21
A L:Arthur Rimbaud avait raison, j'ai la même sensation!
A Claude: A l'origine cette photo fait partie de l'univers d'une marque de lingerie un peu particulière , mais que j'affectionne particulièrement " Maison close".voilà pour la petite histoire.Je ne saurais trop vous conseillez d'aller visiter le site ....
Grand dieu , me croyez-vous capable d'aller plagier des auteurs? Et d'un , je n'ai pas de temps à consacrer à la lecture , et de deux , j'ai un profond respect pour l'écriture et leurs auteurs.Mais finalement je prends cela comme un compliment...Imaginer que vous ayez pu attribuer mes écritures à un écrivain est bien plus flatteur que n'importe laquelle des éloges.
La femme est faite pour être séduite, convoitée désirée ...mais pas que ! Au diable les tabous d'une morale judeo-chrétienne très peu permissive et réductrice.
Les fantasmes sont ce qu'ils sont , mais qu'il est jouissif ,pour une femme, oh combien, de troubler un homme de sa capacité de séduction, d'arriver à le pervertir pour l'enserrer entres ses griffes de prédatrice.
Comme le dit justement Libertin , la succube est la divine incarnation du désir...
Mais vous êtes troublant par votre addiction avouée à la femme et votre désir intrinsèque de lui donner du plaisir juste pour sa beauté et sa sensualité.La femme n'est jamais aussi belle que dans le plaisir...solitaire ou partagé!
Rédigé par : Mystérieuse | 23 janvier 2010 à 13:45
La photo est superbe et votre texte virtuose emporte mes sens. Je ne sais à qui je vais succomber, mais l'envie est bien là! Si la femme n'est jamais aussi belle que dans le plaisir, elle n'est jamais plus envoutante que lorsqu'elle le narre...A vous!
Rédigé par : psganarel | 24 janvier 2010 à 00:36
Je m’assoie…. Au bord de notre lit… Et le regarde… Etendu et viril… Il s’étire…
Je lui souris… Il sait pourquoi…
Il a de vous pris vos mots… Et de moi pris mon ultime jouissance…
Je retourne au creux de sa chaleur pour m’alanguir dans vos délires susurrés…
Voulant de vous à moi ce plaisir d’aimer….
Que ce dimanche vous effleure de douceur.... Nadouce
Rédigé par : nadouce | 24 janvier 2010 à 08:52
Certes vous dites que la photo fait partie de l'univers d'une marque de lingerie un peu particulière, mais il faut reconnaître qu’émanent de cette image beaucoup de sensualité et d’attirance car la féminité est merveilleusement mise en évidence. Et il sera regrettable de garder la « Maison Close » devant pareils privilèges qui font naître de serviles désirs d’offrir caresses et baisers.
Il est merveilleux que vos écrits soient de votre inspiration car la beauté de vos missives n’a alors d’égal que les désirs qu’elles font naître en votre serviteur. Je suis émerveillé devant votre éloquence littéraire car vous avez le pouvoir érotique d’ainsi dominer pour mieux disposer. Vos écritures me baignent dans des fantasmes toujours raffinés et vous dosez à merveille audaces et tentations, provocations et ravissements. Et si cela peut être une éloge à votre créativité épistolaire, je peux vous affirmer qu’il est un ravissement indicible à vous répondre avec cette volonté saine de vous séduire, de vous convoiter, de vous désirer parce que votre féminité aiguise les sens érotiques d’un amant dévoué qui ose pousser les frontières de la morale sociale si rude et trop prude.
Vos fantasmes et votre volonté de vouloir troubler l’homme avec votre capacité de séduction sont des armes féeriques manipulées par un succube mystérieux qui sommeille en vous. Et votre allusion animale, dans sa définition la plus sensuelle, à vouloir pervertir l’homme pour l'enserrer entres vos griffes de prédatrice est - je peux vous le dire pour un amant dont la plus saine volonté est de couvrir de caresses et baisers votre corps splendide – une image qui nourrit mes fantasmes. L’univers de la Femme est singulier et avoir le privilège de découvrir cette incarnation du désir mérite d’y apporter toutes attentions serviles. Et effectivement, la Femme n’est jamais aussi belle que dans le plaisir. Je rajouterai que son élégance n’est jamais aussi étonnante que dans la jouissance cérébrale comme physique.
Je me réjouis donc de vous troubler en avouant mon désir sincère et épicurien à donner du plaisir à la Femme juste pour rehausser sa beauté naturelle et sa sensualité unique.
Rédigé par : Claude | 24 janvier 2010 à 16:59
Trésor,
Vous poursuivez sur une voie littéraire délicieusement provocante...
Le Diable vous fait oublier quelques temps les archaïsmes habituels de la féminité...
Magnifique...
Voici donc la belle garce Lilith, jalouse, stérile et frigide, à la sexualité dévorante et si peu conventionnelle...
Diabolique...
Adam est fier et n'a que trop peu d'imagination servile, il veut une femme à sa mesure et c'est bien là sa pauvre limite... Eve lui suffira donc !
Faites-moi plaisir, allez plus loin, laissez encore avancer votre imagination...
Les Incubes sont à votre portée et bientôt ... CAÏN !
Silas...
Rédigé par : Silas, Chien d'Utopie | 25 janvier 2010 à 16:58
A Psganarel:succombez, succombez...avant que de succomber, vivez dans le plaisir et la volupté , le jardin d'Epicure , il faut entretenir pour que le plaisir dure ...Merci, je vous sens troublé, et votre trouble me plait.
A Claude: suis -je succube ou bien réelle ? J'aime cette image diabolique , mi femme- mi démon, capable de séduction et de détournement....
A Silas: A vrai dire Silas , en écrivant ce texte, j'étais sure de vous plaire , ou plus exactement que ce texte comblerait vos attentes littéraires.Une femme est très belle , on ne peu plus séduisante dans sa "garcitude" dont on ne sait où elle commence et où elle finit.Alors est-ce le diable qui m'habite qui me fait oublier mon rang de femme ou bien ce plaisir indescriptible que j'éprouve dans la provocation?
CAÏN à ma portée ...si vous pouviez dire vrai!
A Nadouce: votre pseudo vous va à ravir, quand je lis vos commentaires , une douce sensation m'envahit, une impression de bien être et je vous en remercie.
Rédigé par : mysterieuse | 25 janvier 2010 à 19:37